Chamonix - Caen (11 mars 2005)

 

Match comptant pour la neuvième journée de la poule finale de division 1.

Christophe Burnet n'est même plus sur le banc... Il s'est fait trois points de suture sans jouer à Courbevoie en prenant un palet sur le banc, et son docteur craint que le moindre petit accident puisse rouvrir la plaie. De toute façon, au vu de la disgrâce de Burnet, très probable partant à l'issue du championnat, il apparaît de plus en plus que Chamonix va finir la saison avec ses trois gardiens juniors. Et il faut admettre que Julien Leclerc se débrouille bien pour l'instant même si ses arrêts ne sont pas toujours très académiques.

Le premier tiers-temps n'est pas fameux. Les Caennais, sans Pierre Feutry victime d'une entorse du genou samedi dernier contre Mont-Blanc, se créent tout juste une demi-occasion mais rentrent pourtant aux vestiaires avec un avantage d'un but grâce à ce palet de Pierre Bennett qui franchit à peine la ligne. Ils passent l'essentiel de temps à défendre et accumulent les dégagements interdits pour reprendre leur souffle. Les mines sont moroses dans les tribunes où l'on craint de vivre une triste soirée où Chamonix domine poussivement sans faire la différence.

Le rythme monte légèrement en deuxième période, et c'est surtout au niveau de l'engagement physique que l'on sent une évolution. Stéphane Balmat, qui cherche les jeunes Caennais ou donne des coups au très correct Granberg, finit d'ailleurs par trouver Samson Samson, et les deux joueurs rejoignent la prison pour un total de quatorze minutes après une échauffourée. Il faut finalement un slap flottant de la bleue du junior Yoann Petiot pour égaliser et changer un peu la physionomie du match qui se décante enfin.

Chamonix retrouve son jeu au troisième tiers-temps, emmené par un doublé de son attaquant suédois Tobias Granath, aux bonnes accélérations et au geste très sûr. Il était sous surveillance mais a dissuadé ses adversaires de se frotter à lui en jouant de manière très physique ce soir. Caen est en manque d'inspiration et n'arrive pas à réagir, la sortie du gardien Robert Marton pour jouer à six contre quatre n'aboutissant qu'à un but en cage vide de Raux.

Chamonix a su se venger de la cinglante et indiscutable défaite de l'aller pour remporter ce "match de la dernière chance", alors que Caen vient de s'incliner devant son second adversaire haut-savoyard consécutif. Les rêves de montée sont un peu en berne pour les Drakkars qui rentrent dans le rang. En plus, la saison de leur attaquant finlandais Tuomo Määttä est terminée. Sur une mise en échec normale derrière la cage, il a été victime d'une élongation des ligaments de sa clavicule droite, qui a dû être remise en place à l'hôpital de Chamonix et qui sera opérée à son retour à Caen, avec pose de broches.

 

Commentaire d'après-match (dans Ouest France)

Damien Fleury (attaquant de Caen) : "On s'est fait marcher dessus, ils avaient sûrement plus d'envie de se racheter. Le 6-0 de l'aller face à une formation pas attendue dans le haut du tableau leur avait fait mal. Ils ont mis de l'agressivité et on est tombé dans leur jeu en prenant trop de prisons. Quand ils sont revenus au score en fin de deuxième période, on n'était pas bien, on n'arrivait plus à attaquer, ils sont repartis sur les mêmes bases dans le troisième tiers-temps et on a sombré. Deux défaites consécutives, c'est un petit coup d'arrêt, on n'a plus la réussite du début d'année, mais il ne faut pas baisser la tête. Le podium peut encore largement être atteint. Les gros vont se rencontrer et certains y laisseront des plumes."

 

Chamonix - Caen 4-2 (0-1, 1-0, 3-1)

Vendredi 11 mars 2005 à 20h30 à la patinoire Richard-Bozon. 700 spectateurs.

Arbitrage de Bruno Catelin assisté de David Courgeon et Éric Brondex.

Pénalités : Chamonix 28' (2', 10'+10', 6'), Caen 36' (4', 8'+10', 4'+10').

Évolution du score :

0-1 à 09'25" : Bennett assisté de Janil

1-1 à 33'26" : Petiot assisté de Pouget

2-1 à 41'53" : Granath assisté d'Audibert et Hansson

3-1 à 52'19" : Granath assisté de Pouget et Balmat

4-1 à 58'32" : Raux assisté de Leclerc (inf. num., cage vide)

4-2 à 59'12" : Hascoët assisté de Hruska (sup. num.)

 

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