Demi-finale du Super 16, première manche.

Entamé tambour battant, par un but en lucarne gauche à mi-distance de Richard Aimonetto (1-0 à 1'08) sur un deux-contre-un, le premier match de la trilogie s'annonçait bien en faveur des joueurs d'Antoine Richer. Moins d'une semaine à peine après les deux camouflets dijonnais, les Nordistes ont de nouveau souffert après l'ouverture du score et tout au long du premier tiers face à une équipe d'Anglet qui s'est mis au niveau numéraire de son adversaire. Les deux équipes, au cours de la première période, ont aligné quatre lignes offensives devant trois paires d'arrières. François Rozenthal, finalement titulaire, tenait une curieuse place sur la quatrième ligne gothique !

Les Angloys avaient plus de rythme en ce début de partie. Nicolas Courally (5'03), Daniel Sedlak, contré deux fois par une forêt de jambes (8'10), et Jérôme Patard, trouvant le poteau en supériorité (9'35), faisaient douter la machinerie des Picards. Cependant, les Amiénois procédaient en contre, et sans une défense juste à propos de David Saint-Onge sur Brice Chauvel, la cassure serait peut-être survenue plus tôt. Cette dernière était finalement l'œuvre de Kevin Hecquefeuille. En jeu de puissance installé, Tommi Hämäläinen y alla de son slap à la ligne bleue. Jean-Ian Filiatrault ne pu que repousser la rondelle du Finlandais. Sur la gauche, le jeune espoir picard la récupéra et, plein de sang-froid, exécuta une maître de feinte face au gardien pour glisser le puck du revers dans les filets basques (2-0 à 12'46).

Les deux équipes prirent un instant pour changer de tactique (Amiens) et recouvrer de la volonté (Anglet). Le temps n'était plus au jeu mais à l'intimidation (Daramy-M.Brodin). Du coup, les joueurs locaux se déconcentraient de leur sujet. Les joueurs de l'Hormadi ont un système simple. Se démarquer. À charge au porteur du palet d'apercevoir, de choisir et d'envoyer le caoutchouc. Plus vifs, les coéquipiers de Jean-Christophe Filippin égalisaient en soixante huit secondes. Deux buts combinés instinctivement. Pim-pam-poum ! À quatre contre quatre, en relance, le palet fut perdu à la ligne bleue - l'erreur fatale du hockey - et deux passes précises et sans contrôle permirent à Géraud Maréchal de venir à bout de Mindjimba (2-1 à 15'07). Puis, bien lancé par Pascal Bédard à deux-contre-un, Michal Garbocz distillait une passe précise que Raphaël Larrieu transformait à la volée en but égalisateur surprenant le gardien picard à ras la glace (2-2 à 16'15). Du prompt et beau travail de hockey !

Le tiers médian ne sera pas de la même veine. Les Amiénois jouent désormais avec trois lignes, positionnant François Rozenthal sur le premier bloc. Avec cette réorganisation, les Gothiques parviennent bien mieux à maîtriser les Basques moins toniques continuant à jouer avec onze attaquants répartis sur quatre trios (sic). Cependant, la ligne de Laurent Gras est bien la seule à se distinguer. Brice Chauvel est malheureux à trois reprises. Tout d'abord, il se heurte au maçon Filiatrault édifiant un mur devant sa cage (22'15, puis 26'47 face à Laurent Gras). Puis, le jeune ailier formé à Caen manque à deux reprises de plein fouet alors qu'il est démarqué très près du but de l'Hormadi (29'39 & 33'02). Entre temps, Anglet fait avec sa vaillance et les moyens du bord (déplacement de cage volontaire mais non sanctionné). Regroupés en défense, les hommes de Karlos Gordovil (présent sur le banc) n'ont qu'une occasion accidentelle. C'est un contre de Stanislas Solaux qui, sortant de prison et après s'être débarrassé d'un adversaire, fait face à un hermétique Mindjimba, au demeurant très sage ce soir (29'12). Amiens dominait, mais, timorée, l'équipe picarde ne tirait pas tant que cela les ficelles de la rencontre. Seul à deux autres franches occasions, Filiatrault était inquiété par François Rozenthal (34'16) puis Jonathan Zwikel (39'37).

Le dernier tiers fut encore plus pauvre. Malgré tout, nous avons vu un match alerte avec même plusieurs allers-retours, et cinq très beaux buts, même s'il manquait de l'intensité et de la fraîcheur. Carences sans doute dues au tour précédent que les deux équipes ont joué en cinq matches. La peur de perdre d'Amiens était patente, et Anglet jouait toujours dans l'attente d'un contre. Tout de même, la possession du palet permit aux Gothiques de se créer deux chances en fin de rencontre. L'une orchestrée par François Rozenthal non conclue par Jonathan Zwikel (57'02) et une autre de Laurent Gras (57'34). On se dirigeait donc en prolongation jouée en mort subite. Cela a été assez vite et le calvaire fut de courte durée. Une faute de pas grand-chose envoyait Jean-Christophe Filippin au placard. Un jeu de puissance qu'attendait Amiens depuis un peu plus d'un tiers pour s'imposer. C'est l'expérimenté Denis Perez qui a pris ses responsabilités en envoyant de loin un palet qui a pris la direction de la lucarne. Un but gagnant donnant l'avantage à Amiens dans cette série.

Compte-rendu signé Thierry Frechon

Amiens - Anglet 3-2 a.p. (2-2, 0-0, 0-0, 1-0)

Vendredi 26 mars 2004 à 20h00 au Coliseum. 2583 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté d'Alexandre Hauchart et Damien Bliek.

Pénalités : Amiens 10' (6', 4', 0', 0'), Anglet 12' (6', 4', 0', 2').

Tirs : Amiens 32 (8, 13, 9, 2), Anglet 27 (15, 6, 4, 2).

Occasions : Amiens 9 (1, 6, 2, 0), Anglet 4 (3, 1, 0, 0).

Évolution du score :

1-0 à 01'08" : Aimonetto

2-0 à 12'46" : Hecquefeuille assisté de Hämäläinen (sup. num.)

2-1 à 15'07" : Maréchal assisté de Duda et Garbocz

2-2 à 16'15" : Larrieu assisté de Daramy et Bédard

3-2 à 62'57" : Perez assisté de Hecquefeuille et Mortas

Gardien : Antoine Mindjimba.

Défenseurs : Denis Perez - Tommi Hämäläinen ; Frédéric Brodin - Vincent Bachet ; Mathieu Jestin - Arnaud Mazzone ; Fabien Leroy - David Hennebert [premier tiers-temps].

Attaquants : Mickaël Brodin [puis Rozenthal à 20'00"] - Anthony Mortas - Jonathan Zwikel ; Brice Chauvel - Laurent Gras - Luc Chauvel ; Simon Petit - Richard Aimonetto - Kevin Hecquefeuille ; Julien Lefranc - Élie Marcos - François Rozenthal [premier tiers-temps].

Remplaçant : Stéphane Burnet (G).

Gardien : Jean-Ian Filiatrault.

Défenseurs : Lubomir Duda - Daniel Sedlak ; David Saint-Onge - Pascal Bédard ; Jean-Christophe Filippin - Mickaël Wiart.

Attaquants : Antoine Amsellem - Michal Garbocz - David Dostal ; Jérôme Patard - Xavier Daramy - Raphaël Larrieu ; Stanislas Solaux - Julien Aubry - Xavier Lasalle ; Nicolas Courally - Géraud Maréchal ; Julien Hitze (occasionnellement).

Remplaçants : Benoît Sanchez (G) et Julien Pousset.

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