Caen - Strasbourg (23 octobre 2004)

 

Match comptant pour la septième journée de division 1, poule nord.

Cette affiche de match a toujours été un régal pour les spectateurs mais ceux-ci continuent de bouder quelque peu les gradins par rapport à l'année dernière. Très rapidement les Caennais attaquent leur chance à fond dans ce match et Strasbourg est contraint de multiplier les pénalités. Caen se retrouve avec la possibilité de jouer à cinq contre trois mais la défense alsacienne tient bon et s'en sort sans difficulté.

Cela patine très vite comme tout au long de la partie, les deux équipes sont déjà en limite de rupture et curieusement c'est le leader de la poule qui se trouve poussé à la faute, mais Caen peine à poser ses jeux de puissances.

La deuxième période change très rapidement de physionomie parce que cette fois c'est Caen qui se retrouve en double infériorité numérique pour 54 très longues secondes. Strasbourg se place en attaque, deux joueurs aux pieds des poteaux, un bon jeu en triangle, une passe lumineuse vers l'un d'eux qui repasse à Peter Himler qui envoie le palet dans la lucarne. Caen se calme et parvient à retrouver son égalité numérique. C'est Sébastien Bergès qui sort de prison et se retrouve ainsi parfaitement seul et lancé pour un duel avec le dernier rempart de Strasbourg mais il échouera. Caen cherche à égaliser et c'est un Damien Fleury retrouvé qui ne parvient pas non plus à conclure. La pression de l'enjeu fait monter la pression sur la glace et sur les visiteurs, les supporters s'énervent sur l'arbitrage. Strasbourg subit et à 31'47 sur un gros et long travail dans le coin, Alexis Gomane ressort avec le palet pour faire le tour de la cage et tirer. Damien Fleury, bien placé, parvient à ouvrir le score dans une action pas franche mais pleine de cœur. En cette deuxième période, c'est Caen qui subit les pénalités, et l'arbitre est critiqué de toutes parts. Le jeu strasbourgeois est superbe dans cette position, un poteau, une transversale et un grand Robert Marton dans les cages permettent à Caen de coller au score. À nouveau à égalité numérique, les Drakkars remettent la pression, Garnier, Filip et Fleury se heurte dans le dernier geste à Larivière. À force d'attaquer avec envie, Caen se retrouve en supériorité et Samson Samson manque l'immanquable à bout portant sur une action confuse. Les visiteurs se retrouvent même à trois contre cinq en cette fin de tiers mais ils ont l'avantage de voir cette infériorité coupée par la pause.

La grosse pression caennaise est annihilée par l'interruption, et dorénavant ce sont les Alsaciens qui patinent plus vite et se retrouvent à cinq contre trois. Situation identique, construction similaire, même résultat, les attaquants se placent aux deux poteaux et cette fois Peter Himler ne pourra pas faire la remise au deuxième poteau, gêné par la défense. Donc il trouve tout seul un trou dans la garde de Marton en insistant. Caen a fait son malheur en cumulant les pénalités et se retrouve encore à courir après le score. Määttä réussit ensuite, toujours en double infériorité, à mettre le feu chez les visiteurs, mais ne parvient pas a marquer contre un Larivière toujours bien présent. Les Strasbourgeois sont contraints à la faute, Caen se fait a son tour pénaliser bêtement, mais dans ces situations à quatre contre quatre, Caen s'impose et Strasbourg souffre. Le temps s'écoule, il ne reste plus que cinq minutes, et les Alsaciens restent toujours percutants en contre. La défense normande montre quelques signes de fébrilités dans son jeu mais Marton tient la baraque.

Les Caennais demandent un temps mort, Marton laisse sa cage vide à 58'25. Les actions dangereuses sont là, la pression est énorme, Strasbourg se retrouve pénalisé pour les trente-cinq dernières secondes. Après un temps mort strasbourgeois, Himler parvient à sortir de sa défense avec la palet pour aller marquer dans des buts complètement vides.

Coté strasbourgeois, que des satisfactions quant au résultat, un parcours en première phase très prometteur et une équipe physiquement impressionnante. Peter Himler a été l'homme du match avec ses trois buts et un jeu en supériorité très bien posé. Coté négatif, je dirais une certaine tendance à des coups gratuits et à envenimer les choses.

Coté caennais, une attaque retrouvée, un cœur gros comme ça, une défense faible mais qui n'a curieusement jamais été mise a défaut sauf sur des buts en double supériorité et en cage vide. Pour les points négatifs, encore trop de fautes, dont certaines vraiment très bêtes qui déstabilisent le jeu.

Pour l'arbitrage, il n'est pas facile d'être parfait sur ce genre de match engagé, mais je dirais que c'était de très bons arbitres. Par contre pour les supporters, je dirais qu'il est lamentable d'entendre des gamins insulter les joueurs adverses, mais heureusement cela n'aura pas duré, et que d'autres moins jeunes devraient apprécier du hockey de haut niveau plutôt que de se défouler bêtement sur l'arbitrage ou sur l'adversaire (il existe le foot pour cela).

Compte-rendu signé Christophe Vasnier

 

Caen - Strasbourg 1-3 (0-0, 1-1, 0-2)

Samedi 23 octobre 2004 à 20h00 à la patinoire de Caen la mer. 900 spectateurs.

Arbitrage de Stéphane Phelippe assisté de Fabien Linek et Matthieu Loos.

Pénalités : Caen 18' (2', 8', 8'), Strasbourg 32' (10', 8'+10', 4').

Évolution du score :

0-1 à 22'45" : Himler assisté de Sevcik et Medeiros (double sup. num.)

1-1 à 31'47" : Fleury assisté de Gomane

1-2 à 44'38" : Himler assisté de Sevcik et Dirnbach (double sup. num.)

1-3 à 59'41" : Himler (inf. num., cage vide)

 

Retour au championnat de France de division 1