Strasbourg - Caen (11 décembre 2004)

 

Match comptant pour la treizième journée de division 1, poule nord.

Les deux protagonistes étant qualifiés pour les play-offs, il n'y avait guère comme enjeu de match que de rester invaincu pour l'Étoile Noire, et de rendre la politesse aux Alsaciens pour les Drakkars après la défaite devant leur public au match aller.

Une ambiance très hivernale, une affluence très moyenne, une partie elle aussi assez moyenne des deux équipes, on ne retiendra pas grand-chose de ces soixante minutes. La tendance esquissée durant la première période se retrouvera durant les deux suivantes, à savoir Caen qui essaie avant tout de contenir, plutôt discipliné, et seulement ensuite de se lancer à l'attaque de façon ordonnée mais hélas bien trop souvent imprécise. Strasbourg, de son côté, fait valoir un hockey un peu plus cohérent, du moins offensivement. En effet, derrière, il en est autrement, avec régulièrement quelques larges espaces très généreusement accordés mais heureusement non exploités par les Normands. On retient donc que Strasbourg pèse sensiblement sur le match, notamment sur les supériorités numériques, quelquefois sévèrement signalées contre Caen, sans doute pour prévenir quelques velléités belliqueuses de début de match. Ainsi, Max Schuchewytsch (8'33") puis Stéphane Hohnadel (13'24") sollicitent de près le portier visiteur sans toutefois trouver la faille. Ce sont les Caennais qui se créent la plus grosse occasion lors d'un break de Tuomo Määttä : le Finlandais s'engouffre dans un trou local mais bute sur Denis Larivière (16'49").

Pas de but lors des vingt premières minutes, trois au bout de quarante, le score évolue à défaut de la physionomie elle-même. Strasbourg ouvre le bal par Milan Dirnbach, esseulé à mi-distance, alors que Caen vient de re-compter sur ses cinq joueurs (1-0 à 20'51"). Et dans les instants qui suivent, "Schu" voit son but refusé pour un hors-jeu initialement sifflé. On assiste alors à une petite rébellion des hommes de Rodolphe Garnier, pas toujours réalistes car nombre d'essais passent à côté de la cage locale, avant que Pierre Bennett ne fasse un petit numéro d'anthologie, passant en revue tout l'effectif strasbourgeois avant de signer son premier but au Wacken (1-1 à 28'51"). La partie perd ensuite progressivement d'intensité et de précision, les deux protagonistes étant surtout soucieux de ne pas commettre de fautes de relance ou de marquage. Aussi, hormis une opportunité de Petter Granberg qui bute face à Larivière (35'54"), et cette réalisation de Damien Brau-Arnauty accouru à toute allure pour finaliser une combinaison Himler-Dirnbach (2-1 à 36'41"), on ne note plus grand-chose qui puisse réchauffer ce glacial Wacken.

La sortie des vestiaires voit des Caennais un peu plus mordants, à l'instar de Granberg qui perd de nouveau son face-à-face avec Larivière (44'32") mais Strasbourg les cueille avec une troisième réalisation, signée Daniel Sevcik qui récupère un premier essai de Dirnbach (3-1 à 45'30"). Dès lors, le match redevient ennuyeux à regarder, Caen est toujours aussi imprécis dans ses avancées. Ou plutôt le début de l'attaque commence toujours bien, mais Määttä ou Garnier à trop vouloir bien faire essaient souvent la passe de trop, si bien que Denis Larivière ne se retrouve pas souvent mis à contribution, et moins que son collègue Robert Marton sur des essais d'Himler, Sevcik ou Mauget. On s'achemine alors vers un score mérité pour les locaux mais Caen entretient le suspense dans les deux dernières minutes : à la faveur d'une pénalité sifflée contre le portier local, Marton est échangé contre un sixième joueur de champ, et ce que les Caennais n'avaient que très peu réussi en cinquante-huit minutes, ils y parviennent en deux minutes : trouver des actions précises et mettre enfin la pression durablement sur la cage alsacienne. Tuomo Määtta score alors d'un tir surpuissant de la bleue (3-2 à 59'08") avant que Bergès par deux fois ne bute dans les dernières secondes sur la mitaine impeccable de Larivière (59'57").

Petit match donc, pas forcément représentatif des deux équipes, du moins on l'espère, on retiendra surtout les cinq buts et donc les cinq plus belles actions de ce match. Tout le reste fut avant tout duel d'observation, les deux protagonistes rivalisant aussi de pas mal d'imprécision. À ce petit jeu, Caen a bien essayé mais doit encore travailler ses passes, pas vraiment appuyées, et ses placements aussi afin de mieux exploiter son système d'avancées en longues passes. Et peut-être aussi de tirer cadré, c'est sans doute plus facile pour exploiter un rebond laissé. Question discipline par contre, un aspect plutôt controversé depuis quelques temps sur la toile internet, pas grand-chose de réellement mal à signaler, la réputation d'anti-fair-play de certains joueurs ne fut pas vraiment mise en lumière, ce qui n'est pas plus mal.

Strasbourg rendait meilleure copie grâce à des automatismes travaillés depuis quelques saisons par les trios offensifs présents. Derrière, c'était un peu plus perfectible, heureusement que nombre de trous laissés n'étaient que gauchement exploités par les Normands. Dernier match du premier acte samedi prochain contre leurs dauphins nocéens pour finir l'année invaincu, c'est toujours mieux avant de partir en congés !

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Strasbourg - Caen 3-2 (0-0, 2-1, 1-1)

Samedi 11 décembre 2004 à 17h30 à la patinoire du Wacken. 800 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand.

Pénalités : Strasbourg 10' (2', 4', 4'), Caen 22' (6'+10', 4', 2').

Tirs : Strasbourg 31 (11, 8, 12), Caen 16 (3, 4, 9).

Évolution du score :

1-0 à 20'51" : Dirnbach assisté de Himler

1-1 à 28'51" : Bennett

2-1 à 36'41" : Brau-Arnauty assisté de Himler et Dirnbach (sup. num.)

3-1 à 45'30" : Sevcik assisté de Dirnbach et Himler

3-2 à 59'08" : Määttä assisté de Bergès (sup. num.)

 

Strasbourg

Gardien : Denis Larivière.

Défenseurs : Milan Dirnbach - Damien Brau-Arnauty ; Dave Grenier - Frédéric Bastian ; Xavier Rénier - Vincent Lacaes ; Thibault Dumuis.

Attaquants : Daniel Sevcik - Éric Medeiros - Peter Himler ; Tomi Flinck - Stéphane Hohnadel - Maxime Schuchewytsch ; Sébastien Savajol - Julien Mauget - Mathieu Saint-Marc ; Olivier Escuder (C) - Damien Mehl - Pierre-Hervé Coulombeix.

Remplaçant : Gilles Beck (G).

Caen

Gardien : Robert Marton (sorti de sa cage à 57'43").

Défenseurs : Sébastien Bergès (C) - Jonathan Janil ; Jaroslav Filip - Samson Samson ; Maxime Caillard - Mathieu Caillard.

Attaquants : Rodolphe Garnier - Petter Granberg - Martial Janil ; Tuomo Määttä (A) - Arnaud Hascoët - Pierre Bennett ; [Garnier ou Määttä] - Damien Fleury - Christophe Desmons (A).

Remplaçants : Jérôme Salley (G), Jonathan Avenel, Pierre Feutry (blessé en tout début de match). Absents : Peter Hruska (suspendu), Pierre-Antoine Devin, Alexis Gomane.

 

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