Dijon - Tours (29 janvier 2005)

 

Match comptant pour la vingt-sixième journée de Ligue Magnus.

L'exploit était trop difficile contre Rouen, mais face à Tours il doit absolument être au rendez-vous. Les Dijonnais, qui doivent se souvenir que cet adversaire leur réussissait bien dans le temps, notamment lors de la première saison du Super 16 où ils lui avaient soufflé la qualification à la surprise générale, débutent idéalement la rencontre. Le comportement toujours aussi douteux de Stepan, qui accumulent les pénalités, ne peuvent que handicaper la défense tourangelle et nuire à sa sérénité.

Mais dès que survient le premier sort contraire, l'ouverture du score de Jonathan Roy, dont la ligne avec le fin Rob Millar et le puissant Peter Bohunicky s'avère un très bon compromis, les Dijonnais se décomposent et ne trouvent pas la flamme qui les ranimerait et leur permettrait de réagir. Ce sont au contraire eux qui commettent maintenant des gestes d'énervement stupides. Celui de Valdemar Pelikovsky lui vaut d'ajouter dix minutes de méconduite à sa pénalité pour obstruction. Résultat, non seulement Philippe Roy marque sur la supériorité, mais en plus l'arrière-garde dijonnaise, avec un Mille qui joue déjà très diminué, est perturbée pour longtemps.

En face, les hommes de Bob Millette s'amusent de ce genre de tracas. Le coach canadien n'a pas hésité à faire passer le pur défenseur Robert Fail à l'avant pour constituer trois lignes malgré la blessure de Gillings, et les quatre arrières restants, même s'ils terminent complètement épuisés, ont tout donné pour la bonne cause. Tours se permet même de repartir sans prendre de but, avec un nouveau blanchissage pour Ramon Sopko qui a retrouvé ce soir toute la mesure de son talent.

Rien n'a fonctionné pour Dijon qui est désormais au pied du mur. Trêve de beau discours et de calculs savants, le raisonnement est maintenant simple. Les Ducs sont encore maîtres de leur destin, mais plus pour très longtemps à ce rythme. Avec la victoire d'Anglet et le point ramené par Angers de son déplacement à Briançon, les résultats de la soirée ne sont vraiment pas favorables. Désormais, Dijon est obligé de tout gagner, et ce dès leur déplacement au Coliséum. Mais comment croire que c'est sérieusement envisageable de la part d'une équipe qui vient d'enchaîner six défaites depuis le début de l'année ? Car on dira ce qu'on voudra de la saison ratée d'Amiens, mais seuls Rouen, Grenoble et Mulhouse se sont imposés cette année dans la cathédrale gothique. Et Dijon ne peut vraiment pas prétendre pouvoir se comparer à ce genre de cadors, on l'a encore vu ce soir. Si les Ducs sont une grande équipe, c'est maintenant qu'on le saura. Car il reste quatre rencontres face à des concurrents directs au classement, quatre tests de vérité pour entrouvrir la toute petite porte du paradis ou retomber douloureusement sur terre.

 

Commentaires d'après-match (dans Le Bien Public et La Nouvelle République)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "À la limite, on ne peut même pas parler d'offensive car les attaquants n'ont pas le palet. On est fébrile aux moments clés. Pourtant on y travaille. On n'a pas à réfléchir. On a juste à se donner à 100 % et après on voit. Si on perd contre plus fort, il n'y a rien à dire. Il y a juste à se faire plaisir et à ôter cette gamberge énervante."

Robert Millette (entraîneur de Tours) : "J'ai demandé à Gillings de s'équiper, et je l'ai même fait entrer une seule fois sur la glace pour faire croire qu'il jouait lors du premier tiers... Ensuite, il est allé aux vestiaires se rhabiller. Dijon s'est ensuite aperçu que Gillings n'était plus là, mais nous, on menait 2-0. Ce n'est pas que ça qui nous a fait gagner, mais c'est sûr que, si Dijon avait su que Gillings était blessé avant le match, il aurait été encore plus déterminé..."

 

Dijon - Tours 0-4 (0-2, 0-1, 0-1)

Samedi 29 janvier 2005 à 20h00 à Trimolet. 748 spectateurs.

Arbitrage de Didier Bocquet assisté d'Éric Bouguin et Laurent Rouèche.

Pénalités : Dijon 24' (8'+10', 0', 6'), Tours 18' (6', 2', 10').

Évolution du score :

0-1 à 09'17" : J. Roy assisté de Millar et Pulscak

0-2 à 18'54" : P. Roy assisté d'Eizenman et Sadoun (sup. num.)

0-3 à 37'01" : Millar assisté de J. Roy et P. Roy (inf. num.)

0-4 à 57'05" : Eizenman assisté de Simko et Sadoun

 

Dijon

Gardien : Jimmy Bjennmyr.

Défenseurs : Milan Tekel (A) - Valdemar Pelikovsky ; Mathieu Mille (A) - Aymeric Gillet ; Ludovic Duranceau - Arnaud Mazzone.

Attaquants : Mickaël Brodin - Thomas Gueguen - Miroslav Pazak ; Calle Suuronen - Stephen Dugas (C) - Calle Konsti ; Aram Kevorkian - Romain Gentilleau - Thomas Bergamelli.

Remplaçants : Grégory Fougère (G), Julien Tiphaigne, Jason Allison (lame de patin brisée la veille du match).

Tours

Gardien : Ramon Sopko.

Défenseurs : Anton Poznik - Frantisek Pulscak (A) ; Radek Stepan - Philippe Roy (A).

Attaquants : Rob Millar - Jonathan Roy - Peter Bohunicky ; Loïc Sadoun - Alon Eizenman - Jan Simko ; François Gleize (C) - Benoît Paillet - Robert Fail ; Kent Gillings.

Remplaçants : Vladimir Hiadlovsky (G), Valère Falck, José Deshais. Absents : Éric Perricone (suspendu), Jan Supuka (convalescent).

 

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