Montpellier - Neuilly-sur-Marne (10 février 2007)

 

Match comptant pour la sixième journée de la poule finale de division 1.

Au terme d'une soirée bizarre et frustrante, les Montpelliérains s'inclinent une nouvelle fois à Végapolis. Des visiteurs circonspects au point de préférer un autre vestiaire qui ne leur rappellerait pas leurs précédentes défaites (une compétition de patinage artistique précédant le match leur donnait l'occasion de cette installation pittoresque, avec vue sur Odysseum). Des Vipers, comme étonnés de jouer à un horaire tardif et sûrement émus de voir encore réuni le public de Végapolis, malgré tant de résultats contraires.

Vraisemblablement bloquées par l'appréhension, aucune des deux équipes ne parvenait à rentrer réellement dans la partie. Les visiteurs étaient les premiers à se mettre en évidence lorsque Benjamin Galmiche se présentait devant Martin Bradette, sans parvenir à tromper le portier canadien du MAHC (4'45). Ce dernier sauvait une fois de plus la "baraque" quatre minutes plus tard en sortant vainqueur de son un contre un avec Milan Vastusko (8'17). Il fallut attendre la proximité du quart d'heure de jeu pour voir les Vipers sortir de leur torpeur. Et après une première tentative infructueuse de Dennis Martindale (13'02), Kim Wikström parvenait enfin à débloquer le compteur montpelliérain en poussant au fond des filets un palet relâché par le gardien (1-0, 13'27). Cette ouverture avait pour effet de débrider enfin le match. Bien décidés à remonter la pente, les Bisons touchaient deux fois du fer, répondant à un autre poteau de Martindale, alors qu'Appert manquait de justesse de doubler la mise. Bref, un tiers-temps équilibré où les Héraultais parvenaient à contenir le deuxième au classement.

Au retour des vestiaires, Jérôme Pourtanel affichait la mine des mauvais jours. Toujours est-il que sa causerie durant le repos allait être efficace. En deux minutes, les visiteurs renversaient la vapeur et reprenaient les commandes du match grâce à deux buts. Le premier de Tomas Mysicka qui parvenait à gagner la course engagée entre lui et Martin Bradette, sorti de sa cage avec une fraction de seconde de retard sur un palet perdu par les siens (1-1, 20'49). Le second par Mike Ouellet, seul dans l'enclave avec un amas de joueurs bleus pour masquer la cage au lieu de l'empêcher de tirer (1-2, 23'09). Pour les Vipers, ce début de tiers allait être à l'image de toute la deuxième période : manquée...

Absents des duels, manquant de collectif, les Languedociens passaient complètement à côté de leur sujet. Et lorsque Martin Patak parvenait à arracher l'égalisation d'un lancer lointain pleine lucarne à la toute fin d'une supériorité numérique (2-2, 30'21), le public de Végapolis restait quand même perplexe, comme si cette égalisation ne lui semblait pas relever d'un élan collectif. Pour preuve, Juha-Pekka Ketola profitait à nouveau des approximations des joueurs en bleu et orange quant au dégagement de leur camp, pour redonner l'avantage aux Bisons (2-3, 31'55). Pour les hommes de Lionel Bilbao, l'affaire semblait de plus en plus mal engagée. D'autant que les Héraultais ne parvenaient pas à profiter d'une double supériorité numérique pour arracher l'égalisation. Une arme, pourtant, qui leur avait en partie servie pour la remontée au classement.

Sans doute remontés par leur coach à la pause, les Vipers attaquaient le dernier tiers avec le couteau entre les dents. Bien que persistant, le pressing exercé sur la cage de Neuilly était sans résultat. Pour conserver leur avantage, les Bisons durcissaient le jeu, naturellement les Vipers plongeaient allégrement dans des répliques complètement inappropriées. Mais de cages vides vendangées en montées solitaires stériles, et malgré un ultime avantage numérique concédé par les Franciliens, les Montpelliérains ne parvenaient pas à inscrire ce petit but qui leur aurait donné ce petit point qui manque visiblement tant à leur confiance.

Même si s'incliner deux fois devant des favoris au podium (Tours et Neuilly) par la plus petite des marges (3-2) n'a rien d'infamant, et montre en tout cas que les Montpelliérains ne se laissent plus marcher dessus, il n'en reste pas moins que cette spirale inédite de défaites à domicile (sept en dix matchs !) commence à peser. Pour retrouver une équipe qui lève à nouveau les bras de la victoire, il faudra se régénérer encore une fois avant la dernière ligne droite, celle qui commence après le voyage à Valence...

Compte-rendu signé MV

 

Montpellier - Neuilly-sur-Marne 2-3 (1-0, 1-3, 0-0)

Samedi 10 février 2007 à 20h30 à Végapolis. 1012 spectateurs.

Arbitrage de Bruno Colleoni assisté de Gildas Fontaine et Guillaume Barthe.

Pénalités : Montpellier 26' (6', 2', 8'+10'), Neuilly-sur-Marne 18' (4', 6', 8').

Évolution du score :

1-0 à 13'27" : Wikström

1-1 à 20'49" : Mysicka assisté de Ketola

1-2 à 23'09" : Ouellet assisté de Ketola et Gagnon

2-2 à 30'21" : Patak assisté de Martindale et Riendeau (sup. num.)

2-3 à 31'55" : Ketola assisté de Martinka et Gagnon

 

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