Montpellier - Strasbourg (12 mars 2005)

 

Match comptant pour la neuvième journée de la poule finale de division 1.

Végapolis est un chaudron. Après le 11-0 contre Neuilly, c'est Strasbourg qui passe à la casserole. Plus de 1300 spectateurs, des Vipers transcendés. C'était la grosse ambiance. Celle qui fait que personne ne peut venir visiter les Vipers sans appréhension. Comme le jingle de Fun Radio qui ouvre les titres de match, c'est bien "Vipers back at Végapolis".

Le premier tiers-temps a été un duel de gardiens. Le match à distance entre Denis Larivière et Fabrice Agnel, titularisé ce soir par Pascal Ryser, se poursuit depuis un soir de janvier au Wacken. Des occasions à se partager et un festival d'arrêts. Difficile de dire qui est sorti vainqueur de la confrontation, tant le tiers se tient pour les deux équipes. Un score à parité, mais des Vipers plus disciplinés et des Alsaciens parfois fébriles, à l'image d'un Himler sanctionné deux fois.

Le deuxième tiers est celui de Larivière, qui se voit dès l'entame assiégé sur sa ligne. Les Montpelliérains, décidés à faire craquer cette équipe, multiplient les attaques, mais ils se heurtent à un gardien en état de grâce repoussant tous les assauts. Des assauts souvent amenés par un Kinnunen intenable, qui se révèle de plus en plus comme le digne successeur d'Oliver McGee. Le gardien bas-rhinois va finir par céder. Il faut pour cela une double supériorité numérique. Robert Hodon perce la muraille gantée et bottée d'un tir frappé en plein cœur de lucarne (1-0 à 38'03").

Le troisième tiers est celui de Fabrice Agnel et d'une défense de fer. Un Fabrice qui ne s'attendait pas à la confiance de son coach après le superbe blanchissage de Franck "the other wall" Laurès. Il est de toutes les glissades et de tous les sauvetages devant des Strasbourgeois fous de rage de voir les Vipers leur retirer deux points de plus. Ce sont pourtant eux qui craquent sur un palet intercepté par Axel Gautier (2-0 à 49'32") qui, à l'image de son but contre Lyon, s'avance dans le slot et décoche un autre de ses tirs balayés, qui vient ruiner les espoirs des leaders de la poule nord. Dans cette fin de match tonitruante, à 59'12, Ozorak se voit offrir devant une foule debout l'occasion de mettre au fond de la cage, le précieux palet. Las, le Platane slovaque ne parvient pas à déjouer Larivière, et c'est au contraire Tommy Flinck - "the ultimate warrior" qui évoluait sous les ordres de Ryser à Mulhouse - qui trompe Fabrice Agnel d'un tir ras de glace issu d'un mauvais puck flippé. (2-1 à 59'48").

En battant Strasbourg par le plus petit des écarts, les Vipers ont montré qu'ils ne s'adonnaient pas tous les samedis aux joies du score débridé. Cette équipe a toute sa place dans cette phase finale et Végapolis demeure un endroit où il ne fait pas bon traîner ses guêtres, fussent-elles celles de favoris...

 

Commentaires d'après-match (sur le site du MAHC et dans L'Alsace) :

Pascal Ryser (entraîneur de Montpellier) : "Nous sommes probablement la seule équipe qui peut se permettre de blanchir une équipe avec un gardien et de faillir en blanchir une autre avec un autre gardien. Végapolis pleine à craquer, un gros match... Ça, c'est du hockey !"

Daniel Bourdages (entraîneur de Strasbourg) : "On a encore moins bien joué qu'à l'aller. Et cette défaite est logique. Ils étaient agressifs, et nous, on a essayé de se faire justice nous-mêmes. Je suis vraiment déçu de notre prestation. On a manqué de discipline à la fois dans le jeu et dans notre comportement."

 

Montpellier - Strasbourg 2-1 (0-0, 1-0, 1-1)

Samedi 12 mars 2005 à 19h30 à Végapolis. 1324 spectateurs.

Arbitrage de Patrick Peythieu assisté de Guillaume Barthe et Guillaume Gielly.

Pénalités : Montpellier 12' (4', 4', 4'), Strasbourg 20' (8', 10', 2').

Évolution du score :

1-0 à 38'03" : Hodon assisté de Kinnunen et Appert (double sup. num.)

2-0 à 49'22" : Gautier

2-1 à 59'48" : Flinck assisté de Medeiros

 

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