Amnéville - Dunkerque (22 octobre 2005)

 

Match comptant pour la sixième journée de division 1, poule nord.

Une semaine après avoir disposé de Cergy, les Galaxiens s'attaquent au leader. Toujours privés de leur gardien Landry Macrez, les Dunkerquois cherchent à se rassurer après la défaite subie à Garges. Et dès l'entame, Mysicka, de la gauche, envoie un lancer sur le poteau. Cette tentative ne reflète pourtant pas les hésitations des Corsaires, Adrien Maurer étant tout près de profiter d'un mauvais contrôle de Grégory Dubois. Et même si Daniel Saint-Amant effectue une belle feinte avant de voir son lancer repoussé par la jambière droite de Slavomir Sojak, les pénalités se cumulent du côté des visiteurs. Avec Mysicka et Dubois en prison, Amnéville s'installe en zone adverse : Kozik ne trouve que l'armature de la cage de Peyre, qui s'interpose devant un Gilles Provost bien décalé, puis sur le lancer haut de William Mouly parti seul. C'est encore Mysicka qui sonne le réveil dunkerquois en contre, mais Sojak se détend bien (6'30). Le jeu des visiteurs est rendu difficile par des fautes ou par le pressing mosellan : après avoir contré Dewolf, Lubomir Baranok s'en va seul défier Julien Peyre, mais ce dernier dévie son lancer (9'30). C'est ensuite au tour de Karpov de partir en échappée, mais il vise directement le gardien (11'26). Dunkerque riposte par François Lenière de la droite, forçant Sojak à intervenir, puis profite d'une pénalité infligée au capitaine Provost (13'53) pour s'installer : Billard reprend bien un rebond consécutif à un tir de Dewolf, mais Sojak est bien présent, comme sur un nouveau lancer de l'ancien international. La suite est plus brouillonne, avec des lancers qui passent à côté. Amnéville s'en sort, surtout que le pressing de Iouri Essipov est très utile, mais ces efforts pourraient bien être vains : après avoir vu sa reprise repoussée par Peyre, suite à un slalom de Provost, Vadim Karpov s'en prend inutilement au gardien qui voulait jouer rapidement... La fin de la période initiale est marquée par deux nouvelles interventions de Sojak, sur des lancers des défenseurs Folcke et Dubois.

En entamant la deuxième période avec deux hommes de plus, les Corsaires ont la possibilité de trouver l'ouverture, mais leur maladresse, traduite par deux palets littéralement oubliés, les handicape. Mysicka essaie bien de profiter d'une nouvelle rondelle laissée libre, mais il la place trop à gauche. Sojak s'illustre enfin sur un tir puissant d'un Benjamin Louf. Celui-ci est d'autant plus présent que Karl Dewolf est puni pour dix minutes depuis la fin du premier tiers, mais il est aussi auteur d'un faire trébucher qui annule l'avantage numérique des siens. Quant à son capitaine Grégory Dubois, il profite des espaces créés par le jeu à quatre contre quatre pour tenter sa chance, mais quelques secondes plus tard le palet échoit à Vadim Karpov, à l'affût. L'attaquant lorrain s'en va seul pour une nouvelle échappée, mais cette fois Julien Peyre est battu (1-0, 22'11). Ce but encourage les locaux, et un lourd lancer de Marian Hanzel repris de peu à côté par Rastislav Kozik fait sentir le vent du boulet à des Dunkerquois plombés par le doute. Dubois essaie de remettre le navire corsaire à flot, mais Tomas Mysicka ne peut rediriger son lancer (25'29) face à un Sojak encore décisif sur une tentative astucieuse et soudaine à mi-hauteur du capitaine nordiste et à un slap puissant de Louf depuis la gauche. Les Nordistes prennent le contrôle des opérations, sans être pour autant à l'abri d'un contre. Ainsi, Mouly lance son compère Baranok, qui évite la sortie du gardien mais pousse trop loin son palet et ne peut le rediriger dans la cage vide. Le retour de Dewolf permet à ses troupes d'accentuer la pression : après une première banderille de la gauche d'Alexis Billard, ce dernier reste dans l'enclave pour dévier un lancer de l'ancien international, sans succès. Puis c'est au tour de Dubois de chercher la lucarne d'un portier de plus en plus inquiété, comme sur une tentative à la bleue de Ghislain Folcke qui termine dans son gant. Le dernier rempart des Galaxiens sera finalement battu sur un lancer puissant de Mysicka, décalé par Saint-Amant, qui venait de remporter la mise au jeu (1-1, 32'02). Tout est à refaire pour des Lorrains de plus en plus acculés et contraints de faire faute sur Clément Derepper, auteur malgré tout à la renverse d'une tentative qui aurait pu permettre aux siens de prendre les devants (34'03). Ce n'est que partie remise car, avec deux hommes de plus, les Corsaires ne se font pas prier pour virer en tête : Mysicka s'infiltre dans la zone, contourne la défense par la droite et lance encore une fois en force (1-2, 34'29). Il est imité dans la foulée par Louf, cette fois sans succès, avant de rééditer, encore sur une passe de Saint-Amant, mais Sojak veille. Les actions d'Amnéville sont moins incisives, comme le lancer timide de Marian Hanzel, au contraire de ceux de Dunkerque, même si N'Guyen échappé sur la droite tire directement sur le gardien (38'40).

La dernière période débute comme la première, par un lancer dunkerquois qui heurte le poteau. Il émane cette fois de Clément Thomas, suite à une première tentative de N'Guyen. Puis c'est au tour de François Leniere de se mettre en évidence : le numéro sept des blancs récupère le disque, repique vers le slot mais échoue sur un portier (41'43) que Grégory Dubois met encore à contribution, tout comme N'Guyen lancé par Billard. En face, son vis-à-vis est moins inquiété, malgré l'infiltration de Hanzel, et le tir en pivot de Mouly, toujours aussi combatif. L'ancien Clermontois le prouve encore en infériorité, son pressing combiné au travail de Zinoviev permettant un gain de temps précieux. Quand cela ne suffit pas, Sojak est toujours là pour contrecarrer les plans de l'homme en forme Tomas Mysicka, déviant un lancer au-dessus de sa cage (47'12). À l'approche de la moitié du tiers, les Galaxiens connaissent une bonne période : un tir en force de Gilles Provost inquiète Peyre (48'28), puis Rusnak cherche la lucarne (49'48). Cette poussée est juste interrompue par la paire Mysicka-Saint-Amant, le second tirant au-dessus tandis que Sojak est toujours aussi déterminé à priver le premier du coup du chapeau (51'08). Alors que les esprits s'échauffent, comme le public, Zlatko Zinoviev essaie de copier le premier but dunkerquois, en tirant soudainement dès la mise au jeu (51'28). Les visiteurs ne sont toujours pas à l'abri, mais, suite à deux pénalités, dont une crosse haute de Mouly, ils font tourner le palet, avant de tenter de faire monter la pression. Un slap à la bleue de Dewolf contraint certes Sojak à un bel arrêt, mais Iouri Essipov en contre est bien près de profiter d'une sortie hasardeuse de Peyre. Et, même si la tentative en pivot de Billard, repoussée de justesse, fait passer un frisson dans les rangs mosellans, la fin de match s'annonce indécise. Essipov accélère et lance Karpov, dont la déviation est bloquée devant le but (57'11). Mais, curieusement, Dunkerque semble maîtriser les débats à ce moment du match où la pression devrait être plus forte. Semble seulement, car une faute de N'Guyen, auteur d'un cinglage dans la zone neutre, complique les choses (58'39). Amnéville demande alors un temps mort pour réorganiser les troupes, mais cela s'avérera inutile. Même la sortie de Sojak n'y fait rien. Dunkerque a mis sur la glace ses hommes forts (Dubois, Dewolf, Mysicka, Saint Amant), trop forts pour des Lorrains qui peuvent être satisfaits de leur prestation, pouvant voir l'avenir avec espoir. En face, les Corsaires peuvent être sereins ; même après un premier tiers laborieux marqué par quelques imprécisions et de l'indiscipline ils auront assuré une victoire à l'extérieur.

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Commentaire d'après-match

Tomas Mysicka (attaquant de Dunkerque) : "Nous sommes très satisfaits de ce résultat car nous avons mal joué à l'extérieur ces derniers temps. Avec plusieurs pénalités à tuer d'entrée, cela était un peu juste face à une équipe d'Amnéville qui joue bien avec le palet, accrocheuse et habituée à jouer sur une grande glace. L'objectif est de rester premiers de notre poule, et en playoffs on verra comment cela se passe. Dunkerque me plaît beaucoup, nous avons un bon groupe, solidaire."

 

Amnéville - Dunkerque 1-2 (0-0, 1-2, 0-0)

Samedi 22 octobre 2005 à 18h00 à la patinoire olympique d'Amnéville. 200 spectateurs.

Arbitrage de Philippe Forget assisté de Sueva Torribio et Gilles Magnier.

Pénalités : Amnéville 30' (8', 6', 16'), Dunkerque 28' (18', 8', 2').

Évolution du score

1-0 à 22'11" : Karpov assisté de Hanzel et Sojak (sup. num.)

1-1 à 32'02" : Mysicka assisté de Saint Amant et Becuwe (inf. num.)

1-2 à 34'29" : Mysicka assisté de Dewolf et Becuwe (double sup. num.)

 

Amnéville

Gardien : Slavomir Sojak (sorti de sa cage à 59'40").

Défenseurs : Marian Hanzel - Ratislav Kozik ; Etienne Thomas - Stefan Rusnak.

Attaquants : Lubomi Baranok - Zlatko Zinoviev - William Mouly (A) ; Gilles Provost (C) - Iouri Essipov (A) - Vadim Karpov ; Adrien Maurer - Jonathan Paredes - Yannick Hamri ; Pierre Marie Huther.

Remplaçant : Marc Renard (G), Clément Kuznik.

Dunkerque

Gardien : Julien Peyre.

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Ghislain Folcke ; Karl Dewolf - Benjamin Louf ; Sébastien Maison.

Attaquants : Tomas Mysicka - Daniel Saint Amant (A) - Mathieu Becuwe (A) ; Benjamin N'Guyen - Alexis Billard - Clément Thomas ; Clément Derepper - François Leniere - Pierre Derrude.

Remplaçant : Christophe Eichenolc (G).

 

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