Viry-Châtillon - Neuilly-sur-Marne (7 octobre 2006)

 

Match comptant pour la quatrième journée de division 1, poule nord.

Le flipper magique

Viry joue son premier match officiellement "à domicile" du championnat. Le périple itinérant est parti pour durer puisque les travaux de la patinoire de Viry-Châtillon, qui viennent enfin de commencer, ne devraient pas s'achever avant avril. Premier hébergement de fortune, le "flipper magique", comme on pourrait appeler la patinoire de Colombes au vu des rebonds toujours imprévisibles en bas des bandes...

La rencontre de ce soir est surtout importante pour Neuilly-sur-Marne, favori qui a déjà perdu deux fois en trois journées et où la contestation deviendrait difficile à contenir en cas de nouvelle défaite. Les Bisons se sont moyennement rassurés par leur succès en coupe sur Asnières (4-1), sûrement moins que les Jets qui ont signé une belle victoire 6-2 à l'usure chez un des favoris de la D2, Reims.

Cet esprit de rébellion attendu chez les Nocéens semble en tout cas animer leur centre canadien Maxime Ouellet, incisif et volontaire dès l'engagement. Viry prend trois pénalités à la suite et est donc vite coincé dans son camp. Les tirs de la bleue de Neuilly sont contrés avant la cage. La tentative de Christian Gagnon est quant à elle arrêtée sur sa ligne par Yvan Kerneis. Cette longue infériorité numérique vient finalement à bout de la résistance viroise : un tir de Milan Vastusko tape le haut de la botte de Larivée et s'élève dans les filets (0-1, 06'33").

Avec toutes ces prisons, il faut attendre plus de huit minutes pour voir le premier tir des Jets, une reprise à bout portant de Romain Costes arrêtée à la volée par Roman Svaty pendant une pénalité différée contre Saint-Pierre. Malgré la supériorité numérique essonnienne, Galmiche et Ouellet partent en 2 contre 1, mais le centre de l'ailier est intercepté par... une aile de pigeon du patin de Mickaël Marouillat ! Frustré, Benjamin Galmiche accroche son adversaire en fond de zone et prend une prison à son tour. À cause d'un dégagement hors des limites de Svaty, ce sont deux minutes pleines que les Bisons passent à trois. Ils ont encore une minute de double infériorité en fin de tiers, mais malgré de nombreux lancers plus ou moins cadrés et plus ou moins bien déviés devant la cage, aucun but n'est au rendez-vous.

Charge de Bison

Viry ayant pris une pénalité juste avant la pause, le jeu reprend sous la pression de Neuilly avec un superbe arrêt-réflexe de la jambière de Larivée. Peu après le retour à égalité numérique, un défenseur des Bisons se retrouve seul dans sa zone face à trois adversaires. C'est ce qui s'appelle un changement mal négocié, et sa relance impossible est punie par un centre de Julien Boulet pour Romain Danton qui marque en deux temps face à la cage (1-1, 22'05").

Arrive alors l'incompréhensible action. Pendant une infériorité numérique, Karl Saint-Pierre fonce en direction de M. Baude, qui tombe sur les fesses. Une charge... de Bison, tête en avant, alors qu'il n'y a pas le moindre joueur à côté. Difficile de plaider la méprise, mais il n'y a aucun mobile à ce geste. Qu'est-il passé par la tête du défenseur québécois ? Une fois debout, l'arbitre signale immédiatement une pénalité de match, et part faire soigner son dos douloureux au bord de la glace. Neuilly est donc privé de son arrière au plus gros temps de jeu.

Deux minutes à cinq contre trois, puis trois minutes à cinq contre quatre, ce serait le moment pour Viry de reprendre la main. Mais les Jets, habitués à s'installer avec un joueur qui porte le palet pendant que les autres occupent les défenseurs, n'arrive plus à faire la différence ainsi et n'a pas d'autres solutions plus collectives pour passer la ligne bleue. Viry joue finalement mieux à égalité numérique : palet récupéré en zone offensive et bon jeu en triangle Buigues-Boulet-Peduzzi.

De l'intérêt de la tolérance zéro

Mais ces minutes de jeu de puissance bafouillé ne se rattraperont pas. Car Neuilly transforme sa première occasion depuis bien longtemps. Un but qui porte la marque indubitable de la "tolérance zéro" : sans elle, le défenseur virois n'aurait pas arrêté d'accrocher Grégory Tarlé échappé sur l'aile gauche, qui n'aurait alors pas pu centrer pour Tomas Mysicka, qui a levé le palet du revers du bout de la palette (1-2, 34'24"). L'ambiance monte quand Vastusko s'approche du but, mais Astic se couche sur sa tentative de passe latérale (36'22"). Et le jeu s'enflamme carrément tandis que Danton et Kerneis sont en prison. Viry joue une minute à trois, mais Romain Costes parvient à filer en contre-attaque et échoue sur une bonne sortie de Svaty. Puis Neuilly s'installe, mais le lancer de Mysicka heurte la barre.

Pour changer, la troisième période commence par une pénalité viroise, une charge incorrecte de Ledoux. C'est pourtant Sylvain Boulot qui part en contre et obtient un tir de pénalité. Mickaël Marouillat le tente, mais le palet ne décolle pas de sa crosse et il l'emmène tout seul derrière la ligne. Hormis cet intermède, le jeu est maintenant à sens unique. Viry, qui tourne à moins de trois lignes, accuse nettement la fatigue. Que ce soit en infériorité (revers de Galmiche) ou à égalité numérique (mitaine après débordement de Mysicka), Francis Larivée multiplie les arrêts.

Neuilly obtient même à son tour un penalty : sur un tir repoussé et retombé derrière Larivée, ses défenseurs Kerneis et Karimbocus plongent sur la ligne et font bouger la cage. Mysicka échoue cependant sur la jambière de Larivée. Et quand tout paraît joué, Viry égalise sur un but heureux : tir de Buigues qui tape derrière la cage, et rebond pour le capitaine Marouillat placé au bon endroit (2-2, 56'15"). Pendant une minute, les Jets pensent donc tenir leur quatrième point en quatre journées. Mais Larivée ne peut contrôler un tir en angle fermé de Guillaume Ribourg, et Benjamin Galmiche surgit pour pousser le palet dans les filets (2-3, 57'12"). Sébastien Roujon demande un temps mort pour donne rune ultime impulsion à ses hommes, mais leurs espoirs s'évanouissent sur un 2 contre 1 parfaitement exécuté par Jérôme Veret et Gaël Guilhem (2-4, 58'57").

Neuilly a pris deux points qui constituent un vrai soulagement, tandis que Viry n'a pas pu confirmer les progrès récemment entrevus en jeu de puissance, trop brouillon dans cet exercice.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Neuilly-sur-Marne 2-4 (0-1, 1-0, 1-3)

Samedi 7 octobre 2006 à 20h30 à la patinoire de Colombes. 95 spectateurs.

Arbitrage de Christophe Baude assisté de Teddy Madrias et Fabien Linek.

Pénalités : Viry-Châtillon 20' (10', 6', 4'), Neuilly-sur-Marne 41' (10', 4'+25', 2').

Tirs : Viry-Châtillon 30 (13, 10, 7), Neuilly-sur-Marne 40 (9, 12, 19).

Évolution du score :

0-1 à 06'33" : Vastusko assisté de Gagnon (sup. num.)

1-1 à 22'10" : Ledoux assisté de Boulot et Costes

1-2 à 34'24" : Mysicka assisté de Tarlé et Goujot

2-2 à 56'15" : M. Marouillat assisté de Buigues

2-3 à 57'12" : Galmiche assisté de Ribourg

2-4 à 58'57" : Guilhem assisté de Veret

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Jérémy Buigues - Hugo Astic ; Pierre-Jean Karimbocus - Yvan Kerneis ; Guillaume Duboc - Guillaume Jeannette.

Attaquants : Harond Litim (A) - Romain Danton [puis M. Marouillat à 40'00"] - Kévin Ledoux ; Maxime Dorion - Sylvain Boulot - Romain Costes ; Victor Peduzzi (A) - Mickaël Marouillat (C) [puis Julien Boulet à 40'00"].

Remplaçants : Geoffroy Marcon (G), Mehdi Belhassen, Bertrand Danton, Yohann Marouillat.

Neuilly-sur-Marne

Gardien : Roman Svaty.

Défenseurs : Jérôme Wagner (A) - Karl Saint-Pierre ; William Place - Christian Gagnon ; Mickaël Goujot.

Attaquants : Guillaume Ribourg - Mike Ouellet - Benjamin Galmiche ; Milan Vastusko - Jérôme Véret (C) - Grégory Tarlé ; Tomas Mysicka - Franck Legou (A) - Gaël Guilhem.

Remplaçants : Eddy Persico (G), Jimmy Persico, Yann Morette, Clément Rey. Absents : Pavol Svitana (hernie discale), Laurent Véret (épaule), Romain Lefèvre (bassin).

 

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