Angers - Grenoble (14 octobre 2006)

 

Match comptant pour la sixième journée de la Ligue Magnus.

C'est avec plus de vingt minutes de retard que le match commence (problème de licences et plexiglas brisé à 00'15"). Le début de tiers est tronqué par quelques pénalités qui ne permettent pas aux deux équipes de vraiment se mettre en place. C'est d'ailleurs en infériorité numérique que les Angevins vont se créer la première réelle occasion de but. Un contre mené par Guillaume Rodrigue, mais Ferhi place bien ses bottes (2'). Ce sont tout de même les locaux qui possèdent le plus le palet et créent le jeu, ils poussent même les Grenoblois dans leurs retranchements. En premier lieu un gardien qui désocle sa cage volontairement pour éviter le but, puis un mauvais geste (mais plein d'expérience) de Wallin sur Rodrigue pour éviter le but. La pénalité qui s'ensuit est le premier tournant du match lorsque sur un cafouillage Eddy Ferhi envoie avec ses patins le palet dans son but avant qu'il ne soit enlevé par son défenseur. Moment d'arrêt sur la glace pour les deux équipes, mais Monsieur Durand très en retard sur l'occasion ne valide pas le but et empresse les joueurs à continuer à jouer (7').

Les Angevins continuent leur domination et sortent même renforcés d'une infériorité numérique où les Isérois ont beaucoup de mal à s'imposer. Les Ducs ont même une nouvelle occasion en trois contre un avec un Rodrigue battant ce soir, mais Ferhi contre le tir avant qu'un de ses défenseurs ne bouge la cage. Pour sa part Grenoble n'est pas réduit non plus au silence, notamment grâce à des actions offensives de la part de Benoît Bachelet, Baptiste Amar et surtout Sacha Treille, mais les actions sont trop individuelles. Toutefois cela permet aux visiteurs de prendre le jeu à leur compte, et c'est en fin de tiers qu'ils affirment leur réalisme. Une mésentente entre Rodrigue et Koivula coûte cher à ce dernier, puisqu'il ne peut rien lorsque Cyril Papa pousse le palet entre ses jambières de près (0-1 à 17'52").

Ce but donne du moral aux visiteurs qui entament le deuxième tiers sur un rythme beaucoup plus élevé. Bien aidé par un arbitrage tatillon, les Brûleurs de Loups prennent la première partie à leur compte. Treille trouve le poteau (24'), puis Hecquefeuille semble avoir marqué ou du moins aurait dû compter un but lorsque Jodoin de la main enlève le palet de la botte de Koivula (25'). Les supériorités numériques se succèdent mais sans réussite. Mais la fatigue enfonce les Angevins, et sur un renvoi de Bonnard, Lahesalu n'arrive pas à stopper le palet à la ligne bleue ; Treille a suivi l'action et franchit les lignes rouges et bleues seul avant d'adresser une passe directe à Benoît Bachelet seul au second poteau (Bärgman regardant l'action) qui n'a plus qu'à pousser le palet au fond des filets (0-2 à 29'32"). Moins d'une minute après, Koivula est à nouveau laissé tout seul par sa défense et Christophe Tartari peut profiter de cette latitude pour tenter un tir bien contré par Koivula et reprendre le rebond (0-3 à 30'23"). Deux grosses erreurs défensives qui obligent Dusseau à demander un temps mort pour recadrer ses troupes. Va suivre une deuxième partie de période ou Angers va jouer 47 secondes à cinq sur les dix dernières minutes... À savoir si Gilles Durand s'est acharné ou pas, en tout cas à peine une pénalité était finie qu'une autre moins évidente était sifflée... alors que d'autres gestes angevins auraient pu être sifflés !

En tout cas, sur ces situations, les Grenoblois continuent d'angoisser leurs supporters car ils n'ont jamais su réellement se placer en situation de supériorité et faire tourner le palet, au contraire ce sont les Angevins qui se créent quelques occasions en contre, dont deux iront au but. Tout d'abord, une récupération de Bellemare derrière le but lui permet de faire une passe à Tomas Baluch en mouvement devant la cage, sa reprise passe entre les jambes de Ferhi (1-3 à 34'13"). Puis sur une remise en jeu dans la zone grenobloise, Rodrigue gagne et remet en retrait à Jodoin dont le tir instantané est dévié par Bellemare seul devant Ferhi (2-3 à 36'38"). Ces actions énervent les Grenoblois qui craquent à l'image de Treille auteur d'une vilaine charge dans le dos de Rodrigue, qui aurait pu valoir plus que 2'+10'. Le tiers se termine ainsi à quatre contre quatre et c'est Benoît Bachelet, très en verve, qui conclut le tiers en un contre un face à Koivula, mais le cerbère angevin fait l'arrêt.

Le dernier tiers est entièrement à l'avantage de Grenoblois plus sûr que des Angevins dans le doute. Usé physiquement par un engagement physique mais correct des joueurs de l'Isère, Angers baisse progressivement le rythme. La concentration fait aussi défaut lorsque Benoît Bachelet rentre en zone offensive et a le temps de regarder si des partenaires sont démarqués, avant de déclencher un tir entre les jambes de Bärgman - encore - qui fait mouche dans la lucarne (2-4 à 44'09"). Ce but fait chuter immédiatement le moral angevin, à l'image d'un Koivula pas en confiance, mais pas non plus aidé par sa défense (surtout Jodoin et Bärgman sur ce match). Le but suivant est encore dû à une erreur défensive de placement. Un dégagement dans l'axe permet à Baptiste Amar de prendre le palet à la main et de le faire tomber dans sa crosse. Il peut s'avancer un peu, et lorsqu'enfin un joueur angevin vient vers lui, il bat un Koivula impuissant (2-5 à 49'10"). Suite à ce but, Florian Hardy remplace Koivula, afin sans doute d'empêcher le gardien finlandais d'encaisser de nouveaux buts qui pourraient être fatals à son capital confiance. Christophe Tartari, servi par Treille, ajoute ainsi un but qui aurait pu être évité avec une meilleure présence physique défensive (2-6). À partir de là, le match tend à sa fin : peu d'actions, quelques altercations sans lendemain, et un dernier but d'Albert après un une-deux avec Simon Lacroix à la ligne bleue grenobloise qui donne à la débâcle défensive angevine un goût moins sévère (3-6).

Angers doit quatre buts sur six à des erreurs défensives et regrettera sans doute sa domination de début de match. Le réalisme fuit toujours les buteurs angevins même si ce soir le public pourra être heureux d'avoir retrouvé le Guillaume Rodrigue des années passées. Mais en définitive, le score ne méritait pas d'être plus sévère car les joueurs de Guennelon n'ont pas non plus montré une supériorité technique qu'on peut attendre d'un des prétendants au titre. Ludek Broz ne fut l'ombre que de lui-même, Kévin Hecquefeuille loin du niveau international qu'on lui prétend, Jimmy Lindström fut simplement invisible... Heureusement que le vivier isérois est bon et que les Sacha Treille, Christophe Tartari ou Nicolas Antonoff imposèrent leur physique et leur envie face aux petits gabarits angevins... même si le meilleur joueur grenoblois fut lors de ce match le contesté mais capitaine Benoît Bachelet. Beaucoup de travail reste à faire sur les supériorités numériques pour les Isérois, et sur le placement défensif en Anjou, si ces équipes veulent conserver leurs places dans le quatuor de tête !

Compte-rendu signé Damien B.

 

Angers - Grenoble 3-6 (0-1, 2-2, 1-3)

Samedi 14 octobre 2006 à 18h30 à la patinoire du Haras. 700 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Pierre Dehaen et Thibault Juret.

Pénalités : Angers 20' (4', 12', 4'), Grenoble 20' (6', 12', 2').

Évolution du score :

0-1 à 17'52" : Papa

0-2 à 29'32" : B. Bachelet assisté de Treille et Bonnard

0-3 à 30'23" : Tartari assisté de Antonoff

1-3 à 34'13" : Baluch assisté de Bellemare (inf. num.)

2-3 à 36'38" : Bellemare assisté de Jodoin et Rodrigue (inf. num.)

2-4 à 44'09" : B. Bachelet assisté de S. Bachelet

2-5 à 49'10" : Amar assisté de S. Bachelet et Hecquefeuille (sup. num.)

2-6 à 52'07" : Tartari assisté de Treille et Lindström

3-6 à 59'00" : Albert assisté de S. Lacroix

 

Angers

Gardien : Ville Koivula.

Défenseurs : Simon Lacroix - Michael Irani ; Lauri Lahesalu - Jean-François Jodoin (A) ; Patrik Bärgman.

Attaquants : Tomás Balúch - Jonathan Bellemare - Guillaume Rodrigue (A) ; Juho Jokinen - Martin Lacroix (C) - Michael Tessier ; Guillaume Drozdz - Radek Hovora - Julien Albert.

Remplaçant : Florian Hardy (G). Absent : Mickaël Bardet.

Grenoble

Gardien : Eddy Ferhi.

Défenseurs : Baptiste Amar (A) - Simon Bachelet ; Teddy Trabichet - Jean-François Bonnard (A) ; Viktor Wallin.

Attaquants : Cyril Papa - Ludek Broz - Kévin Hecquefeuille ; Nicolas Antonoff - Christophe Tartari - Jimmy Lindström ; Sacha Treille - Martin Paquet - Benoît Bachelet (C).

Remplaçants : Frédéric Dorthe (G), Quentin Garcia, Luc Tanesie. Absents : Antonin Manavian (déchirure), Roger Jönsson (genou), Brad Woods (épaule), Martin Millerioux (blessé), Martin Masa (suspendu).

 

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