Italie - Autriche (7 avril 2005)

 

Match amical.

L'Autriche commence la préparation de ses championnats du monde à domicile avec cinq débutants, mais seulement deux d'entre eux ont été formés en Autriche, Patrick Mössmer et Marc Schönberger. Ils sont là parce qu'ils ont fait de bons play-offs avec Innsbruck mais ils ont peu de chance de faire partie de l'effectif final. Les autres sont Marc Tropper, né au Canada de parents autrichiens, Jiri Hala, un Tchèque naturalisé, et Mike Stewart, qui avait passé une saison avec le "Team Canada" quand celui-ci faisait des regroupements et des tournées amicales durant la saison, donc sans jouer de match officiel. Les deux premiers ont reçu la nationalité autrichienne depuis trois ans, mais Stewart vient de la recevoir la semaine dernière, après avoir prouvé qu'il résidait effectivement la majeure partie de son temps à Villach. C'est un joueur vraiment intégré dans son nouveau pays, qui parle allemand et a même des notions du dialecte employé en Carinthie. Ayant 34 ans, sa naturalisation implique qu'il doive faire son service militaire comme tous les Autrichiens de moins de 35 ans, obligation à laquelle certains des précédents Canadiens naturalisés de l'équipe nationale s'était soustraite en quittant le pays. Mike Stewart n'a rien d'exceptionnel par rapport aux joueurs autrichiens, mais c'est un joueur physique qui travaille au service du collectif.

Dans ce match frontalier, l'Italie joue sans ses Milanais, qui fêtent leur titre acquis mardi, et l'Autriche sans les finalistes de son championnat et une partie de ses expatriés. La partie commence après une minute de silence en l'honneur du pape Jean-Paul II, dont l'enterrement aura lieu demain.

Les deux équipes débutent par une phase d'observation. Elles jouent avec une bonne intensité mais sont imprécises dans leurs attaques et se créent peu d'occasions. Ce n'est qu'en fin de première période que la pression italienne sur le porteur du palet débouche sur quelques contre-attaques intéressantes.

L'Italie monte le ton en début de deuxième période, mais elle écope d'une série de pénalités à la mi-match. Elle se crée une occasion en infériorité numérique sur la première d'entre elles, mais une obstruction est sifflée à la suite de cette action, bientôt suivie d'un surnombre. C'est pendant trois minutes pleines que les Autrichiens peuvent jouer à cinq contre trois. Ils installent leur jeu de puissance et construisent plusieurs séquences dangereuses. Au bout du compte, c'est un lancer de la bleue de Jiri Hala qui ouvre le score. Les visiteurs rejoignent les vestiaires avec un but d'avance.

En n'encaissant pas de but en quarante minutes, Patrick Machreich s'est montré sur son meilleur jour en vue des championnats du monde où il devrait être sélectionné du fait de la blessure de Divis. Il laisse sa place à Penker pour le dernier tiers-temps. Celui-ci doit faire face à la meilleure occasion italienne du match, un tir à bout portant sur une bonne passe de derrière la cage de Luca Felicetti. Il l'arrête de la jambière. L'Italie augmente la pression mais une passe entre ses deux arrières en zone offensive est interceptée par Gerhard Göttfried qui inscrit le deuxième but. On passe très près du troisième mais Günther Hell détourne un tir au-dessus de ses cages. Il y a quelques bons mouvements locaux mais ils sont avortés par des passes manquées qui peuvent coûter cher en contre. Et quand l'Italie obtient une dernière supériorité numérique, elle fait circuler le palet mais ne tente qu'un seul tir, sans danger. L'entraîneur canadien Mickey Goulet sort son gardien à la dernière minute et Thomas Auer conclut dans la cage vide. Dans ce match assez physique, les imprécisions italiennes ont été capitales dans le résultat.

Élus meilleurs joueurs du match : Giorgio de Bettin pour l'Italie et Patrick Machreich pour l'Autriche.

 

Commentaire d'après-match

Herbert Pöck (entraîneur de l'Autriche) : "L'équipe a confirmé l'intensité des entraînements, jusqu'à trois par jour. Je voulais voir comment elle saurait se placer et appliquer le système de jeu face à deux adversaires de niveau différent. Les Tchèques ne seront pas seulement meilleurs que l'Italie, ce sera carrément un autre monde. Certains joueurs

seront confrontés pour la première fois à une équipe de classe mondiale. Je veux voir comment les jeunes et les nouveaux se comporteront sur le plan du rythme et des duels physiques."

 

Italie - Autriche 0-3 (0-0, 0-1, 0-2)

Jeudi 7 avril 2005 à 19h00 à la patinoire Vuerich de Pontebba. 1200 spectateurs.

Arbitrage de M. Pianezze assisté de MM. Zatta et Biacoli.

Pénalités : Italie 10' (2', 8', 0'), Autriche 8' (0', 2', 6').

Tirs : Italie 43, Autriche 28.

Évolution du score :

0-1 à 34'48" : Hala (sup. num.)

0-2 à 48'39" : Göttfried

0-3 à 59'41" : Auer (cage vide)

 

Italie

Gardien : Günther Hell.

Défenseurs : Florian Ramoser - Alexander Egger ; Justin Peca - Carlo Lorenzi ; André Signoretti - Michele Strazzabosco.

Attaquants : Enrico Chelodi - Matteo Molteni - John Parco ; Luca Rigoni - Manuel De Toni - Nicola Fontanive ; Stefano Margoni - Luca Felicetti - Giorgio De Bettin - Roland Ramoser - Stefan Zisser - Dino Grossi.

Remplaçant : René Baur (G). Absent : Luca Ansoldi (rentré chez lui malade).

Autriche

Gardiens : Patrick Machreich puis Jürgen Penker à 40'00".

Défenseurs : Martin Ulrich - Alexander Mellitzer ; Jiri Hala - Mike Stewart ; Florian Iberer - Gerd Gruber ; Sven Klimbacher - Florian Schwitzer.

Attaquants : Christoph Harand - Thomas Koch - Patrick Harand ; Thomas Auer - Roland Kaspitz - Michael Pollross ; Marc Tropper - Martin Pewal - Gerhard Göttfried ; Patrick Mössmer - Raimund Divis - Marc Schönberger.

Absent : Gerhard Unterluggauer (légère blessure).

 

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