Match comptant pour la troisième journée de la poule finale de division 1.

La partie débute sur un bon rythme, avec la domination attendue des Strasbourgeois. Le COC est plus souvent sur la défensive et se met parfois en péril sur des relances délicates de Thévenot. Il lui est par contre plus difficile de franchir le verrou alsacien. Quand enfin Zdenko Sarnovsky y parvient en débordant sur la gauche, il se fait retenir par Thibault Dumuis. Le jeu de puissance de Courbevoie ne reste néanmoins pas installé bien longtemps, car le gardien Juraj Nemcak, très dynamique, relance et dégage rapidement son camp quand il reçoit un tir. La différence de niveau se voit aussi dans les unités spéciales, et quand Jonathan Leflour est pénalisé pour retenir (seul moment où Grégory Boissière reprend son poste d'origine de défenseur), les Franciliens, pas vernis car Lukas Poznik a cassé sa crosse, passent deux minutes très difficiles dans leur zone. Après le retour à égalité numérique, Alexandre Capet part en breakaway et échoue sur Nemcak. Le COC évolue pendant vingt secondes à cinq contre trois après une pénalité de Jacko (provoquée une fois encore par Sarnovsky), et Slavomir Ilavsky passe de derrière la cage pour Arnaud Bougaran, qui bute sur Nemcak. La présence de deux bons gardiens explique que le score soit encore de 0-0. Le jeu est équilibré, mais Strasbourg est un peu supérieur et le montre avec Milan Dirnbach et Tommy Flinck en deux contre un (0-1, 16'07").

Dès le retour sur la glace, après une mauvaise passe alsacienne à la ligne rouge, une passe du patin inspirée de Ludovic Duranceau permet à ce même Ilavsky de tirer sur ou derrière la transversale. Les Strasbourgeois doutent fortement que le palet soit rentré, certains Courbevoisiens aussi, mais l'arbitre accorde le but controversé (1-1, 20'43"). On sent le COC plus incisif en ce début de tiers, et Nemcak doit encore repousser un bon tir du poignet de Sarnovsky. Mais en trois minutes, l'Étoile Noire s'adjuge le match, et avec la manière. D'abord, une rapide succession de passes rapprochées autour du but entre Dirnbach, Flinck et Favreau jusqu'à avoir la cage ouverte (1-2, 23'07"). Ensuite, un exploit personnel de Daniel Sevcik qui parvient jusqu'au but malgré un joueur sur le dos et glisse le palet opposé (1-3, 25'52"). Sevcik n'en a pas fini, il met dans le vent Duranceau en zone neutre, passe la bleue et trouve cette fois une bonne mitaine de Fourcade. Courbevoie a quand même des occasions dans ce match, et deux contre-attaques très bien entamées sont gâchées par manque de précision dans la dernière passe d'Alexandre Motte pour Arnaud Bougaran. À la dernière minute du tiers-temps, Strasbourg se retrouve encore à deux contre un, mais la passe au second poteau de Montesinos n'est pas parfaite et Jacko ne peut la contrôler que sur son revers. À quelques secondes de la sirène, Sarnovsky ne cadre pas une ultime chance en or.

La troisième période est plus difficile pour Courbevoie qui fléchit nettement. Volontairement réduite à quatre arrières pour ne pas revivre le match raté contre Avignon, la phalange défensive souffre, et les attaquants sacrifient une partie de leur rendement offensif à leur investissement défensif, pas seulement la troisième ligne d'attaque où Ganivet joue très en retrait, mais aussi des joueurs plus créatifs comme Timko. Bref, le jeu est maintenant à sens unique, et Nicolas Fourcade est fortement mis à contribution. Il réussit de beaux arrêts, notamment sur des tirs consécutifs de Brau-Arnauty et Saint-Marc. Un dernier but est marqué grâce à une superbe accélération de Dave Grenier qui contourne la défense sur la gauche et centre au second poteau pour Maxime Catelin (1-4, 50'50"). Le COC n'arrive plus à sortir la tête de l'eau et par moments Saint-Marc ou Sevcik font ce qu'ils veulent avec le palet en zone offensive.

Tenir tête soixante minutes à cette équipe de Strasbourg sera un challenge pour tout le monde dans cette division 1. Une attaque talentueuse, une défense plus solide même si elle rend encore des palets en zone neutre, et surtout un gardien, Juraj Nemcak, qui a fait une prestation incomparablement supérieure à celle qu'il a réalisée lors de son précédent passage dans cette patinoire, contre Viry en première phase. Normalement, l'Étoile Noire a tout pour elle, mais elle ne paraît pas avoir trouvé la sérénité et ses joueurs abordent encore ce genre de match avec une relative nervosité.

Enfin, notons un chiffre qui étonnera les statisticiens magnusiens du comptage de prisons : l'arbitre s'appelait M. Calamoneri et il y a pourtant eu seulement cinq pénalités en tout et pour tout dans ce match rapide mais peu physique.

Compte-rendu signé Marc Branchu

Commentaire d'après-match

Thierry Monier (entraîneur de Courbevoie) : "Il nous manquait trois joueurs, ça ne nous aurait pas fait gagner pour autant, mais on aurait pris un but de moins. On leur a donné une bonne réplique, on n'a pas joué défensif à outrance, on a fait un beau match. À chaque fois qu'on a pas écouté les consignes, on a pris un but. Ils marquent deux buts de la même façon, sur des passes au second poteau. Ils sont bons partout, leur seul défaut est peut-être qu'ils ne changent pas assez leur système au cours d'un match. Après, chacun son style. J'ai vu que Bourdages avait choisi d'observer mes joueurs à l'échauffement. Moi, inutile que je fasse ça. Même si je leur dis que le gardien prend un but en haut à gauche ou en haut à droite, mes joueurs ne sauraient pas mettre le palet à cet endroit de toute façon. Je suis déjà bien content quand ils tirent."

Courbevoie - Strasbourg 1-4 (0-1, 1-2, 0-1)

Samedi 21 janvier 2006 à 19h45 au Centre Charras. 250 spectateurs.

Arbitrage de Thierry Calamoneri assisté de Fabien Linek et Pascal Telliez.

Pénalités : Courbevoie 2' (2', 0', 0'), Strasbourg 8' (6', 0', 2').

Tirs : Courbevoie 20 (10, 9, 1), Strasbourg 31 (13, 9, 9).

Évolution du score :

0-1 à 16'07" : Flinck assisté de Dirnbach et Favreau

1-1 à 20'43" : Ilavsky assisté de Duranceau et Bougaran

1-2 à 23'07" : Favreau assisté de Flinck et Dirnbach

1-3 à 25'52" : Sevcik assisté de Dumuis

1-4 à 50'50" : Catelin assisté de Grenier et Brau-Arnauty

Gardien : Nicolas Fourcade.

Défenseurs : Lukas Poznik - Jonathan Leflour ; Thierry Thévenot (A) - Zoltan Kubat.

Attaquants : Arnaud Bougaran - Slavomir Ilavsky - Ludovic Duranceau ; Zdenko Sarnovsky - Jan Timko - Alexandre Motte ; Alexandre Capet - Mathieu Ganivet (C) - Grégory Boissière (A).

Remplaçants : Nicolas Husarek (G), Jonathan Demaldent, Antoine Motte, Franck Joly, Jérôme Laverny. Absents : Rishi Ovide-Étienne (ouvert sous l'œil à l'entraînement et opéré), Antoine Intsaby (genou), Loïc Deovan (à Tahiti), Arnaud Decorte (épaule).

Gardien : Juraj Nemcak.

Défenseurs : Milan Dirnbach - Hughes Cruchandeau ; Wesley Jarvis - Thibault Dumuis ; Dave Grenier - Stanislav Mistrik.

Attaquants : Tommy Flinck (C) - Sylvain Favreau - Peter Himler (A) ; Daniel Sevcik (A) - Joan Montesinos - Jaroslav Jackö ; Thomas Reverdin - Mathieu Saint-Marc - Maxime Catelin ; Damien Brau-Arnauty.

Remplaçants : Gilles Beck (G), Erwan Audéon. Absent : Stéphane Hohnadel (blessé).

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