Cergy-Pontoise - Viry-Châtillon (4 septembre 2004)

 

Match amical.

Cergy-Pontoise n'a foulé la glace que depuis trois jours, et encore ce stage de préparation a-t-il eu lieu à Asnières car la patinoire n'était pas encore ouverte. Elle l'est aujourd'hui pour la grande rentrée des Jokers. À l'inverse, Viry-Châtillon a repris l'entraînement depuis une dizaine de jours et a déjà joué un match amical avant-hier. Mais les Jets font tourner l'effectif et se déplacent aujourd'hui dans une configuration allégée, avec seulement quatre défenseurs, dont l'attaquant reconverti Cédric Berteleau, et leurs deux gardiens juniors.

Le premier d'entre eux est Geoffroy Macron, bien placé pour arrêter les premières tentatives, mais qui ne réagit absolument pas une fois qu'il les a repoussées. Il ne bloque pas le palet qui reste souvent de longues secondes devant ses jambières. Cergy multiplie les rebonds et Roland Fontaine finit par marquer en supériorité numérique. Ce même Fontaine part en dribble moins de trois minutes plus tard et stationne dans la zone du gardien pendant que ses coéquipiers enfilent les rebonds, le but étant logiquement refusé. Viry-Châtillon sort peu à peu la tête de l'eau et tente de retrouver un peu de cohésion. La première séquence de passes réussies, évidemment par la ligne Dugas-casques-d'or, est conclue par un beau tir du poignet à mi-distance de Kévin Ledoux qui ramène les équipes à parité.

Une égalité qui ne tiendra pas longtemps en deuxième période, car il ne faut que six secondes à Daniil Rasskazov pour donner l'avantage à Cergy. Le renfort russe ne s'arrête pas là, il décoche aussi une droite et lâche les gants, cherchant un adversaire. En l'absence de Pasquereau, c'est Germack qui se dévoue pour un duel de chiffonniers vite avorté. La passivité défensive de Viry en supériorité permet au petit arrière canadien David Lapierre de se retrouver seul face à Macron. Puis un breakaway de Cergy est avorté par un superbe plongeon du cadet double surclassé Anthony Duchosal sur le palet, mais dans la continuité de l'action, Olivier Viennot finit quand même par marquer. Viry vient de se prendre trois buts en cinq minutes, et n'a du répit qu'à la faveur d'une supériorité numérique qui devient soudain double car les Jokers ne sont que trois sur la glace et prennent une pénalité de banc mineur pour retard de jeu (le coaching n'est pas encore au point car ils en prendront une seconde en fin de tiers en ayant la porte ouverte et un sixième joueur sur le seuil au moment d'une mise au jeu). Mais Cergy résiste, s'appuyant toujours sur ses quatre défenseurs étrangers.

Si l'arrière-garde val-d'oisienne est solide, elle n'est pas forcément dense, et les autres arrières, sur leur peu de temps de jeu, ont été fébriles, à l'image de Nicolas Clément qui a percuté un coéquipier en rejoignant son banc après une prison en première période ou de Thomas Bouillette qui a oublié le palet en relançant et a offert le palet dans sa zone à Ledoux. À dire vrai, les quatre défenseurs castelvirois bien isolés ont eux-mêmes souffert, surtout dans cette deuxième période. Même pendant le double jeu de puissance, Romain Costes apathique n'a pas empêché le palet de sortir de la zone offensive puis s'est laissé déborder par Lapierre. Il doit finalement se rendre coupable d'une obstruction, et il sort de prison au moment où Cergy, qui jouait jusqu'alors à quatre contre quatre, inscrit le but du 5-1 par Frédéric Hostein.

Les deux équipes changent de gardien à la mi-match. Julien Roullier sera plus rassurant que Macron dans les cages des visiteurs, alors que Grégory Bercovici, prenant la suite d'un convaincant Korhonen, est vite en action en gagnant son face-à-face avec Anthony Duchosal, le cadet qui se souviendra de son premier match en seniors achevé à mi-parcours. Sa charge incorrecte sur Rasskazov a en effet ouvert la lèvre de celui-ci, et ce saignement est synonyme de vestiaire pour son "agresseur". Étonnant de voir aussi que le Russe, qui réclamait la bagarre en début de tiers-temps, refuse maintenant de continuer à jouer pour ce petit bobo. Il ne reviendra qu'au milieu du troisième tiers-temps, et ce genre d'épisode répondra peut-être à ceux qui se demandent pourquoi les clubs français ne recrutent pas plus souvent des joueurs russes...

La pénalité majeure ne débouche que sur un seul but... pour Viry en infériorité. Romain Danton, l'homme au casque doré à rayure jaune et maintenant aux gants argentés (Quelle sera la prochaine innovation vestimentaire du n°10 jaune et vert ? Des patins en diamant ? Une grille aux reflets chromés ? Une crosse plaquée or ? Des paillettes sur le maillot ?) reçoit une passe dans son élan et peut terminer face à Bercovici la feinte qu'il n'avait pas réussie face au gardien finlandais en tirant hors cadre.

Cergy conserve quand même ses trois buts d'avance à dix minutes de la fin et le match semble plié. Mais un joli but de Marouillat est suivi onze secondes plus tard d'un autre de Saby. Le bruyant groupe local de supporters - réservé aux moins de douze ans - donne de la voix pour réveiller des Jokers qui sont sous pression pendant quelques minutes. Ils se libèrent grâce à un tir de pénalité de Frédéric Hostein, arrêté une première fois par Roullier, mais donné à retirer - peut-être parce que le gardien s'était avancé avant que le tireur commence son geste - et converti à la seconde tentative. Viry sort son gardien à la dernière minute et Roland Fontaine marque le dernier but en cage vide.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Cergy-Pontoise - Viry-Châtillon 7-4 (1-1, 4-1, 2-2)

Samedi 4 septembre 2004 à 18h30 à la patinoire de Cergy. 100 spectateurs.

Pénalités : Cergy 24' (4', 14', 6'), Viry-Châtillon 55' (8', 6'+10'+5'+20', 6').

Tirs : Cergy 45 (17, 10+6, 12), Viry-Châtillon 42 (14, 11+7, 10).

Évolution du score :

1-0 à 06'11" : Fontaine assisté de Konopka et Rasskazov (sup. num.)

1-1 à 18'23" : Ledoux assisté de Dugas et Germack

2-1 à 20'06" : Rasskazov

3-1 à 23'00" : Lapierre assisté de Hostein (inf. num.)

4-1 à 24'27" : Viennot assisté de Goulet et Mahaut

5-1 à 29'00" : Hostein assisté de Mahaut (inf. num.)

5-2 à 34'32" : R. Danton assisté d'Arnaud et Gassiot

5-3 à 51'07" : Marouillat assisté de Costes

5-4 à 51'18" : Saby assisté de Landau

6-4 à 54'48" : Hostein (tir de pénalité)

7-4 à 59'48" : Fontaine assisté de Hostein (cage vide)

 

Cergy-Pontoise

Gardiens : Juha Korhonen puis à 31'19" Grégory Bercovici.

Défenseurs : Vladimir Konopka - Ville Lahelma ; David Lapierre - Simon Goulet ; Nicolas Clément - Thomas Bouillette.

Attaquants : Roland Fontaine - Frédéric Hostein - Daniil Rasskazov ; Mickaël Mahaut - Sylvain Boulot - Olivier Viennot ; Thibaut Fromentin - Vincent Renaud - Baptiste Blommaert.

Remplaçants : Guillaume Duville, Ludovic Lachat.

Viry-Châtillon

Gardiens : Geoffroy Macron puis à 31'19" Julien Roullier (sorti de sa cage à 59'06").

Défenseurs : Cédric Bertekleau - Romain Costes ; Bruno Saby - Ludovic Germack.

Attaquants : Mathias Arnaud - Cédric Gassiot - Arnaud François (C) ; Romain Danton - Kévin Dugas - Kévin Ledoux ; Anthony Duchosal - Chris Desuert - Mohamed Benyahia ; Rémi Landau - Olivier Roujon - Mickaël Marouillat.

Remplaçant : Stéphane Berthaud. Absents : Francis Larivée, Thierry Lallemand (blessé), Rémi Jeannette (dos), Hugo Astic (chez ses parents en banlieue nord), Benjamin Aubry (vacances), Julien Pasquereau, Guillaume Jeannette, Victor Peduzzi, Bertrand Danton.

 

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