Nice - Wasquehal (8 décembre 2007)

 

Match comptant pour la douzième journée de division 2, poule est.

Au moment de l'échauffement, nombre de spectateurs sont surpris par les deux gardiens niçois qu'ils ne reconnaissent pas. Daniel Svedin et Cyrille Vitis ne sont pas alignés sur la feuille de match, remplacés par Jean-Philippe Schoch et Stan Sutor. La raison ? Les numéros 1 et 2 à ce poste se sont blessés durant la semaine et sont mis au repos pour ce match. C'est Jean-Philippe Schoch qui, 14 ans après son dernier match, débute la rencontre devant le filet niçois.

Sur la glace, les Aigles assiègent d'entrée la cage de Fabien Chardon qui met son talent au service des Lions pour retarder autant que possible une échéance qui parait inévitable. C'est finalement Anton Nyberg qui déflore le filet adverse, à la conclusion d'un échange rapide entre Anders Karlsson et Björn Edlund. Nice domine et campe dans la zone adverse mais la tactique défensive mise en place par Wasquehal gène le jeu azuréen. Les Aigles parviennent enfin à faire la différence par la triplette Dryler-Margerit-Gillardin, les deux premiers nommés inscrivant respectivement les deuxième et troisième buts de la rencontre. Profitant d'un avantage numérique, Wasquehal tente timidement d'inquiéter Jean-Philippe Schoch, mais ce dernier s'interpose sans problème.

D'entrée en deuxième période, Nice obtient un avantage numérique mais ne parvient pas à le convertir en but, Wasquehal jouant quasiment avec cinq gardiens de but durant ce court passage. C'est finalement sur le second jeu de puissance que les Aigles augmentent leur avance sur une mise au jeu gagnée par Izhak Levy pour Johan Hedman qui décale parfaitement Marek Hanes. À 31'24", Peter Almasy procède à un changement de gardien et envoie Stan Sutor terminer le travail amorcé par Jean-Philippe Schoch. De l'autre côté, Fabien Chardon cède une cinquième fois sur une lucarne d'Andre Dryler, mais le but est finalement refusé pour un hors-jeu pas évident et sifflé trois bonnes secondes après l'entrée en zone... Ce n'est que partie remise pour le numéro 8 qui, du statut de buteur, devient passeur à destination de Pascal Margerit qui ajoute un cinquième but à l'actif niçois. Nice poursuit sa domination et Peter Almasy en profite pour faire une revue complète d'effectif. Sur un jeu de puissance, la quatrième ligne marque un nouveau but par l'intermédiaire de Thomas Bottone, mais le palet ayant heurté le casque du gardien, le point est logiquement annulé.

Pour le dernier tiers, le banc niçois est moins fourni. Augustin Gillardin et Tomas Banas se sont déséquipés et sont remplacés sur leurs lignes par Pierre Carreton et Cédric Cheylan. La première ligne ne monte plus qu'épisodiquement et ce sont les troisième et quatrième blocs qui profitent de l'occasion pour prendre du temps de jeu. Le match perd de son intensité et les minutes défilent. C'est finalement Wasquehal qui sauve l'honneur sur un contre de Tristan Leclère, alors que Nice bénéficiait d'un nouvel avantage numérique. Le quatrième bloc rectifie le tir trois minutes plus tard par Thomas Bottone, servi par Daniel Bochner et Paulin Jouanin. D'un bon revers, le numéro 2 formé au club inscrit son troisième but de la saison. C'est finalement Wasquehal qui aura le dernier mot, sur un dernier rush conclu par Julien Thierry.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Pierre Carreton (attaquant de Nice) : "M'interroger, moi ? Je n'ai joué qu'un tiers. Bien sûr que ça fait plaisir, mais je ne peux m'en satisfaire. Si j'arrive à garder la foi aux entraînements ? Oui, mais vu que je joue de moins en moins, c'est dur. Nice a une bonne équipe : tous ceux qui jouent le méritent. Je fais du mieux que je peux, mais c'est sûr que j'aimerais jouer davantage. C'est gentil de me dire que les supporters m'apprécient. Ce qui me manque pour jouer plus souvent ? Le travail, il n'y a pas de secret. Pour jouer plus, il faut travailler plus. J'ai vraiment du mal à prendre une place de titulaire : pourtant, j'ai travaillé, mais j'ai l'impression que plus je travaille, moins je joue. Il faut être conscient que les autres sont vraiment très forts par rapport à moi. Des copains dans le vestiaire ? Bien sûr que j'en ai ! Tous ! Il y a vraiment une très bonne ambiance dans cette équipe et c'est aussi ce qui fait notre force. Même en dehors de la glace, tout le monde s'entend bien. Ce n'est pas si fréquent de jouer sur quatre lignes : c'est la première année où la quatrième peut jouer un peu plus. C'est parce que les trois premières jouent bien. On ne dépend pas des autres, mais forcément, si on est en difficulté dans un match, Peter va faire jouer les trois premières lignes. C'est parfaitement normal de faire jouer les meilleurs. Après, il faut être dedans, tout simplement."

Fabien Chardon (gardien de Wasquehal) : "Défensivement, on était mieux en place qu'à l'aller, un match bien dur contre une équipe de Nice qui tournait à plein régime. Ils avaient vraiment bien joué, en faisant ce qu'ils voulaient. Moi, je m'étais blessé à la fin du premier tiers. Mon début de saison a été difficile. C'est sûr que faire des matchs comme aujourd'hui, c'est plaisant. Les gars se donnent à fond, avec leurs moyens. On ne craque pas, on ne lâche pas et ça porte ses fruits au troisième tiers : ça fait toujours plaisir d'en gagner un contre le leader du championnat. C'est contre les Niçois qu'on a marqué le plus de buts jusqu'à présent. C'est bien, parce qu'on est une équipe à petits moyens, mais qui ne lâche rien. Parfois, c'est dur, comme contre Nice à la maison, contre Lyon qui tourne dans tous les sens... mais un match comme ce soir, ou contre Asnières la semaine dernière, c'est encourageant. Actuellement, on a quatre blessés, qui ne sont pas des joueurs négligeables. Quand on les aura récupérés, on espère être bien en place pour le playdown. On essayera de se sauver. On compte bien tenter notre chance jusqu'à la fin. On retrouvera certainement Champigny et deux autres équipes parisiennes, l'ACBB et Meudon, donc des jeux plus physiques, moins fluides que Nice. Ce sera des matches accrochés : c'est là-dessus qu'il va falloir être fort mentalement et physiquement. Mon parcours ? J'ai commencé ma carrière à Clermont, puis j'ai passé deux saisons à Dijon avec Daniel Maric en élite. C'était assez sympa. Cette année, approchant de mes trente ans, je dois penser à l'avenir. Wasquehal me permettait d'avoir un boulot à la mairie comme éducateur territorial. Je connaissais Fred Nilly : tous les deux, à Wasquehal, on entraîne le hockey mineur. C'est pour ça que je suis allé là-bas. Après, le club monte en D2, ce qui est toujours plus sympa que la D3. Franchement, c'est dur, mais on s'éclate bien. C'est d'ailleurs pour ça qu'on espère bien rester dans ce championnat, avant, l'année prochaine, de monter un petit truc pour essayer d'être un peu plus compétitifs."

Frédéric Nilly (entraîneur-joueur de Wasquehal) : "Tout l'état d'esprit que j'ai demandé ce soir, c'est de venir jouer avec nos tripes. On doit savoir jouer avec nos moyens, nos faibles moyens physiques et techniques. Il n'empêche qu'on a deux jambes et deux bras comme tout le monde : avec l'énergie, on peut rivaliser avec une équipe comme Nice, sans se faire de fausses idées bien sûr. Le club avait sollicité la fédération pour monter sur dossier : on avait entendu parler de clubs en difficulté, malheureusement. On attendait une réponse qu'on a jamais eue. On n'a pas effectué de recrutement et on est parti pour faire une saison de D3. Et simplement pour jouer le championnat, pas avec une équipe pour monter ! À quelques jours de la deuxième journée de D2, il a fallu qu'on donne une réponse, et on a dit oui. On savait que c'était un challenge intéressant à relever. Notre objectif, c'est donc simplement le maintien. On attend la poule de relégation, mais on l'attend activement. On profite de nos matchs contre de grosses équipes pour essayer de trouver des automatismes. On s'était un peu trop raconté avant le premier match qu'on pouvait rivaliser contre certaines équipes. On a connu des désillusions, mais du chemin a été fait depuis. On attend avec impatience de rejouer des équipes plus faibles. Compte tenu de notre bagage technique limité, c'est surtout offensivement qu'on va avoir du mal à redresser la barre. Défensivement, ça avance bien, même si on est dans un schéma qui laisse venir l'adversaire. Le hockey à Wasquehal ? Au niveau du public, ce n'est pas énorme : notre patinoire n'a qu'une capacité de 500 personnes avec 300 sièges. Maintenant, ça prend bien au niveau des licenciés : on a terminé la saison passée à 220 et là, on est déjà proche. La concurrence du grand frère dunkerquois existe, mais elle est limitée. Ce qui est sympa, les deux villes étant à trois quarts d'heure, c'est qu'à chaque match à Wasquehal, il y a des Dunkerquois qui viennent nous voir. L'inverse est vrai aussi, d'autant qu'on a la chance cette année qu'il y ait toujours une des deux équipes à domicile. C'est bien pour le hockey dans le Nord. On espère que la patinoire de Valenciennes viendra bien remplacer celle de Béthune qui vient de fermer, pour renouer un peu avec le succès d'il y a une quinzaine d'années. Notre génération est partie, mais Dunkerque est restée longtemps en D1. Stan Sutor, le gardien niçois ce soir, est aussi passé par là. Il faudrait relancer tout ça et avancer. C'est aussi difficile chez nous qu'ailleurs."

 

Nice - Wasquehal 6-2 (3-0, 2-0, 1-2)

Samedi 8 décembre 2007 à 19h15 à Jean-Bouin.

Pénalités : Nice 4' (2', 2', 0'), Wasquehal 10' (0', 6', 4').

Évolution du score :

1-0 à 04'20" : Nyberg assisté de A. Karlsson et Edlund

2-0 à 11'45" : Dryler assisté de Margerit et Gillardin

3-0 à 12'27" : Margerit assisté de Gillardin et Dryler

4-0 à 27'45" : Hanes assisté de Hedman et Levy (sup. num.)

5-0 à 32'10" : Margerit assisté de Dryler et Gillardin

5-1 à 50'01" : Leclère (inf. num.)

6-1 à 53'19" : Bottone assisté de Jouannin et Bochner

6-2 à 58'57" : Thierry assisté de Lefort

 

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