Valence - Montpellier (20 novembre 2004)

 

Match comptant pour la dixième journée de division 1, poule sud.

C'est un peu le couteau sous la gorge que les Vipers arrivaient à Valence. Avec quatre points égarés en chemin, il ne pouvait être question d'autre chose que de victoire pour la course à la qualification. Les Valentinois, bien sûr, ne l'entendaient pas de cette oreille, et ils ont bien failli mettre les Montpelliérains en mauvaise posture. Une équipe de Valence qui vaut bien mieux que son classement, mais qui s'épuise en forecheck, a joué pleinement sa chance. Il s'en est fallu de bien peu...

Le match démarrait sur une ruée des Lynx, décidés à montrer à leur public qu'ils n'entendaient pas jouer les espèces en voie de disparition. C'est donc contre les bandes qu'ils s'en allaient rudoyer ces Montpelliérains venus là glaner deux points essentiels. À ce jeu, les Vipers s'en sortaient plutôt bien puisque Roch Chevalier à la mi-tiers concluait un travail d'Appert et de Gaulier (0-1 à 10'15"). Plus rien ne sera marqué malgré des occasions de part et d'autre, les deux portiers ex-grenoblois éteignant à tour de rôle les velléités des attaquants des deux camps.

La deuxième période fut entamée sous les mêmes auspices, une débauche d'efforts des attaquants drômois, sauf que là, le pressing payait en supériorité numérique. L'autre Gaulier (Benoît, le frangin) égalisait dans une patinoire en délire (1-1 à 26'02"). Même pas deux minutes après, c'est Thomas Appert, seul, qui remettait les Vipers sur les rails (1-2 à 27'27"). Dés lors, les joueurs au maillot ensoleillé prenaient breakaway sur breakaway, mais tous échouaient, illustrant bien les craintes du coach montpelliérain. Le tiers se terminait sur une pénalité de 2'+10' pour McGee. Lequel McGee sera mis ensuite en réserve pour ne pas risquer la seconde pénalité majeure, qui aurait été synonyme de suspension contre Chamonix, une fois n'est pas coutume.

Le troisième tiers-temps allait être joué à deux lignes de défense et trois d'attaque pour des Vipers qui sentaient bien que tout pouvait basculer d'un moment à l'autre. Et c'est ce qui se produisit lorsque Fabrice Agnel laissait s'échapper un rebond qui atterrissait dans la palette de son ex-complice Rudy Billiéras. Celui-ci ne se faisait pas prier pour le fusiller sans appel (2-2 à 51'53"). Au lieu d'être abattus par cette deuxième remontée des Lynx, les Héraultais prenaient le jeu à leur compte et c'est Tobias Nilsson qui reprenait une passe de Yann Fornaguera pour délivrer son camp (2-3 à 53'53"). La suite ne fut qu'une formalité, car, malgré tout leur courage, les Lynx, brûlés par leurs système offensif, ne pouvaient plus venir à bout du verrou montpelliérain.

Dans ce match-piège par excellence, Montpellier avaient beaucoup à perdre. Quoiqu'on en pense, toutes les équipes jouent dans ce championnat loin d'avoir livré son lot de surprises. Les Vipers ont fait l'essentiel : aller chercher des points à une vaillante équipe de Valence.

 

Commentaire d'après-match (sur le site officiel du MAHC)

Pascal Ryser (entraîneur de Montpellier) : "L'équipe a très bien joué. Bien en place, opportuniste, le nombre d'occasions est encore impressionnant. On ne marque pas, ou pas assez, mais cela viendra ou reviendra. Nos attaquants ont du potentiel, ils en prendront conscience. Un pas vers la qualification a été fait ce soir, je suis très satisfait de cette victoire à l'extérieur."

 

Valence - Montpellier 2-3 (0-1, 1-1, 1-1)

Samedi 20 novembre 2004 à 20h30 à Végapolis. 653 spectateurs.

Arbitrage de Patrick Peythieu assisté de Jean-Charles Llorca et Guillaume Gielly.

Pénalités : Valence 8' (2', 4', 2'), Montpellier 8' (2', 4', 2').

Évolution du score :

0-1 à 10'01" : Chevalier assisté de T. Gaulier et Appert

1-1 à 26'02" : B. Gaulier assisté de Peyer et Josseaume (sup. num.)

1-2 à 27'27" : Appert

2-2 à 51'53" : Billieras assisté de Rossat-Mignod

2-3 à 53'53" : Nilsson assisté de Fornaguera

 

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