Dunkerque - Le Vésinet (28 octobre 2006)

 

Match comptant pour la septième journée de division 1, poule nord.

Les Anges du Vésinet cherchent à confirmer le redressement observé depuis plusieurs rencontres et ne souhaitent pas abandonner de points sur la route d'un déplacement chez des Corsaires auteurs de prestations plus encourageantes.

L'entame de match équilibrée témoigne des difficultés rencontrées par les visiteurs pour s'infiltrer dans une défense dense et, quand Sébastien Laprise parvient à extirper du coin un palet intéressant, Julien Peyre brille sur la reprise à bout portant de Benoît Paillet. Sur le point de tomber dans leurs travers disciplinaires, les Corsaires commencent cependant à courir derrière leurs adversaires, et si la percée coté gauche de Fabien Leroy ne connaît pas un sort plus heureux, ce n'est que partie remise... Benoît Paillet temporise sur la droite en attendant l'arrivée au second poteau de Laprise (0-1, 8'09). Sous la houlette de Julien Lefranc, le jeu de puissance accule un peu plus Dunkerque et, assisté de Jean-Philippe Roy, l'ancien Amiénois passe près de doubler la mise.

On craint pour les locaux, mais une attaque soudaine de leur première ligne va désarçonner les Anges. Échappé sur la gauche, Clément Thomas sert Daniel Delbarre, dont la tentative est repoussée par Julien Rouiller sur Arnaud Péan (1-1, 11'55). Ce but inaugure une période favorable aux bleus : après avoir tremblé sur le contre de la paire Dupont-Labigne, le second ratant de peu la lucarne, les Corsaires profitent à leur tour d'un avantage numérique. Sur cet exercice parfois délicat pour eux ces derniers temps, ils ne tergiversent pas car un coup de canon de Karl Dewolf est repoussé tant bien que mal par Rouiller et, comme personne ne se précipite pour secourir le portier, le maître à jouer dunkerquois ne se fait pas prier pour donner l'avantage aux siens (2-1, 15'05). Le Vésinet essaie bien de réagir, mais Dewolf est encore présent, cette fois pour dégager son camp, ou plutôt doubler la mise car Rouiller croit contrôler cette rondelle capricieuse qui, via sa crosse, termine malencontreusement derrière sa ligne (3-1, 19'15). Son substitut, l'ancien Volant Gilles Bessard du Parc, est testé d'entrée par Grégory Dubois.

Forts d'un avantage de deux buts, les Dunkerquois doivent toutefois reprendre le match sans une de leurs armes offensives, Loïc Destoop, exclu pour une tentative de coup de tête. La réorganisation subséquente dans les rangs de leurs adversaires ne perturbe aucunement des Franciliens transcendés... Le lancer de la droite de Yann Guyot force Peyre à s'employer pour dévier le palet au-dessus de son épaule. Guyot n'est pas intimidé pour autant et arrache littéralement la rondelle pour servir Laprise devant le but, pour un revers victorieux (3-2, 21'00). C'est désormais au tour de Dunkerque de concéder les pénalités et le couperet tombe rapidement. Par deux fois, Leroy fait apprécier la force de son slap, avant que Benjamin N'Guyen ne perde sa crosse... Avec seulement deux véritables opposants, la tâche est moins ardue pour Jean-Philippe Roy, qui décale Yann Dupont sur la droite du but (3-3, 24'11). Dunkerque a beau demander un temps mort, il ne peut endiguer l'avancée des blancs et la venue à point nommé de Mathieu Castellano pour parachever devant l'enclave le nouveau travail derrière la cage de Sébastien Laprise (3-4, 24'36). Julien Peyre se charge de façon salutaire de stopper l'hémorragie sur deux échappées de Yann Guyot. Les Corsaires tardent à retrouver leur efficacité initiale, les alertes venues des duettistes Dubois et Dewolf sont de ce fait plus excentrées. Le Vésinet est plus incisif dans ses attaques, les transitions étant facilitées notamment par les efforts de Benoit Paillet. Finalement, Julien Peyre a le dernier mot devant Jean-Denis Aurouze et Laurent Labigne, qui devance Camille Argiolas.

Malgré une technique collective rodée, et illustrée par l'action collective initiée par Fabien Leroy, relayée par Paillet et conclue par Laprise, les Anges disposent toujours d'un maigre avantage, mis à mal par sept pénalités concédées au dernier tiers. Clément Thomas échoue d'ailleurs de justesse dans sa tentative de déviation sur le lancer de Benoît Guillemot. Sous pression, c'est même Laprise qui est sanctionné pour retard de jeu. Les espaces se libèrent et de la gauche Grégory Dubois alerte Clément Thomas, mais ce dernier s'efface en voyant arriver Karl Dewolf et son slap victorieux (4-4, 43'17). Sur une nouvelle montée de son capitaine, Arnaud Péan touche ensuite le poteau gauche.

Le jeu débridé laisse le suspense entier, d'autant plus que sur une passe astucieuse de Lefranc, Laprise rate le triplé devant une cage ouverte, la faute à un Julien Peyre époustouflant (47'41). Les affaires des Franciliens auraient pu se compliquer suite à une faute de Aurouze en zone offensive, mais leur homme providentiel vient à leur secours pour surprendre tout son monde en contre, trouvant la lucarne droite (4-5, 52'25). Les Anges s'attellent dès lors à protéger cette avance, seule une sortie difficile de Bessard du Parc dans le coin gauche venant les contrarier. Le portier se rattrape brillamment en toute fin de rencontre face aux deux derniers coups de semonce de Dewolf, relayé en cela par autant de dégagements d'un Jean-Philippe Roy comme souvent bien placé.

Le Vésinet peut souffler, ses deux points sont préservés, et la quatrième place demeure à sa portée. Objectif atteint devant une formation qui s'incline une fois de plus sur un but concédé lors d'une supériorité numérique, comme devant Viry et Amnéville...

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Commentaires d'après-match

Julien Lefranc (attaquant du Vésinet) : "On a joué contre une équipe accrocheuse, qui ne s'est pas laissé faire. Il y eut beaucoup de pénalités et on a pris les mêmes buts par Dewolf. Il aurait fallu creuser l'écart avant le troisième tiers, et nous n'avons pas su le faire. On prend des pénalités un peu bêtes, des faire-trébucher, des accrocher, car on ne met pas le coup de patin supplémentaire. Les derniers résultats sont meilleurs car on a juste joué les équipes de bas de tableau, en plus de Neuilly-sur-Marne. Les matchs sont toujours serrés, avec des 4-3 et des 4-2. À nous de serrer la vis, de gommer les erreurs récurrentes qui nous coûtent facilement un ou deux buts par match, et on pourra prétendre à jouer le haut de tableau."

 

Dunkerque - Le Vésinet 4-5 (3-1, 0-3, 1-1)

Samedi 28 octobre 2006 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 400 spectateurs.

Arbitrage de Christophe Baude assisté de Teddy Madrias et Nicolas Lobry.

Pénalités : Dunkerque 70' (6'+5'+20', 10', 4'+5'+20'), Le Vésinet 36' (12', 10', 14').

Évolution du score :

0-1 à 08'09" : Laprise assisté de Paillet (sup. num.)

1-1 à 11'55" : Péan assisté de Delbarre et Thomas

2-1 à 15'05" : Dewolf assisté de Guillemot (sup. num.)

3-1 à 19'15" : Dewolf

3-2 à 21'00" : Laprise assisté de Guyot

3-3 à 24'11" : Dupont assisté Roy et Camelbeeck (sup. num.)

3-4 à 24'36" : Castellano assisté de Laprise (sup. num.)

4-4 à 43'17" : Dewolf assisté de Dubois (sup. num.)

4-5 à 52'25" : Laprise (inf. num.)

 

Dunkerque

Gardien : Julien Peyre (sorti de sa cage à 59'15").

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Karl Dewolf ; Benjamin Louf - Ghislain Folcke ; Benoît Guillemot - Sébastien Maison.

Attaquants : Clément Thomas - Arnaud Péan - Daniel Delbarre ; Loïc Destoop [puis Guillemot à 20'00"] - Benjamin N'Guyen - Clément Derepper ; Christophe Eichenolc (A) - Camille Argiolas - Pierre Deruddre ; Maxime Allisse.

Remplaçant : Bram Debacker (G), Alexandre Delmotte, Simon Descheyer.

Le Vésinet

Gardiens : Julien Rouiller puis Gilles Bessard du Parc à 19'15".

Défenseurs : Fabien Leroy - Mathieu Castellano ; Yann Dupont (A) - Jean-Philippe Roy ; Laurent Jardel - Dimitri Bogus ; Fabien Pons.

Attaquants : Édouard Outin - Benoît Paillet - Sébastien Laprise ; Sébastien Trabach - Julien Lefranc (A) - Laurent Labigne (C) ; Jean-Denis Aurouze - Yann Guyot - Vincent Camelbeeck ; Guillaume Pons - Mickaël Kara - Charles Outin.

 

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