Montpellier - Limoges (10 septembre 2005)

 

Match comptant pour la première journée de division 1, poule sud.

Pour les Vipers, rien n'a vraiment fonctionné ce samedi soir de reprise. De l'entrée des joueurs passée aux oubliettes à la défaite subie devant une équipe de Limoges sans complexes, en passant par une série de buts encaissés jamais vue à Végapolis, les Montpelliérains ont souffert pour ce premier soir de championnat. Bien relayée par les médias, bien soutenue par la présence du Maire de Montpellier, Madame Hélène Mandroux, l'affiche d'ouverture paraissait sympathique, mais les Vipers, on excusera l'euphémisme, n'étaient pas dans un grand soir.

Une entame de match où les deux équipes cherchent à se jauger, rien de plus classique un soir d'ouverture de championnat. C'est Limoges qui ouvrait la marque sur sa deuxième supériorité du match - charge incorrecte de Hodon - par un tir de l'enclave de Vladislav Drab assisté de Vladimir Kolbaba (0-1 à 11'17"). Le duo tchèque, déjà limougeaud l'an dernier, avait reçu le palet de Yannick Riendeau, joueur fraîchement émoulu de la LHJMQ qui allait faire très mal aux hommes de Pascal Ryser. Le temps d'un litige pour erreur d'inscription du numéro de Michal Tomasik qui le renvoyait au vestiaire, son frangin Tomas, venu avec lui de Font Romeu en division 3, se chargeait d'aggraver le score en supériorité numérique par un autre tir de l'enclave qui trompait Fabrice Agnel. 0-2, la tache s'annonçait certes ardue mais pas insurmontable.

Revenus avec l'intention de ne pas plus longtemps désespérer les spectateurs, les Vipers, conformément à leur slogan, se ruaient à l'attaque et assiégeaient Jean-Édouard Couffe, auteur d'une grosse partie, qui tenait ses coéquipiers dans le match. Alors que l'ombre de l'inefficacité offensive de la saison dernière se profilait devant les exploits du gardien des Taureaux de Feu, Matthew Froehlich concrétisait une supériorité numérique et un intense pressing par un puissant tir à ras de terre (1-2 à 31'58").

Le plus dur était fait ? Pas vraiment, car c'est alors que débutait une séquence quasiment digne de vidéo-gag... C'est d'abord un défenseur orange et bleu qui dégageait dans le dos d'un attaquant encore dans la zone d'attaque. L'attaquant en question, Vladislav Drab, d'abord surpris de l'offrande, voyait vite qu'il était quasiment seul et décidait de la remettre à Yannick Riendeau qui fusillait Agnel (1-3 à 32'36"). Le même Agnel qui faisait l'arrêt de la mitaine quelques minutes plus tard en infériorité numérique mais laissait le palet échapper par le haut. Sébastien Aris, étrangement seul, n'avait plus qu'à rabattre dans la cage et créditer d'une aide Riendeau (1-4 à 36'46"). Dès lors, la rentrée de Martin Forslund dans les buts montpelliérains devenait inévitable...

Bien sûr, menés 1-4, les Vipers n'avaient pas abdiqué. C'est encore Matthew Froehlich qui essayait de remettre son équipe sur les rails (2-4 à 40'55"). Espoir vite enrayé lorsque Tomas Tomasik , à la première contre attaque du tiers, se pointait devant Forslund et le déjouait proprement (2-5 à 43'12"). Toujours vivants, les Vipers recollaient par Axel Gautier (3-5 à 44'30"). Les Héraultais y croyaient encore, mais une fois de plus le vidéogag se remettait en route avec un but mis par Martin Forslund lui-même à l'aide de son patin (3-6 à 49'55"), créditant Payen et Riendeau d'un but et d'une aide. Rien ne sera épargné aux Montpelliérains sur une autre contre-attaque où Sébastien Aris transformait la défaite en débâcle (51'20" 3-7). La réaction arrivait par Thomas Appert (4-7 à 52'36"). Sur un schéma identique à son but précédent, Sébastien Aris enfonçait le clou et renvoyait dans les cordes des Vipers amers et sonnés (4-8 à 54'19").

Il est toujours difficile de perdre son premier match, qui plus est à domicile. Sous les yeux d'un Doug Merrell aiguillé par les Vipers vers Limoges, les Montpelliérains ont sombré littéralement. Le remplaçant de Merrell sera là lundi. Il n'en reste pas moins que cette défaite augure d'une saison où rien ne sera facile pour les Vipers. Tant mieux ! C'est dans la difficulté que se font les belles choses. Ils quittent leurs habits de favoris qui leur vont si mal pour endosser celui d'outsiders.

 

Montpellier - Limoges 4-8 (0-2, 1-2, 3-4)

Samedi 10 septembre 2005 à 19h00 à Végapolis.

Arbitrage de Fabrice Hurth assisté de Thierry Espigat et Kamel Kattouche.

Pénalités : Montpellier 22' (6', 4'+10', 2'), Limoges 34' (2', 8'+10'+10', 4').

Évolution du score :

0-1 à 11'17" : Drab assisté de Kolbaba et de Riendeau (sup. num.)

0-2 à 13'33" : Tomasik assisté de Père et de Disnard (sup. num.)

1-2 à 31'58" : Froehlich assisté de Martindale (sup. num.)

1-3 à 32'36" : Riendeau assisté de Drab

1-4 à 36'46" : Aris assisté de Riendeau

2-4 à 40'55" : Froehlich assisté de Johansson

2-5 à 43'12" : Tomasik

3-5 à 44'30" : Gautier assisté de Martindale

3-6 à 49'55" : Payen assisté de Riendeau

3-7 à 51'20" : Aris assisté de Riendeau et Payen

4-7 à 52'36" : Appert assisté de Hammargren et de Bilbao

4-8 à 54'19" : Aris assisté de Riendeau et Payen

 

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