Nice - Mont-Blanc II (12 janvier 2008)

 

Match comptant pour la quinzième journée de division 2, poule est.

Vêtus de leur nouvelle tenue officielle, les Aigles débutent la rencontre en observant leurs adversaires qui ont enregistré 6 succès en 7 matches, se reclassant du septième au quatrième rang de la poule à la faveur de ces bons résultats. Devant le filet, Daniel Svedin effectue son retour au jeu, de même que son "back-up" Cyrille Vitis sur le banc. Sur le front de l'attaque, en l'absence d'Anders Karlsson, c'est Marek Hanes qui prend sa place au centre de la première ligne.

Les Niçois peinent à entrer dans le match et se font surprendre par Jordan Revel qui place une mine en lucarne après une échappée. Réaction immédiate par Anton Nyberg, bien servi par Pascal Margerit. Le jeu est fluide et peu d'arrêts de jeu viennent entraver le déroulement de ce premier tiers-temps. On se dirige vers un score de parité avant de regagner le vestiaire mais c'est sans compter sur l'acharnement d'Anton Nyberg dont le lancer, contré par le gardien, est repris de volée à mi-hauteur par son compatriote Björn Edlund pour le 2-1 en faveur de Nice à 28 secondes de la sirène.

Bénéficiant d'un avantage numérique au début de la deuxième période, les Aigles s'enlisent dans une défense bien organisée et ne parviennent pas à faire le break. Il faut attendre un bon service d'Aurélien Macon pour que Tomas Banas, dans l'enclave, ne donne de l'air à ses couleurs. Les Avalanches n'ont pas l'intention de rendre si rapidement les armes mais se font piéger sur un contre par Anton Nyberg qui augmente l'avance azuréenne en infériorité à la trentième minute. Cinq minutes plus tard, Colas Lecryt inscrit son premier but niçois sur un avantage numérique, assisté de Daniel Bochner et Thomas Bottone. Le jeu se passe exclusivement devant la cage montagnarde et Björn Edlund signe le doublé, du moins le croit-il car l'arbitre refuse le but qui aurait été marqué du patin. Qu'à cela ne tienne, Tomas Banas ne se pose pas de question pour loger le palet au fond des filets de Thibault Saez à cinq secondes de la fin de la deuxième période remportée sans coup férir par les Niçois.

Les Aigles reviennent sur les bords de glace avant que la surfaceuse n'ait eu le temps de boucler son dernier tour et attaquent la dernière période pied au plancher. Andre Dryler ajoute un septième but, le centième de la saison en championnat. Björn Edlund, vexé du but refusé au deuxième tiers, inscrit le huitième en infériorité. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, Thibault Saez regagne son banc pour céder sa place à Dejan Beaurepaire devant la cage des visiteurs. En dépit d'un score lourd, les jeunes du Mont-Blanc n'abdiquent pas et réduisent la marque par Denis Dubois. Réponse dans la minute qui suit par Anton Nyberg sur une bonne passe de Marek Hanes. Pas le temps de se rasseoir qu'Andre Dryler est à la conclusion d'un bon jeu en triangle amorcé par Augustin Gillardin et Pascal Margerit.

À 50'42", Peter Almasy sort Daniel Svedin pour laisser à Cyrille Vitis le soin de terminer la partie. Le jeune gardien s'interposera à plusieurs reprises sur diverses tentatives adverses. En fin de rencontre, Augustin Gillardin, ayant perdu sa crosse, tente de dérober celle du gardien. Il écope logiquement de deux minutes pour attitude antisportive, faisant franchir au club le cap des 2500 minutes cumulées en match officiel. C'est finalement Pontus Karlsson qui scelle le score sur un dernier jeu de puissance dans les deux dernières minutes.

Après le revers subi à Clermont une semaine plus tôt, les Aigles ont parfaitement réagi sur leur glace. Ce large succès leur assure à présent de se classer au mieux au premier rang de la poule, au pire au troisième. En clair, pour les huitièmes de finale, Nice se déplacera à l'aller le 16 février et recevra au retour le 23 février et sera opposé à un club classé entre la sixième et la huitième place de la poule ouest.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Paulin Jouanin (attaquant de Nice) : "J'ai retrouvé mes potes du Mont Blanc cet après-midi, on est allé boire un café ensemble, on a parlé du hockey et je leur ai demandé des nouvelles. Je les ai aussi prévenus qu'on les attendait : on avait vu qu'ils avaient fait une bonne série et on ne prenait pas ce match à la légère. C'est vrai que ça me fait plaisir de les revoir, mais ce n'est pas pour ça que je vais jouer différemment, au contraire. En fait, ils ne m'ont pas trop chambré, contrairement à Thomas [Bottone], qui a joué à Mont Blanc et qui s'est pris quelques petites insultes. Enfin... Heureusement qu'on l'a gagné, ce match ! C'est vrai que je ne m'attendais pas à un écart aussi large. En ce moment, on n'est pas au top de notre forme, mais ça fait plaisir de voir ça. On est reparti avec un bon esprit d'équipe, alors qu'au match précédent, ça n'était pas ça. La reprise a été difficile avec les fêtes et là, ce soir, on s'est fait plaisir tous ensemble. Ce qui m'a décidé à jouer ici ? En fait, j'avais envie de partir depuis environ trois ans, après une dizaine d'années déjà passées au Mont Blanc. Alors je me suis dit : pourquoi pas jouer en seniors à Nice ? J'avais entendu parler de Peter [Almasy], on m'avait dit que c'était un bon entraîneur. En même temps, c'est un changement total de pays, la mer après la montagne ! C'est sympa : je peux faire mes études en même temps. J'ai été pris à la fac ici, alors que je n'avais pas pu là-bas. Je ne suis pas mécontent d'être là. Mais bon... A priori, non, je ne ferai pas dix ans à Nice. J'espère juste rester quand même un petit peu. On verra bien. Pour l'instant, je m'y plais bien et je compte rester. Tout dépend en fait de ce que dira le président."

Michael Medioni (président de Nice) : "Après la grosse déception de la semaine dernière, et un premier tiers moyen, on a réagi de la plus belle manière, en faisant circuler le palet un peu plus rapidement. C'est vrai qu'on a parfois tendance à ne pas jouer suffisamment collectivement, à garder trop le palet. Ce soir, on a beaucoup plus patiné au deuxième et au troisième tiers, avec un peu de réussite. Il fallait quand même s'attendre à ça. Je ne pense pas pour autant qu'on soit à notre meilleur niveau. Il y a encore des choses à revoir, j'ai l'impression qu'on tourne un peu moins bien qu'en début de saison. On verra si on peut rehausser notre niveau de manière significative, ce dont on aura bien besoin pour ramener au moins un point de Dunkerque. Aujourd'hui, je ne parlerai plus de test. On connaît notre valeur, mais il faut dire les choses comme elles sont : on a du mal à se remettre dans le rythme en ce début d'année. Dunkerque, ce sera physique : l'équipe est très forte, avec d'excellents joueurs, en particulier sur les ailes. Il faudra qu'on soit solide. Je crains beaucoup cette rencontre, car, encore une fois, on n'a pas véritablement retrouvé notre niveau."

David Gaydon (défenseur de Mont Blanc 2) : "On est l'équipe réserve de celle qui joue en Magnus. On a une moyenne d'âge de vingt ans, et juste deux seniors. On a aussi plus d'une ligne et demie de cadets. C'est donc très dur. On sait bien démarrer nos matchs, mais après, à l'expérience, à force de petites erreurs individuelles de marquage, contre des équipes comme ça, ça ne passe pas. Du coup, l'écart se creuse, et mentalement, on commence à être moins bien. Ce soir, l'expérience a payé. L'objectif, c'est de finir 5e ou 6e de la poule. On a fait un début de saison plutôt moyen, puis un gros travail ensemble. Les jeunes ont pris de l'expérience : il faut dire qu'il y a une grosse différence entre cadets et D2. On a gagné à Mulhouse et à Clermont : ces matches-là, du point de vue de l'équipe, ça a été très fort. Après, c'est sûr qu'on ne peut pas rivaliser avec de grosses écuries. Le but, en fait, c'est de faire de la formation. En D2, on est cinq-six à s'entraîner avec la Magnus tout le temps. Pas beaucoup d'anciens, pas d'étrangers et c'est bien ce qu'on essaye de revendiquer en tant que club. À notre âge, le but, c'est de prendre du plaisir. Après ça, c'était donc d'arriver dans le playoff pour essayer d'y passer un petit tour. On aimerait jouer Toulouse, car on a une revanche à prendre sur l'année dernière. Et puis ensuite, notre objectif reste le championnat junior. Notre entraîneur fait un gros travail. Franchement, ce qui nous unit, c'est l'envie. Évidemment, sans cette jeunesse, le score ne serait pas le même. Est-ce que je pourrais jouer en Magnus ? Je ne sais pas, je ne pense pas. J'ai une concurrence avec 2-3 défenseurs de mon année, 1987, et ça se joue au mérite. Il faut faire des efforts. Certains de nous ont un vrai don et c'est tout le mérite de l'entraîneur d'avoir fait prendre la sauce. On a trouvé un objectif tous ensemble, quelque chose de bien, et après, ça reste du plaisir."

Guillaume Duclos (entraîneur-joueur de Mont Blanc) : "Je crois que notre problème principal, c'est la maturité. On est là pour apprendre et on n'a pas forcément les mêmes objectifs que Nice, ni d'ailleurs le même budget. Je joue avec l'équipe la plus jeune de France, toutes divisions confondues, et des matchs comme ça, face à des joueurs étrangers qui apportent quelque chose à leur club 'ce qui n'est pas toujours le cas !), ça devient vite difficile après un ou deux buts d'écart, une ou deux fautes d'arbitrage. Il faut oublier ce qu'il a autour, faire abstraction du score et continuer à apprendre. Pour ça, il faut travailler comme on sait le faire à l'entraînement. Je demande donc à mes joueurs de retrouver leur concentration sur le jeu. C'est vrai que ça n'a pas suffi aujourd'hui. Trop de nos joueurs ont baissé les bras mais bon... on est là pour ça aussi et ça passe parfois par des scores fleuves. C'est difficile de retenir quelque chose de positif ce soir. Ce qu'il faut vraiment dire, c'est qu'on axe tout sur la formation, au Mont Blanc. Exemple : j'ai cinq joueurs qui sont de 1990. Je suis l'un des seuls entraîneurs à jouer avec des cadets ! Sans des matchs comme ça, ils n'auraient jamais connu ce niveau-là. On apprend en côtoyant des joueurs comme ceux de Nice. Après, c'est sûr, au niveau du classement... on s'est fixé l'objectif d'être sixièmes. Pour l'instant, on est 4e-5e. On navigue à deux-trois points du podium. C'est vraiment inespéré ! La récompense de notre saison ? Un quart de finale, ce serait vraiment la cerise ! Ce serait vraiment une belle récompense pour tous ces jeunes qui se donnent à fond, même si ce soir, ça ne s'est pas trop vu. Moi, dans l'équipe, je suis le seul à avoir un peu d'expérience. J'ai joué sept-huit ans en D1, puis une année en Magnus après le titre, et puis je me suis un peu plus concentré sur la formation. Je m'occupe de la réserve avec grand plaisir, même si c'est difficile, parfois, quand on a connu autre chose, de ne pas pouvoir évoluer à un échelon supérieur. Mais bon... je suis content d'eux, même s'ils ont tendance à m'appeler papa ! Ils savent qu'ils sont là pour se faire plaisir et je leur répète souvent. On ne grillera pas les étapes."

 

Nice - Mont-Blanc II 11-2 (2-1, 4-0, 5-1)

Samedi 12 janvier 2008 à 19h15 à Jean-Bouin.

Arbitrage de Bruno Marc et Adrian Popa.

Pénalités : Nice 26' (4', 6', 6'+10'), Mont-Blanc II 16' (6', 4', 6').

Évolution du score :

0-1 à 08'47" : Revel assisté de Favret

1-1 à 10'50" : Nyberg assisté de Margerit

2-1 à 19'32" : Edlund assisté de Nyberg

3-1 à 27'11" : Banas assisté de Macon

4-1 à 30'04" : Nyberg assisté de P. Karlsson (inf. num.)

5-1 à 34'47" : Lecryt assisté de Bochner et Bottone (sup. num.)

6-1 à 39'55" : Banas assisté de Margerit et Dryler (sup. num.)

7-1 à 41'38" : Dryler

8-1 à 44'39" : Edlund assisté de Hanes (inf. num.)

8-2 à 47'00" : Dubois assisté de Duclos et Chauvière

9-2 à 48'52" : Nyberg assisté de Hanes

10-2 à 48'50" : Dryler assisté de Gillardin et Margerit

11-2 à 58'12" : P. Karlsson assisté de Hedman et Edlund (sup. num.)

 

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