Grenoble - Tours (17 mars 2004)

 

Quart de finale du Super 16, deuxième manche.

Pour cette deuxième rencontre, Gérald Guennelon avait décidé d'aligner la même équipe qui avait fait la différence la veille face aux Diables Noirs. Tartari et Papa étaient donc dans l'alignement tandis que Shchevelev et De Murcia débutaient sur le banc. À Tours, Millette alignait cette fois une défense à six joueurs.

Attentifs en début de rencontre, les Brûleurs de Loups veillaient à ne pas répéter les erreurs de la veille. Le jeu grenoblois était plutôt solide et posé mais sans véritable danger. Contrairement à leurs trois dernières rencontres, les Grenoblois eurent la bonne idée d'ouvrir le score. Et comme pour mieux récompenser la confiance de son coach, c'est Cyril Papa qui rôdait autour du slot et convertissait une offrande de Benjamin Agnel (1-0, 05'09"). Un but opportuniste et mérité pour ce travailleur infatigable qui est un véritable poison pour les défenses. Avec Agnel, la troisième ligne grenobloise présente un visage bien plus séduisant qu'à l'accoutumée. Loin d'enflammer la rencontre, les Brûleurs de Loups se contentaient de dominer en quadrillant la glace. Une tactique qui leur a si bien réussi cette saison, et force est de constater qu'ils avaient retrouvé leurs automatismes. Ils passaient un premier test sur une infériorité numérique parfaitement négociée. Malgré quelques actions chaudes devant Hiadlovsky, Grenoble ne parvenait pas à prendre le large. Curieusement, leur première supériorité de la rencontre allait coïncider avec trois minutes de ratages complets et de fébrilité à faire pâlir. Un relâchement incompréhensible en cette fin de tiers qui était heureusement sans conséquence mais qui mettait le doute dans les esprits.

Visiblement, la pause n'avait pas suffi à remettre les idées en place dans les esprits grenoblois. Guennelon avait beau s'agiter sur son banc, les Brûleurs avaient un gros passage à vide qui allait finalement être sanctionné. Stéphane Gachet se faisait surprendre par Maros Bartek, ce qui créait une situation de deux contre un. Bartek prenait le tir mais Rolland repoussait de la jambière... dans la crosse de Norbert Périnet qui reprenait instantanément le palet et le catapultait au fond des filets (1-1, 22'13"). Le match était complètement relancé. Sans paniquer, les Brûleurs reprenaient petit à petit l'initiative du jeu. La domination grenobloise se faisait plus pressante et on revit sur la glace l'équipe qui maîtrisait son sujet au début de la première période. Les occasions se multipliaient et la tension montait à l'image de cette petite échauffourée entre Bonnard et Stepan devant les cages de Hiadlovsky. Dans les secondes qui suivirent, Grenoble pensa même avoir marqué mais l'arbitre refusait le but car le gardien tourangeau avait déplacé la cage au moment où le palet franchissait la ligne. Les deux minutes infligées au portier slovaque ne faisaient que retarder l'échéance. Le verrou des Diables Noirs finissait par céder, cette fois pour de bon sur un nouveau coup de boutoir. Suite à un slap d'Amar repoussé par Hiadlovsky, Sami Kaartinen récupérait le palet derrière les cages et en faisait le tour juste avant que le gardien tourangeau ne se fût repositionné (2-1, 35'23"). Un but logique qui venait concrétiser les efforts grenoblois déployés pendant dix minutes. Déstabilisés, les Diables Noirs avaient de plus en plus de mal à quitter leur zone, et quand ils tentaient quelques rares incursions en attaque, ils oubliaient de resserrer les rangs, laissant des espaces aux attaquants des Brûleurs. C'est ainsi que Podlaha, lancé par Saarinen à la limite de la ligne bleue, s'échappait pour défier Hiadlovsky. Rattrapé par un défenseur, le Tchèque écartait son opposant d'un main, tenait sa crosse de l'autre et parvenait miraculeusement à loger le palet dans la lucarne de Hiadlovsky médusé. Du grand art (3-1, 39'00").

Avec deux buts d'avance avant le dernier vingt, les Dauphinois avaient fait le plus dur. Ils pouvaient se contenter de gérer la rencontre et rôder leur système de jeu défensif au gré des pénalités et des prisons. Il faut dire que la dernière période était relativement tendue. Quelques coups partaient ça et là. Les charges se faisaient plus appuyés et les chocs plus nombreux. Sur l'un d'entre eux, Benjamin Agnel devait quitter ses partenaires. Pas de chance pour l'attaquant grenoblois qui rentrait tout juste de blessure. Espérons pour lui que ce ne soit pas trop grave. Grenoble vendangeait en beauté plusieurs supériorités numériques. Une prestation plusieurs tons en dessous de la veille dans ce secteur de jeu. Mais comme les Diables Noirs en sont toujours à un zéro pointé en deux rencontres, les Grenoblois n'avaient pas trop de regrets à avoir. Finalement Grenoble et Tours se quittaient dans une ambiance assez tendue et se donnaient rendez-vous vendredi pour la suite de la série. Avec deux victoires acquises à domicile, les Brûleurs de Loups ont réalisé l'essentiel même si tout ne fut pas parfait lors de ces deux soirées. Mais ce double succès devrait contribuer à restaurer définitivement la confiance dans les rangs grenoblois...

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Grenoble - Tours 3-1 (1-0, 2-1, 0-0)

Mercredi 17 mars à 20h15 à la patinoire Pôle Sud de Grenoble. 1830 spectateurs.

Arbitrage d'Alexandre Bourreau assisté de Gildas Fontaine et Damien Velay.

Pénalités : Grenoble 14' (2', 4', 8'), Tours 18' (2', 6', 10').

Évolution du score :

1-0 à 05'09" : Papa assisté de Agnel

1-1 à 22'13" : Perinet assisté de M. Bartek

2-1 à 35'23" : Kaartinen assisté de Amar et Tuominen (sup. num.)

3-1 à 39'00" : Podlaha assisté de Saarinen

 

Grenoble

Gardien : Patrick Rolland.

Défenseurs : Jesse Saarinen - Jean-François Bonnard (A) ; Baptiste Amar - Simon Bachelet ; Stéphane Gachet - Roland Fougère.

Attaquants : Christophe Tartari - Tero Forsell - Josef Podlaha ; Sami Kaartinen - Jani Tuominen - Benoît Bachelet (C) ; Benjamin Agnel (A) puis Xavier De Murcia - Laurent Deschaume - Cyril Papa.

Remplaçants : Fabrice Agnel (G), Andrei Shchevelev, Romain Bachelet et Timo Bayon. Absents : Laurent Meunier (fracture du plateau tibial et déchirure ligamentaire) et Nicolas Antonoff (ligaments du genou).

Tours

Gardien : Vladimir Hiadlovsky.

Défenseurs : Marcel Simak - Frantisek Pulscak (A) ; Vladimir Sabol - Peter Bartek ; Radek Stepan - Olivier Vandecandelaere.

Attaquants : Sébastien Decaens (C) - Julien Desrosiers - Zdenek Novosad ; Jaroslav Balaz - Benoît Paillet (A) - Igor Boriskov ; Norbert Périnet - François Gleize - Maros Bartek ; Taras Bega.

Remplaçants : Guillaume Papillon (G), Jan Simko (douleur au genou).

 

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