Viry-Châtillon - Amiens II (21 février 2004)

 

Match comptant pour la troisième journée de la poule finale de division 2.

Après deux défaites pour commencer la poule finale, les Castelvirois ne sont plus seulement dos au mur, ils sont collés contre lui au point de sentir la marque des briques s'imprimer sur leur peau. Leur attaquant le plus expérimenté Sébastien Roujon s'est blessé à l'épaule contre la Roche-sur-Yon, mais il s'est du coup reconverti au coaching avec la ferme intention de bouger une équipe en panne de combativité depuis deux rencontres. Il a donc soumis ses joueurs à un régime spécial lors des entraînements de la semaine : une sortie de zone ratée, c'est cinq pompes pour tout le monde, y compris les joueurs ou gardiens qui seraient sur le banc.

Défense sans piliers

En jouant comme contre la vraie équipe d'Amiens en Coupe, Viry-Châtillon doit battre cette réserve amiénoise venue avec quatre défenseurs et huit attaquants... mais aussi avec le gardien Jérôme Plumejeau, qui a l'avantage d'avoir été mis en condition récemment en jouant deux matches de Super 16. Seulement, même avec de plus gros efforts, l'équipe locale souffre d'un vrai déficit physique du fait des absences conjointes en défense de Pasquereau, Astic et Monneau. Et face aux beaux gabarits amiénois, cela se ressent.

Malgré la légère domination castelviroise, c'est donc Amiens qui ouvre le score à la faveur d'une supériorité numérique. Un lancer de Vittorio Wiotte est dévié par la crosse d'Olivier Roujon qui a un mauvais réflexe d'attaquant et ramène le palet vers le cadre (0-1 à 14'09"). Dans un premier tiers-temps haché par les pénalités, il n'est pas possible de créer quoi que ce soit de concluant pour Viry-Châtillon.

Le triplé de Benjamin Aubry

Mais l'égalisation arrive rapidement en deuxième période par Benjamin Aubry (1-1 à 22'43"). Les Castelvirois se retrouvent ensuite à cinq contre trois, une peine allongée en pratique de onze secondes car la table de marque a déclenché le chrono avec retard sur la première pénalité, mais se sortent de cette situation grâce notamment à un bon travail de Chris Desuert qui s'échappe et conserve le palet en zone adverse. Ils ont toutefois trop tendance à céder aux provocations et à s'énerver, à l'image de Jérémy Buigues qui dès sa sortie de prison aligne trois mises en échec de suite qui n'avaient pas grand-chose à voir avec le jeu.

Mais c'est paradoxalement durant ces dix minutes où ils sont copieusement dominés et jouent avec le feu que les jaunes renversent le score. La fusée Kévin Ledoux s'échappe en puissance sur l'aile puis repique au centre et marque au premier poteau pour un nouvel exemple de joli but dont on ne se lasse décidément pas (2-1 à 30'33"). Deux buts en trois occasions, voilà un réalisme si rare qu'on ne va pas s'en plaindre. Heureusement, Romain Danton négocie mal une situation de trois contre un pour qu'on ne soit pas dépaysé. Mais alors que Viry a déjà été sanctionné pour surnombre et qu'une autre pénalité différée est en cours contre une charge douteuse de Stéphane Berthaud (qui faisait sa première apparition en seniors de la saison et s'en est bien sorti), Manuel Éloy égalise entre les jambières de Larivée (2-2 à 32'45"). Ce but est pour le gardien canadien, qui connaît un passage psychologiquement difficile ces derniers temps même s'il conserve toujours son excellente mitaine.

Tout va donc se jouer en troisième période. Alors que la cage de Plumejeau sort de ses gonds comme par hasard sur une action dangereuse, Kévin Ledoux perd le contrôle de ses nerfs et met une mauvaise charge dans le dos à un adversaire. Il prend ainsi 2'+10' au moment où on aurait le plus besoin de lui. C'est l'instant critique... mais finalement en faveur de Viry-Châtillon. Il était dit, comme un pressentiment, que ce serait en fait le jour de Benjamin Aubry, placé sur une ligne combative avec Desuert et un Marouillat qui devait se racheter de son non-match de Nantes. Sur l'infériorité, le n°18 trouve la lucarne pour le but décisif (3-2 à 44'16"). Malgré un lancer de Buigues sur la transversale un peu plus tard en supériorité, le trou n'est cependant pas encore fait. La tension reste extrême, jusqu'à la délivrance, enfin, avec un triplé parfait pour le petit frère Aubry. Un but à égalité, un but en infériorité et... un but en supériorité numérique (4-2 à 56'34"). La D2 est complètement relancée après la journée de ce soir.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Amiens II 4-2 (0-1, 2-1, 2-0)

Samedi 21 février 2004 à 20h30 à la patinoire municipale de Viry-Châtillon. 230 spectateurs.

Arbitrage de Damien Bliek et Pierre Camatte.

Pénalités : Viry-Châtillon 32' (10', 8', 4'+10'), Amiens II 16' (8', 2', 6').

Tirs : Viry-Châtillon 29 (9, 10, 10), Amiens II 23 (5, 11, 7).

Évolution du score :

0-1 à 14'09" : V. Wiotte assisté de Teixeira

1-1 à 22'43" : Aubry assisté de Desuert

2-1 à 30'33" : Ledoux assisté de R. Danton

2-2 à 32'45" : Éloy

3-2 à 44'16" : Aubry assisté de Desuert

4-2 à 56'34" : Aubry

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Guillaume Jeannette (A) - Guillaume Cormont ; Jérémy Buigues - Clément Dinay ; Ludovic Germack - Stéphane Berthaud.

Attaquants : Arnaud François (C) - Éric Lamoureux (A) - Olivier Roujon ; Bertrand Danton - Romain Danton - Kévin Ledoux ; Benjamin Aubry - Mickaël Marouillat - Chris Desuert ; Fabian Gumucio - Mohamed Benyahia.

Remplaçant : Thierry Lallemand (G). Absents : Olivier Monneau (ligaments du genou), Julien Pasquereau (suspendu après sa méconduite de match à Nantes car il avait un sursis à son casier), Hugo Astic (sciatique), Sébastien Roujon (épaule).

Amiens II

Gardien : Jérôme Plumejeau.

Défenseurs : Thomas Roussel - Quentin Candelier ; Alexandre Kalisa - Manuel Éloy (A).

Attaquants : Christopher Teixeira - Lionel Wiotte - Vittorio Wiotte (A) ; Augustin Gillardin - Romain Masson - Ludovic Letellier (C) ; Anthony Wagret - Nicolas Roussel.

 

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