Pologne - France (17 décembre 2004)

 

Match de l'Euro Hockey Challenge, tournoi de Krynica.

Il y a eu très peu de changements dans l'équipe de France, et donc, a priori, pas grand-chose à commenter. La seule modification par rapport au tournoi de qualification olympique était initialement le rappel de Brice Chauvel, qui était blessé à l'époque, à la place de Pierre-Édouard Bellemare, qui participe aux championnats du monde de division I avec l'équipe de France junior. Pour le reste, on n'allait pas changer une équipe qui gagne, même si c'était contre des adversaires faibles. Entre-temps, toutefois, les blessures s'en sont mêlées, et Antonoff et Coqueux ont été remplacés par Sébastien Bordeleau (contacté mais finalement retenu pour raisons familiales et suppléé par Thibault Geffroy, qui compte 5 points en 20 matches de SM-liiga juniors avec le HPK Hämeenlinna) et... Benoît Paillet.

On a rarement vu un joueur faire une telle unanimité... contre lui. Il est vrai que le souvenir tout frais de sa charge sur la tête de Bellemare lors du match télévisé Tours-Angers n'a certainement pas contribué à grandir la réputation de Paillet. Rares sont ceux qui le défendent, et même les supporters tourangeaux paraissent surpris de sa sélection, considérant qu'un Loïc Sadoun, autre ailier travailleur mais avec de meilleures qualités offensives, mériterait bien plus sa place. Après tout, Benoît Paillet revient à peine d'une blessure qui lui a fait manquer le début de saison, et son petit gabarit ne correspond pas vraiment aux normes internationales. En faisant appel à ce joueur dont il avait achevé la formation à Amiens, Dave Henderson, dont la sélection pouvait sembler relativement consensuelle jusqu'ici, fait donc son premier pari à contre-courant de l'opinion.

Après avoir encore pris un but d'entrée, la France a égalisé par Jon Zwikel, dont la ligne avec les Rozenthal a inscrit tous les buts français... jusqu'à ce que Paillet ne réponde à ses détracteurs en inscrivant sur une supériorité numérique le but qui aurait pu être décisif. "Aurait pu", seulement, car la Pologne demande un temps mort et sort son gardien en fin de rencontre, réussissant ainsi à égaliser à six contre cinq par Artur Slusarczyk, un des cinq attaquants du GKS Tychy (qui réussit l'exploit de compter autant de sélectionnés qu'Oswiecim). Dénouement un peu frustrant pour les Bleus qui avaient réalisé un match sérieux et appliqué défensivement.

Comme hier, les Polonais sont parvenus à faire la différence en fin de match. Cela montre que leur condition physique n'a rien à envier à celle de leurs adversaires, contrairement à ce qui craignait leur sélectionneur qui dénonçait un travail insuffisant dans les clubs mais disait ne pas pouvoir faire grand-chose car certains joueurs sont incontournables du fait du faible réservoir. La Pologne aura donc pour la victoire dans son tournoi à domicile face au Bélarus, pays d'origine de son entraîneur Sidorenko, tandis que les Bleus joueront pour éviter la dernière place face aux Norvégiens.

 

Commentaire d'après-match

Andreï Sidorenko (entraîneur de la Pologne) : "Il est gratifiant de voir que, contrairement à un passé récent, tous ont le désir de jouer pour l'équipe nationale. Personne ne parle d'argent. Tout compte fait, il m'a été possible de créer l'atmosphère requise dans l'équipe. Je ne crains nullement des accusations de favoritisme envers les joueurs que j'entraîne à l'Unia Oswiecim. Que faire si ce sont effectivement les meilleurs du moment ? Waldemar Klisiak mène le classement des marqueurs du championnat polonais. Oui, il a déjà 37 ans, mais les statistiques sont une chose obstinée. Les meilleurs doivent jouer. Cela vaut aussi pour le gardien Tomasz Jaworski, n°1 indiscutable."

 

Pologne - France 2-2 après prolongation (1-1, 0-0, 1-1, 0-0)

Vendredi 17 décembre 2004 à 18h30 à Krynica. 1800 spectateurs.

Arbitrage d'Ole Stian Hansen (NOR) assisté de Pavel Meszynski et Grzegorz Porzycki (POL).

Pénalités : Pologne 6' (4', 2', 0', 0'), France 6' (0', 6', 0', 0').

Évolution du score :

1-0 à 02'37" : Jaros assisté de Zamojski

1-1 à 10'12" : Zwikel assisté de Favarin et M. Rozenthal (sup. num.)

1-2 à 51'53" : Paillet assisté de Karrer

2-2 à 58'48" : Slusarczyk assisté de Proszkiewicz et Zamojski

 

Pologne

Gardien : Tomasz Jaworski (sorti de sa cage de 58'27" à 58'48").

Défenseurs : Grzegorz Piekarski (2') - Jacek Zamojski (2') ; Bartlomiej Piotrowski - Lukasz Sokol ; Jerzy Gabrys - Krzysztof Smielowski ; Sebastian Labuz - Artur Gwizdz.

Attaquants : Marcin Jaros - Michal Garbocz (C) - Waldemar Klisiak ; Tomasz Proszkiewicz (2') - Damian Slabon - Jaroslaw Dolega ; Artur Slusarczyk - Adrian Parzyszek - Slawomir Krzak ; Mariusz Justka - Mariusz Jakubik - Adam Baginski.

France

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Baptiste Amar - Simon Bachelet ; Jean-François Bonnard - Guillaume Karrer ; Vincent Bachet (2') - Nicolas Favarin ; Nicolas Pousset - Nicolas Besch.

Attaquants : Guillaume Besse - Laurent Meunier (C) - Kévin Hecquefeuille (2') ; Richard Aimonetto - Laurent Gras (2') - Benoît Paillet ; Maurice Rozenthal - Jonathan Zwikel - François Rozenthal ; David Dostal - Xavier Daramy - Thibault Geffroy.

 

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