Match comptant pour la septième journée de la Ligue Magnus.

Bien sûr, le résultat attendu était une victoire. Bien sûr, les Pingouins ne s'attendaient pas à être rapidement menés au score et, bien sûr, les Strasbourgeois ne se déplaçaient pas en Haute-Savoie en position de favori. Pourtant, les visiteurs ont attendu les erreurs de leurs adversaires, sans créer de jeu, pour finalement s'imposer. Les Pingouins ont cruellement manqué de réalisme tandis que leurs adversaires ont inscrit deux buts dans les douze premières minutes. Malgré deux fois plus de supériorités numériques jouées, les Morzinois n'ont pas réussi à les concrétiser et se sont exposés à un dernier but assassin...

Le match démarre pourtant de la meilleure des façons pour eux, puisque Cruchandeau est envoyé en prison après cinquante secondes. Les Pingouins tentent de s'installer en zone offensive mais le palet est dégagé par Lacasse. Et, alors que tous les joueurs se replient vers leur gardien Frederik Jensen, celui-ci, auteur d'un début de saison parfait, est trompé par un mauvais rebond et encaisse un "but gag" (2'28). La chance n'est donc pas au rendez-vous côté Morzine-Avoriaz. La suite du powerplay ne donne rien et les suivante non plus. Au contraire, ce sont les Alsaciens qui vont prendre le large sur la première pénalité infligée aux locaux (un cinglage de Tardif). Daniel Sevcik conclut un jeu en triangle des jaune et noir (12'23). Puis plus rien avant ce que tout le monde croit être le réveil des Pingouins...

En effet, le deuxième tiers temps permet aux Morzinois de recoller au score. C'est d'abord le capitaine Jon Zwikel qui trompe Juraj Nemcak de près. Après un "une-deux" avec Maurice Rozenthal, il vient battre le gardien strasbourgeois du revers (25'44). Puis, presque sur l'action suivante, Immonen sert Neiszner qui égalise. Une superbe passe qui traverse la zone et la défensive strasbourgeoise permet à Chris Neiszner de battre le gardien visiteur d'un shoot de volée (26'12). À 2-2, on se dit que les Morzinois vont profiter de ce temps fort pour prendre un avantage plus conséquent et remporter ce match. Les visiteurs se sont rarement montrés dangereux depuis la reprise et ce tiers-temps est à mettre au crédit des joueurs de Stéphane Gros. Pourtant, il n'en sera rien. Malgré trois nouvelles occasions en supériorité numérique, Morzine Avoriaz ne parvient pas à prendre l'avantage au score.

C'est donc dans le dernier tiers-temps que tout va se décider. Les Pingouins semblent bien décidés à ne pas revivre la fin de match vécue face à Dijon. Les occasions sont en leur faveur mais les deux poteaux (sur une même action) de Mickaël Brodin, puis celui de John Miner, viennent rappeler que la chance a choisi son camp. Et malheureusement, l'une des rares pénalités infligées aux Pingouins un cinglage d'Ågren) leur coûte un but mais aussi le match. Milan Dirnbach prend sa chance de loin et trompe Jensen impuissant (59'01). Il reste alors une minute durant laquelle les Pingouins tenteront de s'installer dans la zone adverse pour pouvoir sortir le gardien et jouer à six joueurs de champ. Mais ils se heurtent aux défenseurs adverses qui se contentent de dégager le palet le plus loin possible et de tuer le temps.

Morzine-Avoriaz s'incline donc à domicile pour la première fois, face à une équipe de Strasbourg qui n'avait pas encore gagné à l'extérieur mais qui avait très souvent donné du fil à retordre à ses adversaires. Les Pingouins se sont laissé surprendre par leur adversaire du jour et n'ont jamais vraiment su imprimer leur rythme à ce match.

Compte-rendu officiel du HCMA

Commentaires d'après-match (sur le site officiel de Strasbourg et dans les Dernières Nouvelles d'Alsace) :

Peter Himler (attaquant de Strasbourg) : "On a fait un bon match, ce n'était peut-être pas forcément beau à voir mais nous étions présents à tout moment, et l'important c'est les deux points."

Daniel Bourdages (entraîneur de Strasbourg) : "Shaun (Arvaï) m'a appelé pour me dire qu'il ne s'adaptait pas à la vie ici. Visiblement, le choc culturel était trop fort pour lui. Il avait du mal avec la langue française, avec la façon de jouer au hockey. Au début, j'avais compris qu'il envisageait de partir et j'essayais de le raisonner, mais après un moment j'ai vu qu'en fait les billets d'avion étaient prêts. Avec Grant (Selinger), ils se sont envolés de Francfort mardi matin. C'est un énorme coup dur et une grosse déception. C'est une vraie saloperie qui a été faite à l'équipe, on n'avait pas besoin de ça. Pour moi, ce sont des enfantillages. Mais maintenant il faut rebondir."

Morzine-Avoriaz - Strasbourg 2-3 (0-2, 2-0, 0-1)

Samedi 13 octobre 2007 à 18h00 au Parc des sports de Morzine. 350 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté de Gwilherm Margry et Laurent Rouèche.

Pénalités : Morzine-Avoriaz 8' (4', 0', 4'), Strasbourg 8' (8', 8', 2').

Pénalités : Morzine-Avoriaz 35, Strasbourg 18.

Évolution du score :

0-1 à 02'28" : Lacasse (inf. num.)

0-2 à 12'23" : Sevcik assisté de Catelin (sup. num.)

1-2 à 25'44" : Zwikel assisté de M. Rozenthal et Mille

2-2 à 26'12" : Neiszner assisté d'Immonen et Tardif

2-3 à 59'01" : Dirnbach assisté de Sevcik et Catelin (sup. num.)

Gardien : Frederik Jensen (sorti de sa cage à 59'26").

Défenseurs : Mathieu Mille (A) - John Miner ; Santeri Immonen - Nicolas Pousset ; Guillaume Drozdz - Christian Elian.

Attaquants : Luc Tardif - Chris Neiszner - Jonny Ågren ; Maurice Rozenthal (A) - Jonathan Zwikel (C) - François Rozenthal ; Julien Lebey - Mickaël Brodin - Cyril Trabichet ; Marc Billieras, Pierre-Yves Albert.

Remplaçants : Johan Bäckö (G), Loïc Gaydon.

Gardien : Juraj Nemcak.

Défenseurs : Pavol Resetka - Fredrik Vara ; Milan Dirnbach - Hugues Cruchandeau ; Derek Martin (A).

Attaquants : Stefan Rusnak - Tommy Flinck (C) - Philippe Lacasse ; Daniel Sevcik - Maxime Catelin - Peter Himler (A) ; Pierre-Antoine Devin - Juho Lehtisalo - Yannick Maillot.

Remplaçants : Gilles Beck (G), Lucas Franck.

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