Viry-Châtillon - Limoges (10 décembre 2005)

 

Match comptant pour la treizième journée de division 1, poule sud.

Il y a huit mois, c'est ici même, à Asnières, que Viry-Châtillon avait obtenu sa promotion en division 1, devant une bruyante colonie de supporters virois. Mais aujourd'hui, celle-ci est moins nombreuse qu'à l'époque pour ce match "à domicile". Il faut dire que les volets de l'entrée principale de la patinoire sont baissés, et qu'on ne retrouve donc qu'une poignée de fidèles rentrés par une porte dérobée.

Peu de monde aussi sur le banc castelvirois. Le sous-entraînement rend les corps plus fragiles, et il ne reste plus que huit attaquants valides, même plus de quoi former trois lignes complètes. La défense compte elle six hommes, mais uniquement grâce à la première intégration en championnat du junior Pierre-Jean Karimbocus ainsi qu'à la présence imprévue d'Yvan Kerneis, qui aurait normalement dû être avec l'équipe de France des moins de vingt ans, mais qui a été renvoyé du stage en raison d'une épaule endolorie.

Riendeau, spécialité buteur

Viry attaque en premier et obtient la première supériorité, gâchée par un surnombre. À quatre contre quatre, Yannick Riendeau se présente seul devant Larivée et marque dans le haut du filet (0-1 à 02'22"). À la dixième minute, Mehdi Belhassen voit Mathias Arnaud au milieu de la glace. Celui-ci doit se retourner pour contrôler le palet, mais pivote bien, reprend son mouvement de manière fluide et part remporter son duel avec Jean-Édouard Couffe (1-1 à 09'16"). Merrell et Arnaud se font ensuite sanctionner, et les espaces sont ce coup-ci utilisés par les Jets. Anthony Duchosal passe en un contre un par l'extérieur Jean-Philippe Pacull, qui est contraint de l'accrocher. Mais cette situation à quatre contre trois est mal exploitée par Viry avec deux centres devant la cage non repris. Ce premier tiers-temps permet de comprendre les commentaires contrastés qu'a suscité le meilleur marqueur de D1 Yannick Riendeau. Il n'a souvent l'air de rien, et puis il met le coup de patin quand il faut, il prend l'intervalle qui se présente. On l'aura deux fois en vingt minutes, et ça fait deux buts. Il reçoit le palet dans l'enclave et le glisse entre les jambières de Larivée sous les yeux d'une défense passive (2-1 à 14'20").

Pas servi dans une première période où ils ont quand même tenté quinze tirs, même si c'était souvent sur des actions plutôt individuelles, les Castelvirois repartent à l'ouvrage après la pause et égalisent par un beau tir en lucarne de Mickaël Marouillat (2-2 à 21'15"). Mieux, alors qu'ils sont infériorité numérique, Larivée réalise un bon arrêt de la jambière avec une impulsion suffisante pour repousser le rebond jusqu'à la bleue. Peduzzi récupère le palet, part sur la droite et, plutôt que de jouer le deux contre un avec un angle de passe réduit, il donne en retrait à Hugo Astic qui allume magnifiquement la lucarne (2-3 à 24'32").

C'est alors que reparaît Yannick Riendeau. Il laisse transparaître sa qualité de patinage, monte toute la glace et prend un tir en angle fermé. Ah, pas de but cette fois-ci ? Si. Le palet revient sur Querrec qui l'envoie tranquillement dans la cage ouverte (3-3 à 27'40"). La deuxième période se termine sur une pénalité contre Querrec qui accroche Ledoux, et sur la supériorité, Mathias Arnaud effectue un beau slalom mais échoue sur Couffe.

Scènes de joie huit mois après

Le début du troisième tiers-temps est le seul moment non équilibré du match, avec une intense domination limougeaude. Francis Larivée fait notamment barrage à une reprise de Sébastien Aris sur un centre de Payen. Et après une action où deux Taureaux de Feu se sont retrouvés presque seuls devant la cage, Sébastien Roujon demande un temps mort pour rappeler ses hommes à l'ordre (47'05"). C'est efficace, car Viry pointe à nouveau le bout du nez. Il faut un bon Vladimir Kolbaba dans la défense limousine pour emmener Marouillat dans le coin avec son gabarit ou pour détourner la passe de Belhassen sur un 2 contre 1. Mais, à cinq minutes de la fin, la prison se remplit de jaune et vert. Déjà en infériorité, les Essonniens commettent des fautes sous la pression. Duboc rejoint Costes en prison pour retenir, puis c'est Larivée qui est sanctionné pour un cinglage malvenu. Ce sont pas moins de deux minutes que les Jets doivent jouer à trois. En plus, il leur est impossible de déloger Nicolas Payen de leur slot où il se sent comme chez lui (normal pour un joueur formé à Viry). Mais cette position avantageuse ne sert à rien, car Limoges hésite et prend trop peu de tirs pour l'exploiter.

Et à la dernière minute, le joueur du match, Mathias Arnaud, étincelant offensivement et même précieux défensivement, trouve encore une bonne passe au bout de son effort. Kévin Ledoux, bien démarqué, bat Couffe côté plaque (4-3 à 59'06"). Explosion de joie chez les Jets. Les Limougeauds, hagards, sortent leur gardien dans un ultime essai, interrompu huit secondes avant terme par Doug Merrell qui défoule sa frustration sur Ledoux et part en prison. Le HCL a laissé sa chance et devra maintenant obtenir sa qualification contre Strasbourg, qui l'avait humilié 12-1 à l'aller.

Dès la sirène, c'est l'explosion de joie chez les Jets avec cette première victoire tant attendue en championnat, qui ne pouvait pas mieux tomber pour l'anniversaire de leur capitaine Guillaume Jeannette. Des scènes de bonheur partagé qui sont d'autant plus intenses après ces mois de galère sans patinoire fixe. Des scènes d'allégresse que l'on n'avait plus vues depuis le mois d'avril. C'était déjà ici même, c'était à Asnières...

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Limoges 4-3 (1-2, 2-1, 1-0)

Samedi 10 décembre 2005 à 20h15 à la patinoire des Courtilles, Asnières. 60 spectateurs.

Arbitrage de Marcin Leszko assisté de Jérémy Rauline et Fabien Linek.

Pénalités : Viry 16' (4', 4', 8'), Limoges 16' (6', 6', 4').

Tirs : Viry 31 (15, 10, 6), Limoges 33 (11, 9, 13).

Évolution du score :

0-1 à 02'22" : Riendeau assisté de Payen et Drab

1-1 à 09'16" : Arnaud assisté de Belhassen

1-2 à 14'20" : Riendeau assisté de Payen et Aris

2-2 à 21'15" : Marouillat assisté de Belhassen et Peduzzi

2-3 à 24'32" : Astic assisté de Peduzzi (inf. num.)

3-3 à 27'40" : Querrec

4-3 à 59'06" : Ledoux assisté d'Arnaud et Duchosal

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Romain Costes - Guillaume Jeannette (C) ; Pierre-Jean Karimbocus - Yvan Kerneis ; Guillaume Duboc - Hugo Astic.

Attaquants : Mathias Arnaud - Kévin Ledoux (A) - Anthony Duchosal ; Mehdi Belhassen - Mickaël Marouillat - Victor Peduzzi (A) ; Guillaume Dellazzeri - Julien Boulet - [Peduzzi ou Arnaud].

Remplaçants : Julien Roullier (G), Ludovic Germack (inscrit mais non présent). Absents : Romain Danton (opéré du genou), Bertrand Danton (blessé), Mohamed Benyahia (blessé), Jérémy Buigues, Benjamin Peyre.

Limoges

Gardien : Jean-Édouard Couffe (sorti de sa cage de 59'40" à 59'52").

Défenseurs : Vladimir Kolbaba - Vladislav Drab ; Loïc Querrec - Roman Margunov ; Michal Tomasik.

Attaquants : Sébastien Aris (A) - Yannick Riendeau - Nicolas Payen (A) ; Jean-Philippe Pacull - John-Henry Père (C) - Doug Merrell ; Fabien Matheron - Arnaud Disnard - Tomas Tomasik.

Remplaçants : Marc-Antoine Richard (G), Benjamin Rochette, Wilfried Molmy, Aurélien Carmona. Absents : Harold Ten Braak.

 

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