Coupe de la Ligue - Quart de finale retour.

Pour ce troisième affrontement entre les deux équipes en huit jours, que peut raisonnablement espérer Caen ? Résister le plus longtemps possible, comme à l'aller ? Cela n'avait pas suffi. Surprendre tout le monde en marquant trois buts d'entrée ? Cela n'avait pas non plus suffi en championnat samedi dernier, et cela ne fonctionnera pas deux fois.

On remarque dans les rangs normands les débuts d'Olivier Vandecandelaere, que Rodolphe Garnier - qui ne l'apprécie guère - s'est résigné à appeler à la rescousse. C'est le seul défenseur de métier capable de combler la légèreté des lignes arrières après le renoncement d'Udo Marie pour manque de temps de jeu. Le début de match va rendre Vandecandealere indispensable quoi qu'il arrive : sans lui, il ne resterait plus que quatre arrières valides car Alexis Gomane heurte la balustrade avec la clavicule dans un choc avec Fortier. On joue depuis cinq minutes et il doit être évacué vers les urgences.

Une minute plus tard, le joker au n°9, Vandecandelaere, prend déjà sa seconde pénalité de la soirée... Ajoutez-y un dégagement raté de Tucek dans une crosse adverse, et vous avez tous les ingrédients de l'ouverture du score d'Éric Fortier. Autre défenseur qui ne peut que jouer par la force des choses, Jonathan Janil, qui enchaîne lui aussi deux prisons, pour avoir chargé irrégulièrement Vidman puis pour avoir fait trébucher Tessier. Sauf que ces pénalités-ci seront encore plus coûteuses, aboutissant à deux buts encaissés : deux slaps puissants de Lavigne et Mihalik, deux rebonds laissés par Tucek, deux filets tout faits pour Tessier et Lavigne. Ce n'est pas fini puisque Julien Albert, intégré sur la troisième ligne à la place de Sadoun, reprend un bon centre de Jokinen. Le gardien tchèque Petr Tucek, qui a vu ce palet filer entre ses bottes, est alors invité à sortir par son entraîneur. On pensait qu'il avait récupéré sa placve de titulaire après les neuf buts encaissés par Goëtz samedi, mais il n'a pas fait mieux, pour ne pas dire qu'il a pris des buts bien pires. Il a dilapidé à son tour son crédit et cette incertitude sur les gardiens complique encore l'équation caennaise. L'alternance n'amène pas l'assurance...

Tomas Baluch se régale encore face aux petits gabarits caennais, et il ajoute le cinquième but angevin - et cinquième but personnel en comptant le match de championnat de samedi. Forts de cette avance confortable, les Ducs se relâchent un peu. Tomas Mihalik perd le palet à la bleue, Jonathan Avenel part en contre et contourne la cage de Koivula pour placer le palet entre ses jambières. Peu après avoir perdu un second joueur sur blessure (Liska, victime du jeu physique de Baluch), les Caennais reviennent même à 5-2 par Quentin Pépy, démarqué, qui glisse le palet sous Koivula. Angers finit le tiers en infériorité mais n'en a pas moins une occasion spectaculaire : Goëtz sort de ses cages pour ne pas perdre de temps en jeu de puissance, mais sa relance est interceptée par Sami Salonen qui tire aussitôt... sur le poteau.

Angers commence dangereusement à sortir du match en dernière période. Après une première alerte, sur une passe de derrière la cage de Decock pour Pépy, c'est finalement pendant une prison de Jodoin que Frédéric Brodin réduit le score au rebond d'un lancer de la bleue de Cesnek (5-3). L'écart fond comme neige au soleil et François Dusseau demande un temps mort pour souffler dans les bronches de ses hommes. Cela ne suffit même pas. Les pénalités continuent. La charge incorrecte d'Igier est sans conséquence, pas la dureté de Salonen. Une mêlée se forme devant la cage et Jaroslav Prosvic marque pendant que Koivula est gêné... par ses propres défenseurs, donc sans qu'il y ait de faute (5-4). De tous les Caen-Angers, en amical ou en compétition, celui-ci est le plus serré, alors qu'il (et parce qu'il) paraissait plié.

Le sursaut angevin est tonitruant. Vidman se heurte à Goëtz mais l'inévitable Éric Fortier assure la victoire, en pleine lucarne, sur un centre de Tessier. Samedi, les Ducs avaient oublié de commencer leur match. Aujourd'hui, ils ont oublié de le continuer après vingt-cinq minutes. L'essentiel est quand même là : une victoire de plus, ce qui en fait 12 sur 12 toutes compétitions confondues. Un sacré bilan avant d'aller défier Rouen devant les caméras de Sport+.

Angers - Caen 6-4 (4-0, 1-2, 1-2)

Mercredi 24 octobre 2007 à 20h30 au Haras. 800 spectateurs.

Arbitrage d'Alexandre Bourreau assisté de Thibaud Juret et Pascal Telliez.

Pénalités : Angers 26' (12', 8', 6'), Caen 12' (8', 2', 2').

Évolution du score :

1-0 à 06'48" : Fortier assisté de Mihalik (sup. num.)

2-0 à 08'45" : Tessier (sup. num.)

3-0 à 14'52" : Lavigne assisté de Mihalik et Fortier (sup. num.)

4-0 à 16'05" : Albert assisté de Jokinen et Igier

5-0 à 20'51" : Baluch assisté de Tessier et Fortier

5-1 à 27'04" : J. Avenel assisté de Brodin et Pepy

5-2 à 34'32" : Tucek assisté de Cesnek

5-3 à 49'07" : F. Brodin assisté de Cesnek (sup. num.)

5-4 à 55'38" : Prosvic (sup. num.)

6-4 à 57'00" : Fortier assisté de Tessier et Lavigne

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