Demi-finale de la LNA suisse, cinquième manche.

Le match de la dernière chance pour les Aigles genevois menés 3-1 dans cette série par l'un des gros favoris du championnat, Berne, qui évolue ce soir dans son antre.

Le premier tiers est relativement calme... en actions du moins. Hachée par de nombreuses pénalités, la partie peine à trouver son rythme. Berne joue plus souvent en supériorité que son adversaire, ouvrant le score dans cette configuration par l'intermédiaire de Rolf Schrepfer (1-0 à 5'47"), mais les Ours se contentent de gérer ensuite le score face à des Genevois assez imprécis dans leurs essais, hormis ce tir lointain de Brett Hauer qui s'écrase sur la transversale de Marco Bührer (17'47").

La deuxième période est plus intéressante, du moins pour les joueurs de la capitale suisse puisqu'ils prennent un peu plus le jeu à leur compte, étouffant plus ou moins les Aigles dans leur moitié de terrain. En mêlant rapidité d'exécution à quelques intimidations physiques (notamment par l'intermédiaire d'un Yves Sarault très nerveux, souvent au départ de nombreux accrochages), les Ours se créent de nombreuses occasions comme ce duo Dubé-Maier (24'38") ou cette rupture de Thomas Ziegler écarté in extremis par Hauer bien revenu (31'54"). Un Brett Hauer décidément omniprésent derrière comme devant puisque c'est lui qui offre la première alerte de son équipe (29'46") face à un Bührer impeccable. Genève arrive alors à desserrer l'étreinte non sans mal, s'offrant une minute "de la peur" quand le duo Chatelain-Weber tourbillonne devant la cage de Pavoni (34'14"), puis sur des tirs à bout portant de Steinegger (36'07") et encore du même Chatelain (37'17"). On le voit donc, Genève plie mais ne rompt pas.

Et c'est alors à la troupe de Chris Mac Sorley de répondre durant cette ultime période. Berne se crée certes grosses occasions à la sortie des vestiaires, mais une première supériorité des Romands permet à ces derniers de presser les Bernois, notamment par Meier en deux fois (43'20"), puis sur un excellent coast-to-coast du stratège Oleg Petrov échouant sur une non moins excellente mitaine de Bührer (44'11"), enfin sur un tir de Romy (47'28"). L'avantage d'un but des Bernois apparaît alors surmontable pour les Romands, qui encaissent pourtant un second but suite à une excellente remontée de Dubé relayée par Rüthemann et conclue par Sarault en deux fois. Le but sera courageusement annulé par M. Reiber qui avait noté que le même Yves Sarault avait préalablement accroché Höhener afin de "l'éliminer" pour ensuite pouvoir hériter du palet gagnant. Bronca donc, on l'imagine, dans la Bern Arena, surtout que peu de temps après, le même Reiber ne siffle rien sur un breakaway de Sébastien Bordeleau contré par un Brett Hauer revenu du diable vauvert. Le contre du défenseur semble propre mais on se saura jamais si les deux protagonistes ont cherché à commettre, ou amplifier, un début de faute (49'47"). Toujours est-il que la tension monte au fur et à mesure que la partie arrive à son terme. Les Genevois pressent toujours et laissent les Bernois user d'un registre de plus en plus physique pour les contenir, comme cette charge avec la crosse de Schrepfer franchement limite (52'47"). Berne évolue alors en infériorité, MacSorley tente un coup de poker en sortant son gardien mais Bordeleau capte un palet mal négocié pour donner un double avantage aux siens, validé cette fois (2-0 à 54'20"). Dès lors, les Aigles éprouvent du mal à continuer à presser comme précédemment leurs adversaires, s'en remettant un peu plus aux initiatives de Hauer ou Petrov. La réduction du score par Jan Cadieux à une minute de la fin intervient trop tard (2-1 à 59'05") pour changer la donne.

C'en est donc fini pour les Genevois qui échouent à la troisième marche du podium, non sans avoir démérité. Sur ce match, ils ont laissé un peu trop de place aux Bernois, notamment dans le registre physique, mais le troisième tiers a montré qu'ils pouvaient hausser leur niveau de jeu. Berne de son côté aura par la suite, en finale, l'occasion de prouver toute l'étendue de ses possibilités, par forcément toutes utilisées constamment ce soir.

Compte-rendu signé Stéphane Rault

SC Berne - Genève-Servette 4-2 (1-0, 0-0, 1-1)

Jeudi 25 mars à 19h30 à la BernArena. 14251 spectateurs.

Arbitrage de Brent Reiber assisté de Gilles Mauron et Paul Rébillard.

Pénalités : Berne 16' (6', 2', 8'), Genève-Servette 26' (10', 4'+10', 2').

Tirs : Berne 27 (7, 15, 5), Genève-Servette 30 (8, 4, 18).

Évolution du score :

1-0 à 05'47" : Schrepfer (sup. num.)

2-0 à 54'20" : Bordeleau (inf. num., cage vide)

2-1 à 59'05" : Cadieux assisté de Meier

Gardien : Marco Bührer.

Défenseurs : Sylvain Lefèbvre - David Jobin ; Martin Steinegger - Beat Gerber ; Marc Leuenberger - Dominic Meier.

Attaquants : Ivo Rüthemann - Christian Dubé - Yves Sarault ; Rolf Schrepfer - Sébastien Bordeleau - Thomas Ziegler ; Marc Weber - André Rötheli - Alex Châtelain ; Vjeran Ivankovic - Luca Cereda - Steven Tschannen.

Remplaçant : Marc Eichmann (G). Absents : Rolf Ziegler (suspendu), Philippe Furrer (hanche), Patrik Juhlin (fracture du poignet), Philippe Wetzel (épaule), Igor Chiriaev (étranger surnuméraire).

Gardien : Reto Pavoni (sorti de sa cage de 53'57" à 54'20", de 56'48" à 57'11", de 58'29" à 59'05" et de 59'19" à 60'00").

Défenseurs : Martin Höhener - Brett Hauer ; Robin Breitbach - Ralph Ott ; Wesley Snell - Nicolas Studer.

Attaquants : Jan Cadieux - Benoît Pont - Oleg Petrov ; Bob Lachance - Gian-Marco Crameri - Daniel Meier ; Mattia Baldi - Kévin Romy - Bruno Brechbühl ; Yvan Benoît - Paul Savary.

Remplaçant : Blaise Pierroz (G), Philipp Rytz, Christophe Rivera. Absents : Philippe Bozon, Igor Fedulov, Thomas Déruns (blessés).

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