États-Unis - Danemark (4 mai 2004)

 

Championnats du monde 2004, premier tour, groupe F.

Vraiment peu d'enjeu dans ce dernier match de la deuxième phase. Le Danemark est déjà éliminé et terminera douzième de ce championnat du monde, alors que les États-Unis sont assurés de terminer quatrièmes et d'affronter les favoris tchèques en quart de finale. Comme ils joueront dès demain, on peut penser qu'ils tâcheront de s'économiser dans le match d'aujourd'hui. Cela pourrait faire l'affaire des Danois qui n'ont pas oublié leur exploit de l'an dernier face à ces mêmes Américains. Ce serait un joli pied de nez vis-à-vis des Russes qui pouffaient avec dédain le soir de leur défaite contre les États-Unis lorsqu'on leur suggérait qu'ils n'étaient pas encore éliminés et qu'une défaite américaine contre le Danemark était toujours possible. Et pendant vingt minutes, on y croit...

La forcément très débridée démarre en effet de la meilleure des façons. Frans Nielsen perce la défense, Ty Conklin repousse son tir, mais Kim Staal est là pour prendre le rebond malgré le joker américain Eric Weinrich. Le Danemark mène 1-0 après seulement vingt-huit secondes. Bates Battaglia égalise en feintant Peter Hirsch pour ouvrir la cage à son tir du revers. Erik Westrum donne l'avantage aux Américains sur un engagement en zone danoise, mais Dan Jensen et Kasper Degn partent dans la foulée en deux contre un et le second nommé ramène les Scandinaves à parité d'un bon tir du revers. Et ce match incroyable s'emballe encore sur un lancer puissant de Michael Schmidt. Va-t-on assister à un Tampere II ? Non, car Thomas Johnsen marque... contre son camp sur une passe de derrière la cage de Cullen. C'est un signe que les Danois n'ont plus la réussite avec eux. Le capitaine Chris Drury redonne l'avantage aux Américains avant de rentrer aux vestiaires.

Peter Laviolette décide de remplacer Ty Conklin en début de deuxième période. Mieux vaut ménager l'espoir d'Edmonton qui n'a pas été à son avantage dans ce match un peu fou, et qui risque de laisser le plus expérimenté Mike Dunham en n°1. Pendant ce temps, c'est Alex Westlund, dernièrement second gardien du Lokomotiv Yaroslavl où il a joué un seul match et deux avec la réserve, qui fait son entrée dans ces championnats du monde. Il n'y encaissera pas le moindre but.

En effet, les Américains resserrent les boulons en défense, et ils mettent les choses au point dans une deuxième période entièrement à leur avantage. Une déviation dans les aits de Matt Cullen amène le 5-3 qui provoque la sortie de Hirsch, à son tour remplacé par sa doublure Michael Madsen. Mais les Etats-Unis ne s'arrêtent pas en si bon chemin, et un dégagement raté de Frans Nielsen permet à Richard Park de se présenter seul devant le gardien et de le battre lui aussi. Un rebond de Hamilton et un slap de Jillson mettent un point final au score, et le troisième tiers-temps est enfin un peu plus favorable aux gardiens.

Élus meilleurs joueurs du Danemark dans le tournoi : Frans Nielsen, Kim Staal et Jesper Damgaard.

Compte-rendu signé Marc Branchu

  

Commentaires d'après-match :

Alex Westlund (gardien des États-Unis) : "À la première pause, l'entraîneur nous a dit de ne pas prendre l'habitude de perdre. Nous avons écoute, nous avons bien mieux joué et nous avons privé notre adversaire de la moindre chance. Nous avons rempli l'objectif n°1 en nous qualifiant pour les quarts de finale, ce qui nous assure la qualification aux Jeux Olympiques de Turin."

Hal Gill (défenseur des États-Unis) : "La pression du public tchèque sera fantastique en quart de finale, mais je pense que notre équipe offrira une meilleure performance que le Canada, en jouant physique sans recourir à la violence gratuite. Je n'ai pas trouvé le Canada très solide, et nous avons la possibilité de faire mieux en nous concentrant sur notre zone défensive et les joueurs clés de la République Tchèque. Nous prenons ces championnats du monde comme une expérience sympathique et nous ne nous mettons pas trop de pression. Nous tiendrons le rôle de l'ennemi face à une foule hostile, mais en étant sérieux, durs mais pas méchants, et en répondant à la vitesse tchèque avec la nôtre quand il y aura la place pour le faire."

Jens Nielsen (attaquant du Danemark) : "Le match a bien commencé, mais nous étions un peu une bande de futurs vacanciers. Je pense que tout le monde a eu sa dose de hockey et que chacun a hâte de rentrer chez lui demain."

 

États-Unis - Danemark 8-3 (4-3, 4-0, 0-0)

Mardi 4 mai à 20h15 à la CEZ Arena Vitkovice d'Ostrava. 8612 spectateurs.

Arbitrage de Vladimír Šindler (TCH) assisté d'Aleš Lesnjak (SLO) et Roman Pouzar (TCH).

Pénalités : États-Unis 10' (4', 2', 4'), Danemark 10' (2', 8', 0').

Tirs : États-Unis 55 (22, 13, 20), Danemark 23 (13, 4, 6).

Évolution du score :

0-1 à 00'28" : Staal assisté de F. Nielsen

1-1 à 06'46" : Battaglia assisté de Gill

2-1 à 26'05" : Westrum assisté de Battaglia et Grier

2-2 à 12'12" : Degn assisté d'Andersen

2-3 à 12'35" : Smidt assisté de Schioldan et Andreasen

3-3 à 15'06" : Cullen assisté de Park

4-3 à 18'34" : Drury assisté de Miller et Halpern

5-3 à 21'20" : Cullen assisté de Roach et Hall

6-3 à 30'35" : Park

7-3 à 36'56" : Hamilton assisté de Brown

8-3 à 39'50" : Jillson assisté de Cullen (sup. num.)

 

États-Unis

Gardien : Ty Conklin puis Alex Westlund à 20'00".

Défenseurs : Eric Weinrich - Andy Roach ; Keith Ballard - Jeff Jillson ; Hal Gill - Brett Hauer ; Paul Mara - Aaron Miller.

Attaquants : Dustin Brown - Jeff Hamilton - Blake Sloan ; Richard Park - Matt Cullen - Adam Hall ; Bates Battaglia - Erik Westrum - Mike Grier ; Ryan Malone - Jeff Halpern - Chris Drury.

Danemark

Gardiens : Peter Hirsch puis Michael Madsen à 21'20".

Défenseurs : Daniel Nielsen - Jesper Damgaard ; Jesper Duus - Dan Jensen ; Chrisitian Schioldan - Andreas Andreasen ; Thomas Johnsen.

Attaquants : Frans Nielsen - Kim Staal - Jens Nielsen ; Bo Nordby Andersen - Kasper Degn - Morten Green ; Michael Smidt - Nicolas Monberg - Mike Grey ; Ronny Larsen - Mads True - Alexander Sundberg.

 

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