Bordeaux - Montpellier (25 novembre 2006)
Match comptant pour la onzième journée de division 1, poule sud.
Il n'y eut aucun round d'observation. Les Montpelliérains se retrouvaient en double infériorité numérique après seulement deux minutes de jeu et devaient d'entrée enfiler leur bleu de chauffe. Heureusement pour eux, les Héraultais parvenaient à conserver leurs cages inviolées durant cette période. Mieux encore, les rôles allaient être inversés deux minutes plus tard avec une double supériorité en faveur des hommes de Lionel Bilbao. Ces derniers ne laissaient pas passer leur chance et Yanick Riendeau concluait un superbe mouvement initié par Lubos Pavel pour ouvrir le score (0-1, 4'50).
Les bons débuts des Montpelliérains étaient confirmés quelques minutes plus tard lorsqu'Urbasek adressait un lancer en pleine lucarne (0-2, 6'03). L'entame était parfaite. Bien que sonnés, les Boxers réagissaient dans la continuité et réduisaient le score par l'intermédiaire de Gautier Lafrancesca (1-2, 8'54). La rencontre était très agréable à suivre, les deux équipes s'attachant à produire du jeu. Les Vipers se montraient cependant plus réalistes. À l'issue d'une belle contre-attaque amorcée par Urbasek, Riendeau permettait aux siens de regagner les vestiaires avec deux buts d'avance (1-3, 9'49).
Le deuxième tiers démarrait sous les meilleurs auspices. Les Vipers profitaient d'un nouveau powerplay pour inscrire un quatrième but par Peter Kozar (1-4, 21'05). Bordeaux ne s'en laissait pas compter et profitait de la rapidité de ses attaquants pour tenter de réduire le score, sans succès. Si Montpellier était tout près de trouver l'ouverture en contre-attaque, les Girondins remontaient la pente et Martin Bradette devait s'employer pour préserver le score. Les locaux étaient même récompensés lorsque Vincent Cadren concluait une très belle action collective (2-4, 30'37). Mais dans la foulée, les Vipers inscrivaient un nouveau but en contre par Riendeau (2-5, 31'36). Sur son banc, Lionel Bilbao pouvait respirer.
Pour autant, la rencontre ne semblait pas encore avoir choisi son camp. La triple parade miraculeuse effectuée par Martin Bradette était là pour en témoigner (35'03). Cela dit, lorsque Riendeau, mis sur orbite par Duménil et Pavel, s'en allait inscrire le sixième but des siens à quelques encablure du second repos, l'affaire semblait entendue. (2-6, 38'27). Semblait seulement...
Les Vipers débutaient le dernier tiers de la pire des manières. Appert était déjà en prison, Riendeau concédait une double infériorité, et François Gauthier marquait un but dans la foulée (3-6, 41'25). Si impressionnants de maîtrise jusqu'ici, les Vipers perdaient inexplicablement leur sérénité et retombaient dans leurs travers du début, de saison. Lionel Bilbao appelaient les joueurs au banc pour les exhorter à se reprendre après le but du 4-6. Mais rien n'y fit, les pénalités s'enchaînaient dans un affolement collectif, Cauly et Tartari marquaient coup sur coup (6-6, 51'51) et Yanick Riendeau se voyait même expulsé pour un coup de coude sur Yann Lecompère. Dans un ultime rush, les Girondins prenaient même l'avantage par Lecompère (7-6, 56'45). L'impensable venait bel et bien d'arriver. À cet instant, les Vipers semblaient partis pour boire le calice jusqu'à la lie. Mais, refusant l'humiliation, Marek Michalovic parvenait à arracher le point du match nul à quelques secondes de la fin (7-7, 58'05).
Ce soir, Bordeaux et Montpellier ont offert au public une prestation de haut vol et des moments d'une incroyable intensité comme seul le sport peut en offrir. Longtemps maîtres de leur sujet, les Vipers ont inexplicablement craqué lors du dernier acte, et au final, le point du match nul acquis en Gironde a un goût très amer. Cela dit, les Montpelliérains ont affiché durant deux tiers temps une qualité de jeu sans commune mesure avec celle du début de saison. Après deux victoires consécutives, ce match nul est certes un coup d'arrêt, mais il ne rompra pas la dynamique actuelle des Vipers dans le jeu et dans l'envie. Le troisième tiers de Bordeaux doit maintenant leur servir de base pour un seul slogan : plus jamais ça !
Commentaires d'après-match (sur le site officiel de Bordeaux)
Jean-François Pierrot (président du BGH2000) : "Plusieurs matchs en un seul : un premier match perdu que les joueurs ont accepté de perdre car ils avaient besoin de trouver leurs marques, un deuxième match où les Bordelais ont eu envie de gagner ! Le score final rendait bien compte de la physionomie du match. Les deux équipes se sont malgré tout équilibrées, aucune des deux n'ayant réellement dominé l'autre."
Bordeaux - Montpellier 7-7 (1-3, 1-3, 5-1)
Samedi 25 novembre 2006 à 18h15 à Mériadeck. 1650 spectateurs.
Arbitrage de Thierry Calamoneri assisté de Guillaume Barthe et Laurent Garbay.
Pénalités : Bordeaux 22' (8', 4', 10'), Montpellier 47' (10', 2', 10'+5'+20').
Évolution du score :
0-1 à 04'50" : Riendeau assisté de Pavel et Urbasek (double sup. num.)
0-2 à 06'03" : Urbasek assisté de Riendeau et Michalovic (double sup. num.)
1-2 à 08'54" : Lafrancesca assisté de Savage et Vannienwenhove
1-3 à 09'49" : Riendeau assisté d'Urbasek (sup. num.)
1-4 à 21'45" : Kozar assisté de Martindale et Wikström (sup. num.)
2-4 à 30'37" : Cadren assisté de Savage et Tartari
2-5 à 31'36" : Riendeau assisté de Fornaguera et Appert
2-6 à 38'27" : Duménil assisté de Riendeau et Pavel
3-6 à 41'25" : Gauthier assisté de Lecompère (sup. num.)
4-6 à 49'03" : Majercak assisté de Lafrancesca (sup. num.)
5-6 à 51'12" : Cauly assisté de Hardouin et Larrieu (sup. num.)
6-6 à 51'51" : Tartari
7-6 à 56'45" : Lecompère assisté de Tartari (sup. num.)
7-7 à 58'05" : Kozar assisté de Pavel et Wikström