Strasbourg - Courbevoie (12 février 2005)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la poule finale de division 1.

Entre le deuxième de la poule, l'Étoile Noire de Strasbourg, invaincue depuis le début de cette saison, et le Club Olympique de Courbevoie toujours à la recherche de son premier point dans cette poule finale, l'issue du match ne laissait pas trop de doutes quant à l'équipe gagnante. Attention tout de même puisque les Franciliens ont perdu tous leurs matches sur des scores serrés. Strasbourg devait donc rester concentré.

Surtout que Courbevoie ouvre rapidement le score sur sa première opportunité : Strasbourg évolue déjà en supériorité, mais sur un mauvais contrôle en entrée de zone alsacienne, Jan Timko récupère le palet et s'en va tromper Denis Larivière encore froid (0-1 à 1'06"). Pourtant, ce n'est pas faute à ses coéquipiers de chauffer son vis-à-vis Nicolas Fourcade. Les Alsaciens haussent physiquement leur hockey, mais en dépit de deux supériorités successives ne parviennent pas à trouver la faille, malgré un excellent service de Peter Himler pour Éric Medeiros dont la reprise passe à côté (2'54"). En fait, tout ceci manque encore de précision. En face, les Franciliens restent prudents devant leur gardien tout en déclenchant de rares mais dangereux contres (Blasko à 5'25" et 10'30"). Aussi, malgré une nouvelle reprise d'Himler qui passe elle aussi à côté (9'19"), les Bas-Rhinois relâchent sensiblement leur pression au point que jusqu'à la fin du tiers, Courbevoie presse de plus en plus sensiblement sur la cage strasbourgeoise, créant en fin de période le tumulte comme ces essais de Timko du revers (16'08") ou de Nicolas Drewniak (17'40"), mais les locaux parviennent non sans mal à dégager tout rebond devant leur gardien.

Courbevoie a ensuite la possibilité d'aggraver le score. Tout d'abord sur deux breaks menés à toute allure par Drewniak (20'41") puis Zdenko Sarnovsky (24'17"). Courbevoie joue en infériorité mais exploite toujours à fond le moindre contre, à l'image de ce rush du même Sarnovsky, contré in extremis et pas forcément dans les règles de l'art par Mathieu Saint-Marc qui quitte pourtant, blessé, le match. Monsieur Durand croise les bras au-dessus de sa tête pour accorder un tir de pénalité mais Larivière ferme magistralement la porte (25'11"). C'est le tournant du match, Courbevoie avait là l'occasion de prendre un peu plus d'ascendant psychologique sur son adversaire, mais à l'image d'un Tomi Flinck rageur dans son chambrage sur le Francilien, la chance vient de tourner pour prendre la direction des pensionnaires du Wacken. Chance matérialisée par le but de Max Schuchewytsch : son tir échoue sur le poteau de Fourcade puis erre le long de la ligne de but avant que l'arbitre n'accorde son franchissement total (1-1 à 27'02"). Strasbourg retrouve ses couleurs... timidement d'ailleurs puisque Timko manque par deux fois de battre Larivière (28'12"). Le COC devient plus fébrile en défense, le jeu est souvent neutralisé aux entrées de zone, Strasbourg domine en circulation de palet, mais toujours pas en précision devant le but adverse. On attend donc la fin du tiers pour voir enfin le match s'accélérer à l'instar de Schuchewytsch dont le break est contré in extremis par Fourcade (35'01"), ce à quoi répond Mathieu Ganivet (37'40"). Strasbourg prend alors les rênes du match par Flinck qui conclut au deuxième poteau un excellent exercice de passes à trois (2-1 à 36'01"). Courbevoie lutte toujours vaillamment mais peine à masquer un essoufflement physique de plus en plus conséquent.

Pourtant, en début de dernier tiers, après un intermédiaire d'observation des deux protagonistes, c'est Courbevoie de nouveau, par Blasko, qui se montre dangereux (42'29"), mais leur supériorité numérique manque d'opportunité collective, et Strasbourg aurait pu scorer sur un raid de la paire Savajol-Mauget avant que le second nommé ne manque sa reprise (42'55"). Les locaux reprennent méthodiquement le match à leur compte, utilisant des automatismes plus rôdés comme en témoignent les deux nouveaux buts de Medeiros (3-1 à 46'41") et surtout Mauget (4-1 à 51'49") qui conclut un superbe travail en triangle amorcé par Savajol et relayé par Coulombeix . Courbevoie n'évolue plus qu'en de rares contres et éprouve beaucoup de mal à se trouver sur la glace, laissant par moments des couloirs dans lesquels les Alsaciens s'engouffrent. Aussi, malgré une deuxième réalisation de Timko, en conclusion d'une double supériorité pourtant hésitante (4-2 à 55'28"), les Franciliens ne parviendront plus à inquiéter l'Etoile Noire.

Courbevoie reste toujours sans le moindre point, cependant on peut penser que cette situation devrait évoluer favorablement. Le COC propose un jeu plutôt simple, à l'image de sa première partie de match : discipline, patience, grattage, et surtout vitesse (avec les flèches Sarnovsky, Drewniak ou Blasko). Peut être lui manque-t-il un peu plus de résistance physique et morale, c'est l'impression qu'il a donné à partir du deuxième but strasbourgeois, en devenant plus fébrile et nerveux.

Strasbourg de son côté a remporté les deux points du match, l'honneur est donc sauf, mais ce fut laborieux jusqu'à l'égalisation, par manque de finition des passes et tirs. Ensuite, la remontée en puissance fut progressive pour finalement retrouver les bases et les systèmes collectifs plutôt agréables à regarder, comme en témoignent leur trois derniers buts. Attention quand même samedi prochain face à Chamonix, l'un des favoris désignés, qui sera sûrement plus tenace et résistant.

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Strasbourg - Courbevoie 4-2 (0-1, 2-0, 2-1)

Samedi 12 février 2005 à 17h30 à la patinoire du Wacken. 900 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Sueva Torribio et ???.

Pénalités : Strasbourg 12' (4', 2', 6'), Courbevoie 6' (4', 2', 0').

Tirs : Strasbourg 27 (12, 8, 7), Courbevoie 27 (10, 9, 8).

Évolution du score :

0-1 à 01'06" : Timko (inf. num.)

1-1 à 27'02" : Schuchewytsch assisté de Medeiros (sup. num.)

2-1 à 36'01" : Flinck assisté de Himler et Hohnadel

3-1 à 46'41" : Medeiros assisté de Himler

4-1 à 51'49" : Mauget assisté de Coulombeix et Savajol

4-2 à 55'28" : Timko assisté de Blahut et Decorte (double sup. num.)

 

Strasbourg

Gardien : Denis Larivière.

Défenseurs : Milan Dirnbach - Xavier Rénier ; Dave Grenier - Frédéric Bastian ; Damien Brau-Arnauty - Vincent Lacaes ou Thibault Dumuis.

Attaquants : Mathieu Saint-Marc [puis Escuder à 25'11"] - Éric Medeiros - Peter Himler ; Tomi Flinck - Stéphane Hohnadel - Maxime Schuchewytsch ; Sébastien Savajol - Julien Mauget - Pierre-Hervé Coulombeix ; Olivier Escuder (C) - Damien Mehl - [Coulombeix].

Remplaçant : Gilles Beck (G). Absent : Daniel Sevcik (épidémie de grippe).

Courbevoie

Gardien : Nicolas Fourcade.

Défenseurs : Léonard Demaldent - Lukas Poznik ; Arnaud Decorte (A) - Rastislav Blahut ; Thierry Thévenot - Cédric Tougard.

Attaquants : Alexandre Motte - Jan Timko - Zdenko Sarnovsky ; Robert Blasko - Rishi Ovide-Étienne (C) - Nicolas Drewniak (A) ; Matthieu Ganivet - Loïc Deovan - Antoine Motte.

Remplaçant : Tony Tarkowski (G). Absents : Thierry Caillaux, Jérôme Laverny.

 

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