Viry-Châtillon - Annecy (13 octobre 2007)

 

Match comptant pour la quatrième journée de division 1.

Départ en fanfare

Dimanche dernier, ce fut en quelque sorte la seconde inauguration pour la patinoire de Viry-Châtillon (avec démonstrations de curling, de danse, et un match poussins), deux ans et demi après l'incendie. Parmi les présents ce soir, il n'y a sans doute que Jean Tarenberque qui ait vécu la première inauguration en 1971.

La patinoire est naturellement reconnaissable et familière, mais évidemment transformée par les travaux de rénovation. Dès que l'on passe la porte, on a une vision directe de la piste à travers une entrée aérée et un bar ouvert. Le public a répondu présent, et une fanfare en maillots virois s'occupe au besoin du fond sonore. Le seul souci est pour les joueurs : ils doivent se doucher à l'eau froide car les nouveaux vestiaires ne seront prêts qu'en novembre.

Sur la glace, Sébastien Roujon a réservé une première surprise de coaching : il n'aligne sa meilleure ligne présumée qu'à la troisième rotation, face au troisième trio d'Annecy. Lors des premières présences, cet appariement ne semble pas défavoriser les visiteurs, mais après six minutes, c'est bien une passe en zone neutre de Benoît Brisepierre interceptée par Kevin Ledoux qui provoque la première pénalité du match contre Tadeusz Pulawski. Une minute plus tard, Kévin Grabit fait trébucher Guillaume Jeannette. Malgré une minute à 5 contre 3, l'avantage numérique semble longtemps stérile, mais à dix secondes de la fin de la pénitence annecienne, Romain Costes prend le rebond d'un lancer de la bleue de Jeannette (1-0, 09'11").

On sent dans ce début de match qu'il y a une équipe qui "est chez elle" : Viry patine plus et met plus de pression sur son adversaire. Annecy, un peu imprécis sur ses habituelles remontées de palet collectives, reste au contraire très timoré. Porté par l'envie qui caractérise toute l'équipe, le jeune Virgil Ponticelli inscrit son premier point en senior en donnant à Mehdi Belhassen seul entre les cercles. Celui-ci se remet sur son revers et prend ainsi Cyril Bossier à contre-pied en tirant en lucarne (2-0, 16'51").

Le scénario est idéal pour ce "match d'ouverture", mais il reste deux tiers-temps. Au retour sur la glace, Viry n'est plus trop dans le match, comme le démontre une supériorité numérique sans le moindre tir. Par contre, la première pénalité locale contre Astic est exploitée par Nicolas Chevalier sur une passe de derrière la cage de Duchosal (2-1, 26'21"). Viry doute... pendant trente secondes. Kevin Ledoux part alors en breakaway et mystifie Bossier (3-1, 26'57"). Mais l'indiscipline a changé de camp en ce deuxième tiers. Après une obstruction de Costes sur le gardien puis un cinglage de Peduzzi, Viry joue à 3 contre 5 pendant 1'43". Dix secondes avant le bout du tunnel, Dorian Duchosal, à l'affût au second poteau, reçoit un décalage de Chevalier et parvient à propulser le palet sous Larivée (3-2, 31'34"). Le match a changé et c'est maintenant Annecy qui domine. L'égalisation se profile quand Yoann Crettenand centre pour Alexandre Baillard lancé en plein élan. Le capitaine haut-savoyard semble parti pour feinter Francis Larivée à toute vitesse, mais il est contré par l'excellent poke-check du gardien canadien. Viry conserve donc un but d'avance.

Unités spécialisées en infériorité

La pause s'éternise le temps que la glace prenne. Heureusement qu'il y a dans l'équipe locale un responsable de patinoire de métier, Cédric Gassiot, qui prend l'initiative de chercher de quoi balayer la flaque et écourter l'attente. Gassiot, surtout utilisé en infériorité numérique, est sur la glace puisque les Jets commencent à quatre. Il intercepte une relance de Bossier et passe en retrait à son collègue Peduzzi, pour un tir à bout portant que le gardien pare pour rattraper son erreur.

Après cinq minutes en troisième période, le fulgurant Ledoux part de sa zone et dribble deux joueurs avant d'être accroché par le troisième (Pulawski). Mais Annecy a aussi des joueurs spécifiques d'infériorité : les frères Laplace (passés par Viry en cadets), Gay ou Ruel ne sont même utilisés que dans ces situations de jeu ! Nouvel usage d'un effectif large dans le contexte de la tolérance zéro. Le jeu de puissance de Viry est en difficulté et commet même un dégagement interdit en fin de supériorité. Annecy ne sortira pas de la zone offensive, jusqu'à ce que Crettenand concrétise ce temps fort après un cafouillage devant la cage (3-3, 48'14").

Le capitaine virois Mickaeël Marouillat vient solliciter des tribunes en les haranguant d'un "C'est maintenant qu'on a besoin de vous" et les nombreux spectateurs - plus la fanfare - rompent le silence. Sur une bonne contre-attaque, Cohen tire et Litim manque le cadre sur le rebond. Mais les attaques rapides cohabitent avec de trop nombreux dégagements interdits, et Viry est souvent renvoyé dans sa zone sur ces lancements de jeu manqués. Le but arrive finalement de la première ligne du jour, celle qu'on n'attendait pas : Alexis Gautron, un peu accroché par Roy, arrive à récupérer le palet en fond de zone pour le donner en retrait à Romain Costes qui fusille Bossier impassible pour un doublé personnel (4-3, 52'15").

Avec Kerneis et Peduzzi en prison, Viry doit encore jouer quarante secondes à trois. La frayeur s'achève quand Cédric Gassiot fait encore parler son métier, de hockeyeur cette fois. Idéalement servi en 2 contre 1, il ne tire pas mais temporise derrière le but pour tuer les ultimes secondes d'infériorité. Cette patience se justifie parce que le 2 contre 1 gagnant arrive sur l'action suivante, d'Antoine Cohen et Anthony Kodyjasz (5-3, 57'06"). Gassiot n'aura pas de but à son compteur perso pour autant, rattrapé par le poids des ans sur un breakaway à une minute de la fin.

La sirène finale permet d'employer une autre nouveauté de la patinoire, l'éclairage. Les spots donnent aux joyeuses célébrations des Jets une ambiance de discothèque. Le rendez-vous n'a pas été manqué, et on a eu l'impression de revenir au "bon vieux temps" dès les premières minutes avec une équipe de Viry qui ose, qui se donne et qui patine fort.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Annecy 5-3 (2-0, 1-2, 2-1)

Samedi 13 octobre 2007 à 18h00 à la patinoire des Lacs. 680 spectateurs.

Arbitrage de M. Durand assisté de MM. Smeeckaert et Cregut.

Pénalités : Viry 18' (2', 12', 4'), Annecy 22' (10', 4', 8').

Tirs : Viry 30 (15, 4, 11), Annecy 27 (6, 11, 10).

Évolution du score :

1-0 à 09'11" : Costes assisté de Gautron (sup. num.)

2-0 à 16'51" : Belhassen assisté de Ponticelli

2-1 à 26'21" : Chevalier assisté de Duchosal et Baillard (sup. num.)

3-1 à 26'57" : Ledoux assisté d'Astic et Kerneis

3-2 à 31'34" : Duchosal assisté de Chevalier et Roy (sup. num.)

3-3 à 48'14" : Crettenand assisté de Baillard

4-3 à 52'15" : Costes assisté de Gautron

5-3 à 57'06" : Kodyjasz assisté de Cohen

 

Viry

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Hugo Astic - Guillaume Jeannette ; Jérémy Buigues - Yvan Kerneis (A) ; Virgil Ponticelli.

Attaquants : Romain Costes - Alexis Gautron - Victor Peduzzi ; Harond Litim - Anthony Kodyjasz - Antoine Cohen ; Kévin Ledoux (A) - Mickaël Marouillat (C) - Mehdi Belhassem ; Cédric Gassiot.

Remplaçants : Geoffroy Marcon (G), Jimmy Persico, Pierre-Jean Karimboccus, Thomas Lhomme, Yann Morette.

Annecy

Gardien : Cyril Bossier.

Défenseurs : Sébastien Borini - Rémi Enselme ; Sylvain Roy - Dimitri Bogus : Davy Rachex - Tadeusz Pulawski ; Kévin Grabit - Nicolas Ruel (unité d'infériorité).

Attaquants : Yoann Crettenand - Nicolas Chevalier - Alexandre Baillard (C) ; Bastien Sangiorgio - Franck Murgier - Patrice Fleutot (A) ; Dorian Duchosal - Benoît Brisepierre - Franck Saxod (A) ; Romain Laplace - Damien Laplace (1re unité d'infériorité) ; Clément Gay (2e unité d'infériorité avec Crettenand).

Remplaçant : Joffrey Pingrit (G).

 

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