Viry-Châtillon - Lyon (14 janvier 2006)

 

Match comptant pour la deuxième journée de la poule de maintien de division 1.

En première phase, les deux équipes s'étaient séparées sur un score nul, mais c'était sur la petite glace de Neuilly-sur-Marne. Les Lyonnais auront peut-être plus de facilité à déployer leur jeu sur la patinoire de Colombes. En plus, Viry se présente avec un effectif réduit à seulement douze joueurs de champ.

Les premiers tirs dangereux sont pourtant à l'actif de Kévin Ledoux après trois minutes de jeu, le premier en entrée de zone dans un angle ouvert, le second sur un palet qui revient devant le but. Sur la première bonne position de tir lyonnaise, Guillaume Duboc fait trébucher Gabriel Périllat (4'27"). Le gardien Francis Larivée se retrouve en mauvaise posture sur cette infériorité numérique, assis sur la glace avec deux défenseurs qui font corps derrière lui. Cette muraille de fortune repousse le palet tant bien que mal. Quelques minutes plus tard, la cage castelviroise paraît cette fois complètement vide quand un Lyonnais pousse le palet à tout juste cinquante centimètres de la ligne. Tout le monde est résigné au but, mais Mickaël Marouillat apparaît comme par magie, subtilise la rondelle et lance la contre-attaque... conclue par une lucarne de ce même Marouillat (1-0 à 08'39"). Une action d'anthologie qui mérite de figurer dans la collection "Miracles inexpliqués"... Inutile de dire que les Lyonnais sont sous le choc. En manque de coordination, ils semblent souvent en panne de solutions une fois entrés en zone offensive, tant et si bien qu'ils se font à plusieurs reprises voler les palets par les attaquants castelvirois en train de se replier.

Le premier tiers s'achève sur une pénalité de Kerneis pour une charge avec le coude sous les yeux de l'arbitre, et cela aide Lyon à aborder bien mieux le deuxième tiers-temps. Pendant six minutes, la pression est totale sur les cages de Francis Larivée, avec un partiel de dix tirs à zéro. Mais le gardien canadien tient bon et cette phase sans doute décisive s'achève par deux cinglages de Masson et Périllat. Viry est donc longtemps en avantage numérique et même pendant trente secondes à cinq contre trois, mais met une éternité à s'installer, pour n'obtenir qu'un tir sur le poteau gauche de Burnet en toute fin de supériorité. De toute façon, les Lyonnais ont perdu leur allant du début de tiers, et avant de rentrer aux vestiaires, Mehdi Belhassen perce la défense et Mickaël Marouillat a la cage ouverte sur le rebond (2-0 à 38'11").

Le LHC obtient encore une bonne occasion au troisième tiers-temps quand Mathieu Séguy trouve dans l'intervalle Pierre Carabalona, mais Larivée fait l'arrêt. Deux pénalités de Berthet et Lecompère permettent aux Jets se retrouver encore une minute à cinq contre trois, et ils y font preuve d'une extrême fébrilité avec des contrôles du palet approximatifs. Les meilleures actions de Viry durant cette supériorité ont été défensives, avec de bons plongeons sur le palet d'Astic et Kerneis sur le contre lyonnais. Le jeu de puissance essonnien a été proprement catastrophique, mais le fait est que cela n'a pas empêché la victoire. Stéphane Burnet sort de ses cages en fin de match sur une pénalité différée qui s'éternise au point qu'on se demande si M. Calamoneri ne va pas attraper une crampe au bras. Les Lyonnais n'auraient-ils pas mieux fait de rendre le palet pour jouer plus tôt à six contre quatre ? De toute manière, cette phase de jeu ne leur réussit pas. Les Castelvirois récupèrent deux fois le palet pour essayer de viser la cage vide. Sur la première tentative, ils se font siffler un dégagement interdit (à tort puisqu'ils sont en infériorité). Et sur la seconde, le palet envoyé par Mathias Arnaud rentre dans les filets déserts (3-0 à 59'29").

À douze secondes de la fin, Sylvain Roy prive Francis Larivée de ce qui aurait pu être son premier blanchissage en division 1. Le gardien canadien est à créditer un bon match, digne de celui réalisé par son collègue Julien Roullier contre ces mêmes Lyonnais. Ceux-ci ne pourront pas prétendre à chaque fois avoir échoué uniquement sur le gardien adverse. Ils n'ont donné leur pleine mesure offensivement que pendant six minutes et ont été très peu inspirés le reste du temps. Seules les fréquentes montées de palet solitaires de Pierre Carabalona ont été remarquées, mais pour ce qui est du jeu collectif lyonnais, il ne semble malheureusement pas avoir progressé depuis novembre.

Viry-Châtillon engrange donc des points en ayant commencé la poule de maintien par deux victoires, qui plus est contre les deux adversaires les mieux cotés. Cette équipe mérite décidément une patinoire pour récompenser sa persévérance et sa motivation.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Lyon 3-1 (1-0, 1-0, 1-1)

Samedi 14 janvier 2006 à 18h30 à la patinoire de Colombes. 40 spectateurs.

Arbitrage de Thierry Calamoneri assisté de Charlotte Girard et Yann Vandaele.

Pénalités : Viry 12' (6', 4', 2'), Lyon 16' (6', 6', 4').

Tirs : Viry 25 (8, 8, 9), Lyon 31 (7, 15, 9).

Évolution du score :

1-0 à 08'39" : Marouillat assisté de Belhassen

2-0 à 38'11" : Marouillat assisté de Belhassen

3-0 à 59'29" : Arnaud assisté de Larivée (cage vide)

3-1 à 59'48" : Roy assisté de Lecompère et Séguy (sup. num.)

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Guillaume Duboc - Hugo Astic (C) ; Romain Costes - Yvan Kerneis.

Attaquants : Mehdi Belhassen - Mickaël Marouillat - Victor Peduzzi (A) ; Mathias Arnaud - Anthony Duchosal - Kévin Ledoux (A) ; Guillaume Dellazzeri - Julien Boulet - [Peduzzi ou Arnaud].

Remplaçant : Julien Roullier (G). Absents : Romain Danton (opéré du genou), Bertrand Danton (blessé), Mohamed Benyahia (blessé), Guillaume Jeannette (pas rentré de quelques jours de vacances ?), Jérémy Buigues (anniversaire de son père).

Lyon

Gardien : Stéphane Burnet.

Défenseurs : Yann Lecompère - Julien Le Conte ; Roch Chevalier (C) - Julien Lantier ; Maxime André - Sylvain Roy (A).

Attaquants : Thomas Bergamelli - Mathieu Séguy - Gabriel Périllat ; Steve Michou - Sébastien Berthet (A) - Jérémy Bigot ; Damien Croux - Pierre Carabalona - Romain Masson.

Remplaçants : Sylvain Lerch (G), Nicolas Gérin. Absents : Benjamin Berthet (mononucléose), Patrice Vichier-Cerf (genou).

 

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