Valence - Montpellier (27 octobre 2007)

 

Match comptant pour la sixième journée de division 1.

L'arbitre Monsieur Hurth a rendu un immense service aux Lynx. En sanctionnant d'entrée chaque geste litigieux des hommes en rouge et en expulsant le plus virulent d'entre eux, Cyril Josseaume, il a fait comprendre que la clé du match ne se trouverait pas dans la brutalité. Elle s'est trouvée alors dans le sacrifice et l'abnégation.

À ce jeu là, des Vipers timides et empruntés n'ont pas su profiter d'une supériorité territoriale et numérique. Le long round d'observation s'est étiré jusqu'à la stérilité. L'illustration par un deux contre un lancé entre Alfieri et Fornaguera et qui finira en eau de boudin. Pas de ça pour les Lynx qui trouvaient le moyen d'être dangereux et déterminés. À l'image d'une statistique révélatrice, 13 engagements gagnés à 7, les rouge et blanc faisaient vibrer les leurs par une volonté admirable.

Si Montpellier n'avait pas su tirer parti des doubles supériorités numériques, au cours desquelles les rouge et blanc faisaient un rempart sans faille autour de leur gardien, les Lynx sanctionnaient les pénalités de Billard et d'Allard par l'ouverture du score dans une patinoire exultante. Matthieu Bidoli brisait l'égalité et laissait les Vipers devant leurs doutes (1-0, 25'45). En effet, la réaction attendue n'eut pas lieu, et même lorsque des pénalités de Chevalier et Alvarez offraient aux Montpelliérains une séquence de près d'une minute trente à 5 contre 3 (58'18"), on assistait à une longue série de passes stériles et de tirs convenus que l'excellent Jérémy Valentin se fait un plaisir de capter aisément en faisant rugir de joie l'assistance nombreuse du Polygone.

La pause aux vestiaires avait dû donner lieu à un recadrage car les Vipers se présentaient au retour avec des mines qui en disaient long sur les mots qu'ils avaient dû entendre. De fait, avec près de quarante minutes de retard, ils montraient enfin leur vrai visage et assiégeaient littéralement un camp drômois poussé dans ses retranchements. Mais les hommes de Rossat-Mignot chez eux sont du style qu'on assomme sous peine de rencontrer une résistance acharnée. Incapables de donner le coup de grâce, les Montpelliérains décochaient leurs rafales de tirs, tous captés ou déviés par le portier Valentin, encore dans un grand soir. Et pourtant... Elle venait enfin, la délivrance, avec deux secondes à faire à 5 contre 3. Dans un cafouillage invraisemblable, les Vipers parvenaient à faire sauter le verrou par Julius Malcek (1-1, 58'53).

Les Lynx allaient alors littéralement prendre à la gorge les Montpelliérains stupéfaits de tant de hargne. Logiquement, profitant de faibles renvois, d'approximations dans le positionnement, les Valentinois terrassaient les Vipers lorsque leur cinquième homme les rejoignait. Agglutinés autour de la cage de Marton, les Lynx tuaient le match par Sébastien Savajol (2-1, 59'43).

Un scénario catastrophe pour des Vipers qui avaient peut-être pris trop à la légère une équipe qu'ils ne prévoyaient pas si vaillante et si déterminée, avec des ressources morales dont semblaient singulièrement dépourvus les hommes de Lionel Bilbao. Parce qu'ils refusé d'être présents pendant deux tiers-temps, ceux-ci plongent dans les profondeurs du classement après quatre défaites en six journées.

Dans un match où les Montpelliérains auront été consternants d'inefficacité, les seuls à avoir tiré leur épingle du jeu ont été de courageux Valentinois, qui ont su aller chercher cette victoire au plus profond de leurs tripes.

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel de Montpellier)

Liopnel Bilbao (entraîneur de Montpellier) : "C'est tout simplement la continuité de notre début de saison, avec plus de bas que de hauts. On a fait un match catastrophique, en terme d'intensité et d'engagement. Ce n'était pas du tout une question de schéma tactique ou de technique, mais tout simplement du manque de volonté d'aller chercher la victoire. On a vu un groupe de 15 jeunes Français se battre ensemble tout le long du match, on les a regardés nous dominer pendant les 40 premières minutes, bien qu'ils soient plus pénalisés que nous. On a tout de même poussé un peu au troisième tiers, on leur a mis la pression. Mais cette fin de match ! Cette défaite 2-1 a été vraiment catastrophique, un scénario... lamentable, un résultat irrespectueux pour le maillot des Vipers, irrespectueux pour le club et ses supporters."

 

Valence - Montpellier 2-1 (0-0, 1-0, 1-1)

Samedi 27 octobre 2007 à 20h30 à Vegapolis. 500 spectateurs.

Arbitrage de Fabrice Hurth assisté de Patrick Peythieu et Jean-Charles Llorca.

Pénalités : Valence 62' (8'+10'+20', 12', 12'), Montpellier 32' (6', 10', 6'+10').

Tirs : Valence 46 (14, 16, 16), Montpellier 22 (12, 11, 9).

Évolution du score :

1-0 à 25'45" : M. Bidoli assisté de Savajol (double sup. num.)

1-1 à 58'53" : Malcek assisté de M. Filip (sup. num.)

2-1 à 59'48" : Savajol assisté de Medeiros et Chevalier

 

Valence

Gardien : Jérémy Valentin.

Défenseurs : Roch Chevalier (C) - Mickaël Bouvier ; Dan Alvarez - Damien Cabaré ; Simon Pélisse - Cyril Josseaume (exclu à 9'56") ; Jimmy Josseaume.

Attaquants : Sébastien Savajol (A) - Érick Medeiros - Antoine Pélisse (A) - Adryan Serrano ; Geoffrey Bidoli - Thomas Gaulier - Mathieu Bidoli ; Yohann Dannerolle - Adryan Serrano - Jonathan Manon ; Alexis Pelisse.

Remplaçant : Lucas Fournier (G).

Montpellier

Gardien : Robert Marton.

Défenseurs : Milan Takac - Marco Filip ; Richard Filip - Robert Mokry ; Jérôme Catil - Thomas Duménil (A).

Attaquants : Erik Möller - Julius Malcek - Marc-André Allard ; Juraj Huska - Marek Michalovic (C) - Andrej Bozik ; Alexis Billard - Massimo Alfieri - Yann Fornaguera (A).

Remplaçants : Clément Lebas (G), Jeffrey Mettler.

 

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