Nice - Dunkerque (10 novembre 2007)

 

Match comptant pour la huitième journée de division 2, poule est.

Dès le coup d'envoi, Nice s'installe devant la cage de Julien Peyre qui s'incline rapidement sur une bonne action d'Andre Dryler conclue par son capitaine Augustin Gillardin à la deuxième minute. On ne pouvait pas espérer meilleur début pour des Niçois souvent en panne d'inspiration en première période à domicile. Il ne faudra pas longtemps aux visiteurs pour faire une piqûre de rappel. Malgré une double infériorité numérique, Karl Dewolf contre un palet et lance Benjamin N'Guyen vers l'égalisation. Moment de flottement chez les locaux qui se font surprendre deux minutes plus tard par Loïc Destoop. Nice monopolise le palet mais peine à s'installer en zone offensive et se fait piéger une nouvelle fois par Karl Dewolf. Douche froide sur Jean Bouin mais coup de fouet pour la troupe de Peter Almasy qui assiège la cage de Julien Peyre et réduit la marque par Pascal Margerit à un détail près... Le numéro 20 a fait "gamelle" sans que les arbitres n'aient le temps de le voir. Colère locale vite calmée quelques instants plus tard lorsque Margot place la rondelle juste sous la barre à 90 secondes de la pause.

Avec une double infériorité numérique à négocier à l'entame de la deuxième période, les Aigles sont acculés sur leur but et cèdent une nouvelle fois au bout de trente secondes de jeu sous les assauts de Benjamin Louf, bien soutenu par Dewolf et Dubois. Les Niçois réagissent immédiatement et recollent au score par Thomas Bottone, bien servi par Marek Hanes et Aurélien Macon. Le jeu se durcit et les prisons ne désemplissent pas, notamment du côté des visiteurs. Bien poussés par le public et une délégation de la BSN venue en repérage en prévision de la Coupe de France, les efforts niçois payent à la mi-match lorsque Johan Hedman égalise sur un avantage numérique. Sonnés, les Dunkerquois ne savent plus où donner de la tête et la ligne Margerit-Dryler-Gillardin sonne la charge pour redonner l'avantage aux Aigles. Les Corsaires réclament un temps mort pour se réorganiser, les Aigles, de leur côté, sont bien dans le match et manquent de corser l'addition avant la deuxième pause.

Le troisième tiers débute par une petite explication musclée entre Pontus Karlsson et Benjamin N'Guyen et se poursuit par un nouveau but azuréen inscrit par Andre Dryler, très en vue lors de ce match. Le jeu devient de plus en plus haché par les pénalités qui sanctionnent les deux camps alternativement sans que rien de notable ne se passe. Les deux dernières minutes viennent d'être annoncées lorsque les Aigles bénéficient d'un dernier jeu de puissance converti en but par Pascal Margerit qui s'offre un nouveau hat-trick sous les couleurs niçoises en donnant un peu plus d'ampleur au beau succès de son équipe qui repasse en tête du classement de la poule est à la faveur de la victoire de Lyon sur Mulhouse.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Michael Medioni (président de Nice) : "On a marqué après deux minutes, on a donc fait un bon début. C'est vrai qu'on a eu un peu de mal au démarrage, avec quelques erreurs individuelles. On a été deux fois en supériorité numérique au moment où on encaisse un but, notamment une fois à 5 contre 3 : ce sont des buts qu'on ne doit jamais prendre. Allez, on va retenir la réaction des joueurs, qui m'a fait plaisir. On gagne après avoir été mené, et ce n'est pas la première fois que ça arrive. C'est vrai qu'on commet encore beaucoup d'erreurs, de fautes de choix, qui font qu'on se met dans des situations délicates. On cartonne à l'extérieur ? Faut dire aussi qu'on n'a pas encore joué les meilleurs chez eux. Je crois qu'on arrive à élever notre niveau quand on joue contre des équipes qui font le jeu, et contre des équipes plus défensives, on a plus de mal."

Julien Peyre (gardien de Dunkerque) : "On a bien commencé le match, en respectant les consignes à la lettre. On n'a pas eu beaucoup d'occasions et on les a mises au fond. C'est sûr que mener à la fin du premier tiers était intéressant pour nous. On a l'habitude à l'extérieur de ne pas continuer sur la lancée, ce qui s'est encore confirmé ce soir. Au bout d'un moment, on craque. C'est dommage, car je pense qu'on aurait pu aller chercher au moins un point. On joue très bien à domicile, mais l'effectif y est différent. Là, on est encore venu sans trois-quatre joueurs qui jouent régulièrement et on a dû changer les lignes. Cela dit, ce n'est pas une excuse : toutes les équipes perdent des joueurs dans le courant de la saison. On doit faire sans. C'est vrai que chez nous, on joue bien. On est poussé par le public. En même temps, on a affronté Lyon, Mulhouse et Nice à l'extérieur. Il faudra aller les chercher chez nous. On est descendu de D1 pour un point. Vraiment frustrés, on savait que la saison de D2 pourrait être intéressante avec cette formule de playoff à la fin. On veut y être. Dire ensuite qu'on veut remonter, je ne sais pas. C'est sûr qu'on préfère construire une base solide, tant financièrement qu'au niveau de l'équipe. Après, on verra bien qui on a en face."

Karl Dewolf (entraîneur-joueur de Dunkerque) : "Mon objectif, c'est surtout d'aller le plus loin possible. On ne va pas parler de montée car, comme tout le monde le sait, on doit d'abord se stabiliser financièrement avant de penser à quoi que ce soit. Il faut continuer à former des jeunes, à leur donner beaucoup de glace pour qu'ils puissent, quand on aura besoin d'eux, prendre des responsabilités et être performants. Il faut se rendre à l'évidence : ce soir, en face, il y a une très grosse équipe. Bon, je me trompe peut-être, mais d'après ce que j'ai vu lors de l'échauffement, elle a pu nous prendre un peu à la légère au départ. Aujourd'hui, on est partis à trois heures de Dunkerque, sans dormir et en faisant juste une sieste dans l'après-midi. À la maison, tout le monde nous dit plus performants, mais c'est juste qu'on a moins de fatigue. C'est un aspect qui fait partie de la progression possible pour les jeunes, qui ont parfois du mal à se gérer, à se concentrer pour le match deux jours avant comme le ferait un joueur professionnel. On va y arriver petit à petit. On sera meilleurs à l'extérieur quand on aura appris certaines choses. Pour nous, comme pour vous, ça fait de sacrés déplacements cette saison, mais j'aime bien cette formule. Le playoff, c'est un autre championnat. À tout moment, on peut passer ou être éliminé, c'est intéressant. C'est sûr que sur deux matchs, il suffit d'en rater un pour mettre la pression sur le deuxième. Je pense quand même que ça donne de l'envie et que ça amènera du monde dans les patinoires. Quant à moi, tant que Dunkerque aura besoin de moi et que je prendrai du plaisir sur la glace, je serai là. Je prend énormément de plaisir avec ce groupe. Si un jour, il faut que je tourne la page, si un jeune peut prendre ma place, je pourrai raccrocher les patins et m'occuper de cette équipe de façon différente."

 

Nice - Dunkerque 7-4 (2-3, 3-1, 2-0)

Samedi 10 novembre 2007 à 19h15 à Jean-Bouin.

Arbitrage de Bruno Catelin et Frédéric Peurière.

Pénalités : Nice 30' (8', 4', 8'+10'), Dunkerque 36' (12', 12', 12').

Évolution du score :

1-0 à 01'47" : Gillardin assisté de Dryler

1-1 à 05'59" : N'Guyen assisté de Dewolf (double inf. num.)

1-2 à 07'45" : Destoop

1-3 à 13'27" : Dewolf assisté de Thomas

2-3 à 18'31" : Margerit assisté de Gillardin (sup. num.)

2-4 à 20'31" : Louf assisté de Dewolf et Dubois (double sup. num.)

3-4 à 22'56" : Bottone assisté de Macon et Hanes

4-4 à 30'48" : Hedman assisté d'Edlund et P. Karlsson (sup. num.)

5-4 à 31'10" : Margerit assisté de Dryler et Gillardin

6-4 à 44'57" : Dryler

7-4 à 58'38" : Margerit assisté de Dryler (sup. num.)

 

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