Mulhouse - Deuil-la-Barre (20 janvier 2007)

 

Match comptant pour la troisième journée de la deuxième phase de division 3, poule nord-est.

Après une première phase assez aisément dominée, les Scorpions sont entrés dans une phase plus décisive puisque pour parvenir au tournoi final, il leur faut tout simplement être les premiers de cette poule. Épinal puis Strasbourg sont repartis vaincus de l'Illberg, qu'allait-il en advenir ce soir de l'entente Garges II / Deuil-la-Barre ? L'équipe parisienne, venue avec un effectif réduit (deux lignes complètes plus deux gardiens), aura tenu un tiers avant de sombrer sous le déluge d'occasions haut-rhinoises.

La première période fut la plus intéressante à regarder. Pourtant, les visiteurs furent acculés dès l'entame du match dans leur zone par les lignes mulhousiennes virevoltantes et le score de 3-1 en leur défaveur au bout de vingt minutes ne reflétait pas du tout la physionomie de la partie : la jeunesse alsacienne avait toujours un temps d'avance sur son adversaire francilien, celui-ci ne pouvait que la freiner illégalement dans sa progression et se trouvait ainsi régulièrement sanctionné (prenant la majorité de ses prisons pour "accrocher").

Une première déviation de Vincent Da Silva (1-0 à 1'02), suivie d'une combinaison en supériorité conclue par Vincent Bringuet (2-0 à 1'51") donnaient le ton de la partie, de rapides accélérations de Romain Pierrel continuaient l'oppression mulhousienne (3-0 à 15'52"). Deuil/Garges montait peu, souvent en break par l'intermédiaire de Michael Bernard ou Alexis Vasnier (3-1 à 16'05"), le tiers bien qu'à sens unique donnait un spectacle de bonne facture et d'un niveau très agréable pour une D3.

Les deux autres tiers furent par contre beaucoup moins intéressants : Deuil/Garges à la dérive commettait beaucoup trop de fautes et sombrait rapidement. Mulhouse, devant cette victoire bien trop facile, en oubliait de rester concentré sur son hockey et alternait des moments très appliqués avec d'autres bien moins précis, notamment en défense. Leur tactique de pressing, très haut placé, les mettaient ainsi souvent à découvert face aux rares raids parisiens.

Les dernières vingt minutes furent de plus bien agitées : la défense mulhousienne était bien statique devant son gardien et le porteur de palet francilien, créant de troublants moments de panique devant Martel. Sans oublier de nombreuses pénalités sifflées pour freiner des moments de lassitude et d'énervement face au score fleuve inscrit.

On ne peut donc trop préjuger de la valeur des Scorpions sur ce match trop facilement remporté. On remarquera beaucoup de qualités dues à la jeunesse de l'effectif alsacien : vitesse, enthousiasme, culot, cohésion des lignes aussi. Mais aussi des défauts qu'il faudra corriger face à des adversaires plus nombreux et concentrés : manque flagrant de pression physique, passes pas assez appuyées, et surtout une sûreté défensive inexistante, notamment devant la cage de leur gardien. À moins de considérer que la meilleure défense est l'attaque ! Au vu de la qualité des trois lignes mulhousiennes, notamment les deux premières, cette tactique peut se défendre... à condition de ne pas buter sur d'imposantes défenses adverses.

Les Val-d'Oisiens n'ont pas montré grand-chose ce soir, même si leur objectif n'est peut-être pas le même que celui de leurs adversaires alsaciens. Leurs deux gardiens ont pourtant gratifié le public mulhousien d'arrêts spectaculaires mais n'ont pas pu tenir le match à eux seuls. L'attaque montra quelques rares mais bons moments, bien que toujours lors de situations de contres. Mais pouvait-il en être autrement ?

Pour finir, le match s'est joué devant une affluence très correcte pour une D3, preuve que Mulhouse est bien devenue en quelques années, et quoiqu'en disent les pseudo-puristes, une ville de hockey.

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Mulhouse - Deuil-la-Barre 20-2 (3-1, 10-0, 7-1)

Samedi 20 janvier 2007 à 17h45 à la patinoire de l'Illberg. 847 spectateurs.

Arbitrage de Robert Van Raemdonck et Julia Cruchandeau.

Pénalités : Mulhouse 30' (4', 6', 10'+10'), Deuil 46' (10', 10'+10', 6'+10').

Tirs : Mulhouse 64 (25, 24, 15), Deuil 23 (6, 6, 11).

Évolution du score :

1-0 à 01'02" : Da Silva assisté de Maindron

2-0 à 01'51" : Bringuet assisté de Pierrel et Da Silva (sup. num.)

3-0 à 15'52" : Pierrel assisté de Bringuet et Fohrer

3-1 à 16'05" : Wagnier assisté de Raymond

4-1 à 20'56" : Herbrecht assisté de Pierrel

5-1 à 22'51" : Bringuet assisté de Herbrecht

6-1 à 24'35" : Da Silva (sup. num.)

7-1 à 25'03" : Marck assisté de Claden (sup. num.)

8-1 à 26'40" : Fohrer assisté de Herbrecht et Bringuet

9-1 à 26'58" : Pierrel assisté de Bringuet et Fohrer

10-1 à 32'09" : Roda assisté de Senee (sup. num.)

11-1 à 33'36" : Waterlot assisté de Herbrecht et Bringuet

12-1 à 39'48" : Herbrecht assisté de Bringuet

13-1 à 39'57" : Da Silva assisté de Waterlot et Fohrer

14-1 à 42'23" : Maindron assisté d'Abbey (sup. num.)

15-1 à 42'56" : Bringuet assisté de Fohrer

15-2 à 44'35" : Wagnier assisté de Bernard (sup. num.)

16-2 à 46'56" : Bringuet assisté de Pierrel

17-2 à 47'17" : Maindron assisté de Da Silva et Claden

18-2 à 50'00" : Fohrer assisté de Herbrecht et Pierrel (sup. num.)

19-2 à 52'30" : Maindron assisté de Bringuet (inf. num.)

20-2 à 53'21" : Herbrecht (inf. num.)

 

Mulhouse

Gardien : Marc-André Martel.

Défenseurs : Thomas Waterlot - Franck Herbrecht ; Gaétan Marck - Mickael Tin (A) ; Fabien Senee - Gilles Heintz (A).

Attaquants : Vincent Bringuet (C) - Romain Pierrel - Thibaut Fohrer ; Nicolas Maindron - Loïc Claden - Vincent Da Silva ; Didier Maturana - Kévin Lacan (ou Gabriel Abbey) - Michel Roda.

Remplaçant : Thomas Catil (G).

Deuil-la-Barre / Garges-lès-Gonesse II

Gardiens : Kevin Bruneau puis Bruno Avignon à 26'58".

Défenseurs : Franck Faïdi - François Lafontaine ; Jérôme Laurent - Patrice Boudet (A).

Attaquants : Jefferson Lannes - Yvon Marie (C) - Mickael Bernard ; Alexis Wagnier - Mathias Raymond - Cédric Benhous.

 

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