Angers - Épinal (10 septembre 2005)

 

Match comptant pour la première journée de la Ligue Magnus 2005/2006.

Angers a de nouveau l'opportunité de commencer sa saison à domicile. L'adversaire ne paraît pas insurmontable, Épinal, treizième du dernier championnat. Mais depuis, les choses ont bien changé dans les Vosges, les arrivées de Simko, Plch ou autres Duda et Haapasaari montrent l'effort des dirigeants pour refaire vivre le hockey à Poissompré. Mais la reprise tardive de l'entraînement risque d'être préjudiciable face aux Ducs d'Angers déjà prêts après plusieurs matchs amicaux dont deux tournois (Montpellier et Angers).

Le début de rencontre confirme cette supposition puisque, dans la première minute, les Angevins se créent deux très grosses occasions par Jokinen puis Irani. Les Spinaliens réagissent timidement par des tirs à la ligne bleue de Sejna et Regenda. Mais même en supériorité numérique, Épinal peine à trouver son collectif, et dès lors, les Angevins ne se privent pas de combiner autour du but de Petrik. Au bout de cinq minutes, Guillaume Rodrigue bute sur le portier slovaque, Jonathan Bellemare récupère le palet laissé par une défense passive et transmet en retrait à Juho Jokinen qui a le temps de lancer puis de reprendre son rebond pour ouvrir le score (1-0 à 04'54"). Angers continue de dominer et lance à plusieurs reprises sans réussite. Les Spinaliens sont poussés à la faute et les Angevins transforment leur première supériorité numérique, comme à l'entraînement. Simon Lacroix lance au fond, Jokinen récupère le palet derrière la cage et remet en retrait à Rodrigue qui arrive lancé et n'a plus qu'à lever son palet pour battre Petrik à genoux (2-0 à 07'24").

Le match est bien lancé pour les Angevins mais ils retombent dans leurs travers de pré-saison. Indisciplinés tour à tour, Martin Lacroix puis Rodrigue sont priés d'aller calmer leur ardeur en prison. Ces phases de jeu permettent à Épinal de retrouver un semblant de jeu, mais seules les individualités de Haapasaari, Simko et Plch donnent du travail à Julien Figved, qui fait bonne garde. Le tiers se termine sur une dernière occasion spinalienne alors que la domination a été principalement angevine, le laxisme de la défense des dauphins étant responsable des deux buts encaissés.

Le deuxième tiers est différent. Épinal se crée les plus grosses occasions, principalement en contre-attaque. Jan Simko profite de sa vitesse par deux fois pour se présenter seul devant Julien Figved, mais le portier angevin commence son show et réalise exploit sur exploit. Les deux contre un sont nombreux et la défense angevine tient essentiellement grâce à son gardien. Sur une nouvelle supériorité, Épinal revient au score non sans difficulté après un slalom de Luc Mazerolle dans la défense angevine (2-1 à 23'40"). Le plus dur est sans doute fait pour les Dauphins, battre enfin Figved, mais peu de temps après une pénalité leur coûte un nouveau but. Martin Lacroix, après avoir tourné autour de la défense, donne à Choinière bien placé au deuxième poteau qui feinte le tir et adresse une passe idéale pour Jokinen à l'autre poteau qui ne peut rater l'offrande dans un but vide (3-1 à 25'28"). Angers continue à conserver le palet, l'addition serait sans doute plus sévère si Petrik n'avait pas déjà fait des miracles. Mais Angers n'a pas à avoir honte de son gardien qui réalise un match plein et rattrape les erreurs de sa défense à l'image du un contre un offert par Irani à Simko (34'). La fin de tiers est à l'avantage des locaux, Simon Lacroix réalise sa petite escapade en attaque, comme lors de chaque rencontre. Encore une fois, il n'est pas loin de marquer. Mais la fin du tiers est surtout marquée par le travail de sape que réalise Philippe Choinière. Le néo-Angevin impose son physique à la limite de la correction et parfois au-delà, à l'image de la charge le long de la bande infligée à Lubomir Duda qui devra attendre le médecin pour pouvoir se relever.

Épinal s'est offert les plus belles occasions, mais le match plein réalisé par Figved a permis aux Angevins de conserver l'avantage de deux buts acquis lors du premier tiers. Le changement de tactique des Spinaliens fut flagrant mais manqua de réalisme pour être vraiment efficace.

Le dernier tiers est plus haché, les deux équipes commencent à être fatiguées et les fautes sont plus nombreuses. Angers manque le plus simple en supériorité numérique dès le début du tiers, Petrik empêchant par un arrêt-réflexe le coup du chapeau de Jokinen. Les dix minutes suivantes sont moins intéressantes, le jeu étant stoppé par des pénalités qui voient les équipes s'affronter plus souvent à quatre contre quatre. Le tournant du match a lieu à dix minutes de la fin quand Épinal se retrouve en double supériorité numérique pendant une minute. Simko et Plch ont de quoi revenir au score mais les lancers de jambières de Figved et la défense agressive des Angevins empêchent les attaquants spinaliens de prendre les rebonds. L'occasion était belle mais Épinal pèche dans la finition. Cette phase de jeu achevée, les Dauphins ont du mal à repartir et consécutivement Michael Irani a sur trois remises en jeu à suivre la possibilité d'armer et de slapper, sans grand danger pour Petrik. Ces actions symbolisent tout de même la passivité de la défense des Vosges. Les cinq dernières minutes sont une succession de pénalités et de contestation auprès de l'arbitre (qui fut très bon et très discret). Le match est déjà plié et le temps mort appelé ou la sortie de Petrik n'y changeront rien.

Angers bat Épinal sur un score faible mais qui aurait sans doute pu être beaucoup plus élevé si les gardiens n'avaient pas réalisés un match superbe. Figved et Petrik prouvent dès le début de saison qu'ils font partis des meilleurs gardiens du championnat. De même, Juho Jokinen a retrouvé la patinoire angevine avec succès. Présent sur les trois buts angevins (deux buts et une assistance), il prouve qu'il n'a rien perdu de ce qu'il avait montré durant quatre saisons passées entre 1999 et 2003. Angers a montré un bon collectif, bien rodé en attaque. La défense, à l'image d'un Ivan Borzik très présent même s'il est un peu lent, a prouvé qu'elle était plus sûre que l'année passée, mais l'année risque d'être longue et fatigante pour les défenseurs angevins si François Dusseau décide comme aujourd'hui de tourner essentiellement à cinq défenseurs.

À Epinal, le bilan est plus cruel même s'il était prévisible. La défense reste le point faible et Stanislav Petrik bien qu'excellent ne peut pas tout faire. La passivité face aux attaques adverses et les largesses entre les lignes pourraient coûter beaucoup plus que trois buts face à des adversaires plus huppés. En attaque, l'amalgame doit se faire mais le duo Plch-Simko risque de rendre fou quelques défenses. Si en plus Haapasaari et Mazerolle s'entendent à leur tour très bien, Épinal pourra compter sur deux lignes offensives très intéressantes.

Compte-rendu signé Damien B

 

Angers - Épinal 3-1 (2-0, 1-1, 0-0)

Samedi 10 septembre 2005 à 18h30 à la patinoire du Haras. 890 spectateurs.

Arbitrage de M. Bocquet assisté de MM. Juret et Bouguin.

Pénalités : Angers 34' (6', 6', 12'+10'), Épinal 20' (2', 4', 14').

Tirs : Angers 36 (16, 6, 14), Épinal 38 (16, 14, 8).

Évolution du score :

1-0 à 04'54" : Jokinen assisté de Bellemare et Rodrigue

2-0 à 07'24" : Rodrigue assisté de Jokinen (sup. num.)

2-1 à 23'40" : Mazerolle assisté de Haapasaari et de Chassard (sup. num.)

3-1 à 25'28" : Jokinen assisté de Choinière et de M. Lacroix (sup. num.)

 

Angers

Gardien : Julien Figved.

Défenseurs : Simon Lacroix - Michael Irani ; Ivan Borzik - Patrik Bärgman ; Daniel Socha - Guillaume Drozdz.

Attaquants : Juho Jokinen - Jonathan Bellemare - Guillaume Rodrigue ; Philippe Choinière - Martin Lacroix - Radek Hovora ; Julien Pihant - Romain Gentilleau - Claude Devèze.

Remplaçants : Florian Hardy (G), Pierre-Yves Albert, Julien Albert. Absent : Benjamin Mocquard.

Épinal

Gardien : Stanislav Petrik.

Défenseurs : Lionel Simon - Tobias Åblad ; Borislav Ilic - Lubomir Duda ; Milan Sejna - Radoslav Regenda.

Attaquants : Jan Šimko - Anthony Maurice - Jan Plch ; Luc Mazerolle - Jussi Haapasaari - Guillaume Chassard (C) ; Martin Kotasek - Guillaume Papelier - Roman Trebaticky.

Remplaçants : Franck Constantin (G), Sébastien Geoffroy, Gaétan Gavoille, Christophe Ribanelli. Absent : Frédéric Dehaëne (pubalgie).

 

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