Strasbourg - Montpellier (4 février 2006)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la poule finale de division 1.

En dehors des Vipers, l'Étoile Noire a fait une autre victime ce samedi soir à l'Iceberg... Le suspens. Il n'en aura été que d'une moitié de tiers pour que les Strasbourgeois disposent du challenger montpelliérain qui n'a, ensuite, jamais été à même de les inquiéter. Ce ne fut pas faute d'essayer, mais les joueurs alsaciens étaient les plus forts ce soir, et c'est à juste titre qu'ils confortent leur place de leader du championnat de Division 1. Le "sommet", arbitré "Grande Classe", aura produit un bon match de hockey devant près de 1400 spectateurs. Comme à Montpellier, les 1200 places pour le hockey ne suffisent plus...

Le premier tiers-temps était pour les Vipers qui auront vraiment donné ce qu'ils pouvaient dans cette période. L'habituel round d'observation a bien sûr eu lieu mais ce fut plutôt l'observation de la glace qui préoccupait arbitres et joueurs. La faute à une couche trop mince pour une patinoire où tout le monde (sauf l'Étoile Noire) est un peu en rodage... C'est Dennis Martindale qui ouvrait le score sur un gros cafouillage avec une assistance donnée à Simon Johansson (0-1 à 10'17"). Les travées de l'Iceberg frissonnaient de crainte que ses protégés ne subissent le signe indien attribué au "chamane helvète", Pascal Ryser, qui aurait, depuis son épopée à Mulhouse, le pouvoir de contrarier les desseins strasbourgeois... Le charme commençait à s'écorner sur une belle combinaison qui amenait Mathieu Reverdin à tromper Martin Forslund au terme d'un "une-deux" avec Stanislav Mistrik (1-1 à 17'44"). Il se rompait (le charme) alors que Daniel Sevcik mystifiait le portier montpelliérain en le contournant par derrière la cage et en glissant le palet au ras du poteau (2-1 à 19'19").

Un clou enfoncé au deuxième tiers-temps où les Strasbourgeois profitaient d'une supériorité numérique pour refaire à Forslund le coup du contournement. C'est Joan Montesinos qui s'y collait tout seul pour mettre ses coéquipiers à l'abri (3-1 à 33'17"). Comme devant Dunkerque, les Vipers avaient eu leur période de flottement, cinq minutes terribles qui anéantissaient la bonne tenue des dix-sept premières minutes. Dès lors, devant une équipe comme Strasbourg nantie de deux buts d'avance, il aurait fallu que les "mains" qui tiennent les crosses se dégourdissent pour que les occasions créées rentrent enfin. Entre autre, les Vipers ne profitaient pas de deux énormes occasions en fin de tiers où deux breakaways se brisèrent devant un excellent Juraj Nemcak.

Avant le troisième tiers-temps une chaude lutte intellectuelle se profilait chez les Vipers. Fallait-il tout faire pour gagner ce match avec des forces diminuées par les absences des centres Appert et Bilbao où jouer pour préserver un écart "gérable" en vue du match retour ? C'est la première option qui l'emportait et le début de tiers en supériorité donnait aux Vipers le droit d'espérer avec un gros pressing sur les cages alsaciennes. Les tentatives stériles se suivaient tandis que l'Étoile Noire aggravait le score par un autre travail de derrière la cage qui prenait la défensive Montpelliéraine en défaut. Jaromir Jacko accompagnait le palet, qui lui avait été donné par Joan Montesinos, dans un trou de souris (4-1 à 52'36"). Les Vipers avaient l'occasion de revenir lorsqu'un tir de pénalité leur était accordé. Las... Le sniper Zdenek Sikl échouait devant le mur slovaque Juraj Nemcak. Les Strasbourgeois pouvaient exulter. Ils en remettaient même une couche sur la dernière infériorité numérique aux Vipers par un tir puissant de Milan Dirnbach bien servi par Jacko (5-1 à 57'49").

La glace a livré son verdict. Désormais, les Alsaciens font la course seuls en tête du classement. Les Vipers ont certes perdu un premier match en phase finale, mais ils l'ont perdu devant plus forts qu'eux, pour au moins ce soir, et de ces défaites-là, il ne faut pas rougir. Le championnat continue et cette passionnante compétition est loin d'avoir livré toutes ses surprises.

 

Strasbourg - Montpellier 5-1 (2-1, 1-0, 2-0)

Samedi 4 février 2006 à 17h30 au Iceberg. 1400 spectateurs.

Arbitrage de Stéphane Rousselin assisté de Benjamin Gremion et Nicolas Lobry.

Pénalités : Strasbourg 12' (2', 6', 4'), Montpellier 24' (4', 8'+10', 2').

Évolution du score :

0-1 à 10'43" : Martindale assisté de Johansson

1-1 à 17'44" : Reverdin assisté de Mistrik

2-1 à 19'19" : Sevcik assisté de Jacko

3-1 à 33'17" : Montesinos (sup. num.)

4-1 à 52'36" : Jacko assisté de Montesinos

5-1 à 57'49" : Dirnbach assisté de Jacko et Montesinos (sup. num.)

 

Strasbourg

Gardien : Juraj Nemcak.

Défenseurs : Dave Grenier - Stanislav Mistrik ; Wesley Jarvis - Thibault Dumuis ; Milan Dirnbach - Damien Brau-Arnauty.

Attaquants : Tommy Flinck (C) - Sylvain Favreau - Peter Himler (A) ; Daniel Sevcik (A) - Joan Montesinos - Jaroslav Jackö ; Thomas Reverdin - Mathieu Saint-Marc - Maxime Catelin.

Remplaçants : Gilles Beck (G), Erwan Audéon, Stéphane Hohnadel. Absent : Hughes Cruchandeau.

Montpellier

Gardien : Martin Forslund.

Défenseurs : Jérôme Catil - Robert Hodon ; Thomas Duménil - Simon Johansson ; Benjamin Hammargren - Axel Gautier (A).

Attaquants : Matthew Froelich - Kim Wikström - Dennis Martindale ; Zdenek Sikl - Marek Michalovic - Franck Saunier ; Jeffrey Mettler - Olivier Batardière - Yann Fornaguera (A).

Remplaçants : Fabrice Agnel (G), Lionel Bilbao (C, lombaires). Absent : Thomas Appert (cheville).

 

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