Valence - Avignon (19 janvier 2008)

 

Match comptant pour la dix-septième journée de division 1.

Les Lynx de Valence reçoivent les Castors d'Avignon pour un derby de la vallée du Rhône qui s'annonce passionnant. Les Castors restent sur une mauvaise série et ont besoin d'une victoire pour enrayer cette spirale négative d'une part, et continuer à espérer une place pour les play-offs. Les Lynx, quant à eux, ne connaissent plus la défaite dans leur tanière du Polygone depuis 6 matches, et ils viennent de remporter leur première victoire à l'extérieur, à Amnéville. Tout est là pour une belle soirée : des supporters de Castors venus en nombre et une patinoire pleine.

L'entame de match est à l'avantage des Avignonnais, sans pour autant que Jérémy Valentin soit inquiété. Les Valentinois mettent à profit une supériorité pour mettre Bozik à contribution, mais les tirs de Medeiros et de Hernandez sont sans danger. La première vraie opportunité de débloquer les compteurs est donnée à Carolet, mais son contrôle de palet est approximatif. La tension du derby est palpable, à l'image d'une première explication de texte entre Carolet et Hernandez. Les pénalités se succèdent, et les Lynx vont même pouvoir jouer en double supériorité pendant un peu plus d'une minute, après que Cote a grossièrement chargé Gaulier dans le dos avec la crosse. La pression des Dauphinois est grande. L'alerte est chaude lorsque Roch Chevalier s'offre un slalom dans la défense des Provençaux, mais son tir échoue sur le poteau. Les Castors résistent, et repartent à l'attaque dès l'équilibre numérique retrouvé. Ce sont alors eux qui se montrent les plus dangereux par Bertrand, puis Jeanbourquin, qui, seuls face à Valentin, font preuve d'imprécision. Serrano réplique par un bon tir à bout portant, mais Bozik est bien présent. Valentin n'a rien à lui envier en s'interposant avec brio à un tir de Mazuch en fin de tiers. Ce premier tiers finit donc sans but. Si l'envie et la vitesse sont bien là des deux côtés, Dauphinois et Provençaux pèchent techniquement.

Le jeu en début de deuxième tiers est plutôt à l'avantage des locaux. Ce sont surtout les très remuants Gaulier et Mathieu Bidoli qui font des misères à la défense des Castors. Du côté des visiteurs, le danger vient de Jeanbourquin. Le jeu se durcit et le banc des prisons est bien fréquenté. Les deux équipes se voient offertes successivement l'opportunité de jouer à 5 contre 3, mais rien n'y fait, les occasions ne sont jamais vraiment franches et les gardiens veillent. Pourtant, au petit jeu des pénalités, c'est Avignon qui va sortir gagnant. En effet, les Castors vont profiter d'une pénalité sifflée contre Savajol, alors en zone d'attaque, pour charge incorrecte, alors qu'il semble bien difficile d'établir s'il y a vraiment faute ou si le défenseur avignonnais ne trébuche pas plutôt sur la crosse de son gardien. Quoiqu'il en soit, les Castors trouvent enfin la faille sur un tir imparable de Guay, bien servi par Pointet (0-1, 32'07"). Le duo va d'ailleurs s'illustrer à nouveau peu après, mais Valentin s'interpose. Les Vauclusiens prennent alors assez nettement l'ascendant sur les Drômois, mais sans réellement être dangereux.

Tout reste à faire à l'entame du dernier tiers. Pourtant, les deux équipes tombent dans une certaine torpeur. La bataille du palet se déroule essentiellement en zone neutre et les occasions sont peu nombreuses. Les attaquants drômois ne parviennent pas à déborder une défense avignonnaise très bien organisée. Seul Gaulier arrive encore à ranimer un peu des Lynx bien peu inspirés. On s'ennuie ferme dans les tribunes. Le premier signe de réveil vient des supporters des Castors qui décident de donner de la voix. Et ils sont entendus par leurs favoris. Guillaume Ribourg s'approprie le palet derrière la cage de Valentin et sert Guay face au but (0-2, 52'04"). Valence tente bien de réagir par Manon, puis Gaulier et enfin Alvarez, mais sans vrai danger pour Bozik. Mais le coup de grâce vient rapidement : Becuwe, sur la droite de cage de Valentin, voit son tir passer à côté, taper la bande derrière la cage et revenir sur la gauche du but dans la crosse de Jeanbourquin (0-3, 53'45"). Dès lors, le reste du tiers n'est plus qu'anecdotique, avec des Lynx qui n'y croient plus, et Bozik qui tient son blanchissage.

Ce "derby du Rhône" n'aura donc pas tenu toutes ses promesses. La belle série à domicile des Valentinois s'arrête donc ce soir, au terme d'une prestation peu enthousiasmante. Si les Avignonnais n'ont pas non plus été particulièrement brillants, ils méritent cette victoire et mettent fin à une série de défaites. Surtout, ils restent en course pour une place qualificative pour les play-offs.

Compte-rendu signé Jean-Christophe Passelergue

 

Valence - Avignon 0-3 (0-0, 0-1, 0-2)

Samedi 19 janvier 2008 à 20h30 à la patinoire du Polygone. 990 spectateurs.

Arbitrage de Julien Avavian assisté d'Éric Brondex et G. Barcelo.

Pénalités : Valence 14' (4', 10', 0'), Avignon 26' (6', 10', 0'+10').

Évolution du score :

0-1 à 32'07" : Pointet assisté de Guay et de G. Ribourg (sup. num.)

0-2 à 52'01" : Guay assisté de Coté et de G. Ribourg

0-3 à 53'45" : Jeanbourquin assisté de Becuwe et de Bertrand

 

Valence

Gardien : Jérémy Valentin.

Défenseurs : Roch Chevalier - Cyril Josseaume ; Mickaël Bouvier - Simon Pélisse ; Pierre Rossat-Mignod - Dan Alvarez ; Damien Cabaré - Jimmy Josseaume.

Attaquants : Sébastien Savajol (A) - Antoine Pélisse (A) - Érick Medeiros (C) ; Adryan Serrano - Mathieu Bidoli - Benjamin Oliver ; Geoffrey Bidoli - François Hernandez - Thomas Gaulier ; Jonathan Manon, Yohann Dannerolle, Alexis Pélisse.

Remplaçant : Lucas Fournier (G). Absent : Clément Leroux.

Avignon

Gardien : Mojmir Bozik.

Défenseurs : Patrick Pommier - Robert Hodon ; Erik Mazuch - Adam Kalata ; Georges-Étienne Coté - Vincent Lacaes (C).

Attaquants : Matthieu Becuwe (A) - Mathieu Bertrand - Gaël Jeanbourquin ; Aurélien Frasier - Damien Ribourg - Julien Carolet ; Jean-François Pointet (A) - Jonathan Guay - Guillaume Ribourg.

Remplaçants : Benoît Maroncelli (G), Rémy Brugier. Absent : Pierre Carabalona (départ pour raisons professionnelles).

 

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