Match amical.

Test plus sérieux pour l'Allemagne dans une ville de Straubing où le hockey s'est bien développé et où la finale de II. Bundesliga et la possible promotion en DEL font beaucoup parler. En face, la Suisse n'est pas au complet elle non plus pour son premier match de préparation. Il lui manque les joueurs des finalistes Lugano et Davos, parmi lesquels il ne faudra toujours pas compter sur Reto von Arx, aussi orgueilleux que talentueux, qui vient de décliner une proposition de revenir en sélection, certainement l'ultime démarche de conciliation de Krueger. De plus, Di Pietro et Keller ont annoncé leur retraite internationale, et les buteurs Daniel Steiner et Adrian Wichser souffrent d'une commotion cérébrale et sont pour l'instant absents.

Du côté allemand, les joueurs de Cologne arriveront demain au camp d'entraînement, sauf Boos qui est déjà là depuis mardi puisqu'il n'a pas joué les dernières manches de la finale après sa suspension pour son fameux "coup de boule" sur Chris Ferraro.

L'Allemagne tient le rythme suisse, plus haut comme prévu que celui de ses précédents adversaires hongrois, mais malgré sa volonté de patiner fort, elle se laisse piéger sur un moment de déconcentration défensive d'un des nouveaux sélectionnés, le Tchèque naturalisé Ancicka. Romano Lemm, démarqué, inscrit le seul but de la partie.

La supériorité physique des Suisses devient de plus en plus évidente au deuxième tiers-temps, et les Allemands doivent surtout se concentrer sur leur travail défensif. Ils ne voient naître quelques velléités d'égalisation que juste avant de rentrer aux vestiaires.

Le public de Straubing, sceptique, retrouve un peu de vitalité en voyant les Allemands s'engager un peu plus à leur retour sur la glace. Ils obtiennent maintenant des opportunités moins éparses de revenir au score, avec Waginger qui échoue sur Bührer, Ancicka par deux fois, et surtout Alexander Barta qui manque le cadre en bonne position à huit minutes de la fin. Dans les dernières minutes, l'Allemagne profite de plus d'une minute de double supériorité numérique, et elle provoque une situation similaire à six contre quatre en sortant son gardien sur la fin. Mais ses buteurs lui font défaut.

Même si elle est dans une configuration plus proche de son équipe-type (dix joueurs présents aux JO contre quatre aux Allemands), la Suisse a quand même plus de réserve, la preuve en est le bon match de la ligne Déruns-Lemm-Demuth, alors que Thomas Déruns - auteur de belles mises en échec - n'a quasiment pas d'expérience internationale et qu'Alain Demuth - combatif et dynamique - n'avait plus été appelé par Krueger depuis un bail.

Commentaires d'après-match

Franz Reindl (directeur sportif de l'Allemagne) : "Un nul aurait été plus que mérité, mais on manqué de métier devant le but. Je pense que dix joueurs de Berlin et Düsseldorf nous renforceront après les play-offs. Marco Sturm a confirmé qu'il sera présent au Mondial B, il atterrira le 22 avril en Allemagne. Mirko Lüdemann n'est pas revenu sur sa décision, prise l'an dernier sous Greg Poss, de se retirer de la sélection. Nous ne le contraindrons pas, il y a assez de joueurs prêts à porter le maillot national. Dans ces tests, les jeunes ont pu montrer leurs capacités au niveau international. Ceux qui y parviennent ont des chances d'être là au Mondial."

Marco Bührer (gardien de la Suisse) : "En vérité, cela n'a pas été très difficile. L'Allemagne a réussi à m'inquiéter uniquement quand nous jouions en infériorité numérique."

Allemagne - Suisse 0-1 (0-1, 0-0, 0-0)

Jeudi 13 avril 2006 à 18h30 au Eisstadion am Pulverturm de Straubing. 3200 spectateurs.

Arbitrage de Rudolf Lauff (SVK) assisté de Werner Haas et Andreas Pichlmair (ALL).

Pénalités : Allemagne 10'+10', Suisse 14'.

Tirs : Allemagne 25 (9, 6, 10), Suisse 21 (6, 8, 7).

Évolution du score :

0-1 à 10'42" : Lemm assisté de Steinegger

Gardien : Dmitrij Kotschnew (sorti de sa cage à 58'31").

Défenseurs : Patrick Köppchen - Martin Ancicka ; Martin Walter - Felix Petermann ; Anton Bader - Collin Danielsmeier ; Michael Bakos - Stephan Retzer.

Attaquants : Markus Kink - Tino Boos - Michael Wolf ; Alexander Polaczek - Alexander Barta - Petr Fical ; Manuel Kofler - Fabio Carciola - Michael Waginger ; Yannic Seidenberg - Christoph Ullmann - Tomas Martinec (C) ; Felix Schütz.

Gardien : Marco Bührer.

Défenseurs : Beat Forster - John Gobbi ; Reto Kobach - Martin Steinegger ; Cyrill Geyer - Severin Blindenbacher ; Félicien Du Bois - Beat Gerber.

Attaquants : Ivo Rüthemann - Thomas Ziegler - Thierry Paterlini ; Marc Reichert - Luca Cereda - Victor Stancescu ; Thomas Déruns - Romano Lemm - Alain Demuth ; Patrik Bärtschi - Thibaut Monnet - Patric Della Rossa ; Claudio Moggi.

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