Finlande - Russie (10 février 2005)

 

Match comptant pour les Sweden Hockey Games.

Avant chaque tournoi international, il devient habituel de faire la liste des absents. Allons-y donc. Dans le camp finlandais, Janne Niinimaa a invoqué une blessure à la jambe pour décliner sa sélection, remplacé par Pasi Puistola. Jarkko Immonen et Lasse Pirjetä sont aussi ménagés après de légères blessures, ouvrant la porte à Petri Pakaslahti et Jyrki Louhi. Qui plus est, Aki-Petteri Berg est parti au dernier moment auprès de sa femme qui donne naissance aujourd'hui à une petite fille. Il sera remplacé par Mikko Luoma, de Malmö.

La présélection russe avait l'air réellement imposante, mais ses joueurs les plus doués, Datsyuk et Afinogenov, ont en fait profité de la trêve pour partir aux États-Unis s'occuper de leurs affaires familiales. Comme Zinoviev est de plus blessé au coude, la Russie est un peu en panne de centres.

Mais le poste qui pose problème en Russie, c'est toujours celui de gardien. Le vainqueur de la Coupe Stanley, Nikolaï Khabibulin, qui n'arrive pas à s'affirmer comme titulaire à Kazan face à Fred Brathwaite, boude toujours la Sbornaïa. Nabokov est légèrement blessé à l'aine et est lui aussi rentré en Amérique pour raisons personnelles. Bryzgalov n'a pas été libéré par son club d'AHL. Eremenko profite de la pause pour se soigner et Fomichev a aussi été rayé de la liste. Bref, il ne reste plus qu'un seul titulaire sérieux, l'inévitable Maksim Sokolov, et personne derrière... Sauf que le bon Maksim n'a plus joué depuis le 3 janvier car Norm Maracle l'a supplanté à l'Avangard Omsk. Il faut donc qu'il se serve de ce tournoi pour retrouver la forme.

Et il en a bien besoin. Dès le début du match, il relâche un tir en entrée de zone de Jukka Hentunen qu'il aurait dû capter dans sa mitaine, et Timo Pärssinen est le plus rapide au rebond par rapport à Atyushov et Kulyash (qui a remplacé en sélection son coéquipier du CSKA Khomitsky victime d'un étirement musculaire). Plus actifs et plus dangereux, les Russes mettent le feu offensivement, et la première ligne entre une première fois en action. Kovalchuk obtient une pénalité contre Pärssinen, et le duo Kaïgorodov-Kovalev exécute une combinaison de toute beauté. Mais aussitôt, la Finlande reprend l'avantage sur un tir dévié par un défenseur. Sokolov, pas vraiment dans son assiette, faillit même se mettre un but contre son camp en fin de tiers.

La Russie reprend sa domination en deuxième période. Fedor Fedorov, reconverti au centre, égalise d'un tir précis. Puis Ilya Kovalchuk perd un face-à-face avec Nurminen, et sur la contre-attaque, c'est la Finlande qui reprend l'avantage par Timo Pärssinen. Les Russes insistent, et Vladimir Antipov trouve la lucarne d'un superbe tir malgré deux adversaires sur le dos. Cette troisième égalisation va enfin durer plus de deux minutes. Cette fois, les Finlandais sont calmés. Ils se concentrent surtout sur la préservation du résultat.

La première ligne russe a exercé une pression constante sur l'adversaire, mais son buteur désigné Ilya Kovalchuk a manqué d'efficacité dans le dernier geste. C'est donc le duo Kaïgorodov-Kovalev qui s'est chargé de conclure en prolongation après une pénalité contre Vuotilainen pour une charge avec la crosse. Oublié par la défense, Alekseï Kaïgorodov, le centre du Metallurg Magnitogorsk qui s'était révélé en succédant à Razin, n'a eu qu'à dévier entre les jambières du gardien une passe parfaite de Kovalev. Il a fait merveille entre deux ailiers de haute technicité en donnant à sa ligne un jeu créatif et jeu collectif. À 21 ans, il est réellement en train de réaliser une excellente saison.

 

Commentaires d'après-match

Toni Söderholm (défenseur de la Finlande) : "Nous aurions dû presser plus activement les défenseurs russes, qui sont considérés comme le point faible de leur équipe."

Vladimir Yurzinov (entraîneur de la Russie) : "Les deux équipes auraient pu l'emporter, simplement nous avons pu transformer une supériorité de plus. Ce match était un test de stabilité psychologique, et notre équipe l'a passé avec quelques réserves. J'attend avec impatience le match contre la Suède après leurs promesses de nous botter les fesses à l'issue de la Coupe Rosno. Skugarev s'est blessé au dernier entraînement, c'est pourquoi Fedorov a joué au centre."

 

Finlande - Russie 3-4 après prolongation (2-1, 1-2, 0-0, 0-1)

Jeudi 10 février 2005 à 18h30 au Hakametsä de Tampere. 7482 spectateurs.

Arbitrage de Marcus Vinnerborg (SUE) assisté de Stefan Fonselius (SUE) et Antti Orelma (FIN).

Pénalités : Finlande 8' (4', 2', 0', 2'), Russie 6' (4', 2', 0', 0').

Tirs : Finlande 28 (12, 11, 5, 0), Russie 33 (8, 11, 12, 2).

Évolution du score :

1-0 à 01'31" : Pärssinen assisté de Hentunen

1-1 à 09'07" : Kovalev assisté de Kaigorodov (sup. num.)

2-1 à 10'49" : Puistola assisté de Kallio et Pirnes (sup. num.)

2-2 à 25'54" : Fedorov assisté de Schastlivy

3-2 à 27'43" : Pärssinen assisté de Hentunen

3-3 à 28'44" : Antipov

3-4 à 61'25" : Kaigorodov assisté de Kovalev et Markov (sup. num.)

 

Finlande

Gardien : Pasi Nurminen.

Défenseurs : Toni Söderholm - Ossi Väänänen ; Pasi Puistola - Tuukka Mäntylä (2') ; Antti-Jussi Niemi - Marko Kiprusoff ; Pekka Saravo.

Attaquants : Tomi Kallio - Esa Pirnes - Niklas Hagman (2') ; Jaakko Uhlbäck - Valteri Filppula - Marko Jantunen ; Jukka Vuotilainen (2') - Timo Pärssinen (2') - Jukka Hentunen ; Jarkko Ruutu ou Jani Rita - Petri Pakaslahti - Jyrki Louhi.

Remplaçant : Mika Noronen (G).

Russie

Gardien : Maksim Sokolov (2').

Défenseurs : Andreï Markov - Fedor Tyutin ; Vitali Atyushov - Denis Kulyash ; Maksim Kondratiev (2') - Filip Metlyuk ; Aleksandr Ryazantsev - Denis Denisov.

Attaquants : Ilya Kovalchuk - Alekseï Kaïgorodov - Alekseï Kovalev ; Artem Chubarov - Vladimir Antipov - Aleksandr Frolov ; Dmitri Afanasenkov - Fedor Fedorov (2') - Piotr Schastlivy ; Anton Kurianov - Aleksandr Perezhogin - Alekseï Simakov.

Remplaçant : Alekseï Egorov (G).

 

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