Amiens - Tours (28 février 2004)

 

Match comptant pour la onzième journée de la poule Magnus 2004.

Les Gothiques d'Amiens ont besoin de gagner pour se rassurer et se remettre dans de bons rails et surtout pour rester au contact des Brûleurs de Loups de Grenoble, voire reprendre la première place en cas de faux pas de ceux-ci.

Sur le papier, Amiens est au-dessus de son adversaire du jour et n'a perdu qu'une fois sur sa glace cette saison, contre Rouen en première phase. Mais il ne faut pas oublier que Tours est un peu la bête noire d'Amiens, battu deux fois sur la glace tourangelle.

Dès l'entame, les deux groupes se testent et Arnaud Mazzone chauffe le banc de la prison amiénoise. Pénalité qui n'amènera rien pour les Tourangeaux. Contrairement à ces derniers, les Gothiques profitent d'une double supériorité numérique pour ouvrir le score par Brice Chauvel qui met le palet à mi-hauteur entre Vladimir Hiadlovsky et son poteau droit (13'08"). Ce tiers-temps ne donne rien d'autre hormis la vision d'une équipe tourangelle conquérante et sur tous les palets.

Le deuxième tiers est à l'avantage des Diables Noirs qui travaillent dur et sont récompensés grâce à Sébastien Decaens bizarrement esseulé près du slot qui allume Antoine Mindjimba lors d'un power play (24'52"). Les Gothiques ont la tête dans le sac et les pieds à côté des patins. La défense se transforme en gruyère devant Jan Simko qui part de la bleue sur une récupération, laisse trois Amiénois les uns derrière les autres et vient battre Antoine Minjimba (27'07").

Les Amiénois produisent un jeu décousu et compliqué, les passes n'arrivent pas, sans parler du jeu de puissance improductif. Les Tourangeaux ont la gnac et en veulent, mais ils s'inclinent sur un gros cafouillage devant leur cage. L'arbitre venait de signaler une pénalité différée contre Tours et Luc Chauvel en embuscade trouve le palet dans sa crosse et le glisse au fond contre le cours du jeu (35'55"). Les deux équipes vont se reposer sur la parité de 2 à 2.

Le troisième et dernier tiers débute sur la même note que le précédent, des Amiénois à la traîne sans l'âme d'un futur champion, un titre qui paraît compromis. Le jeune Julien Desrosiers part en contre et s'en va battre en un contre un le portier amiénois qui fait, pourtant jusqu'alors, le match qu'il faut pour éviter la correctionnelle aux Gothiques (43'29"). Les Amiénois ne profitent toujours pas de leurs différentes supériorités numériques et ils n'arrivent même pas à pénétrer la zone offensive.

Le travail des Diables Noirs paie une nouvelle fois sur un jeu simple et efficace, par le biais de Jan Simko qui marque son deuxième but de la soirée, quasi-identique au premier (53'45"). Antoine Richer demande un temps mort pour essayer de re-motiver ses joueurs qui courent après le score. Remise en question qui porte ses fruits pour réduire le score par Jonathan Zwikel servi par François Rozenthal (57'40"). Les Tourangeaux subissent les assauts picards mais ne craquent pas malgré un surnombre des Gothiques apporté par la sortie d'Antoine Mindjimba pour un joueur de champ. Les Diables Noirs manquent même le cinquième but sur un lancer de Sébastien Decaens qui s'écrase sur le montant gauche du but vide.

Tours mérite sa victoire par son travail, son courage, sa simplicité et sa lucidité. Les Amiénois ont du souci à se faire s'ils restent dans ce registre de jeu

Meilleur joueur élu à la fin du match : Antoine Mindjimba pour Amiens et Jan Simko pour Tours.

Compte-rendu signé Pat Guillemont

 

Amiens - Tours 3-4 (1-0, 1-2, 1-2)

Samedi 28 février 2004 à 20h00 au Coliseum. 2800 spectateurs.

Arbitrage de Didier Bocquet assisté d'Alexandre Hauchart et Benjamin Gremion.

Pénalités : Amiens 14' (2', 8', 4'), Tours 24' (6', 4'+10', 4').

Évolution du score :

1-0 à 13'08" : B. Chauvel assisté de Gras (sup. num.)

1-1 à 24'52" : Decaens assisté de Pulscak et Desrosiers (sup. num.)

1-2 à 27'07" : Simko

2-2 à 35'55" : L. Chauvel assisté de Gras

2-3 à 43'29" : Desrosiers assisté de Decaens et Boriskov

2-4 à 53'45" : Simko

3-4 à 57'40" : Zwikel assisté de Rozenthal et Aimonetto

 

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