Lyon - Nice (9 février 2008)

 

Match comptant pour la dix-huitième et dernière journée de division 2, poule est.

Dans une patinoire pleine comme un œuf, les Aigles sont les premiers à se montrer dangereux sur le but lyonnais mais doivent s'incliner lors de leur deuxième infériorité numérique, un accrocher de Marek Hanes, sur une bonne reprise de Geoffrey Paillet. Profitant à leur tour d'un avantage numérique pour une charge dans le dos d'Alexander Olsson, ils égalisent trois minutes plus tard par Tomas Banas qui loge le palet entre les bottes de Stéphane Burnet. Le match est plaisant et au niveau de l'enjeu. Les gardiens assurent le spectacle mais Burnet ne peut rien à une minute de la fin lorsqu'Andre Dryler, sur une longue relance de Daniel Svedin, slalome dans la défense adverse pour loger le palet en pleine lucarne. Après vingt minutes de jeu, les Niçois regagnent le vestiaire nantis d'une courte avance au tableau d'affichage.

Dès le début de la deuxième période, les Lyonnais tentent d'imposer leur physique aux Niçois qui résistent et se créent quelques occasions franches, bien sauvées par Burnet. Bénéficiant d'une double supériorité numérique, les Azuréens sont à deux doigts de faire le break mais le palet longe à deux reprises la ligne de but sans jamais la franchir. Rageant car c'est typiquement le genre d'occasion qu'il ne faut pas regretter d'avoir manqué dans ce genre de match. Réduits temporairement à quatre par une faute de Banas, les Aigles sont acculés sur leur but mais parviennent à sortir le palet de leur zone. S'apprêtant à regagner le banc, Andre Dryler flaire le bon coup, va chercher le palet dans le coin de la patinoire et centre en retrait pour Anders Karlsson, lancé à pleine vitesse. Stupeur dans les travées de Charlemagne, Nice vient de marquer et mène alors 3-1 à la mi-match. Poussés par 3600 spectateurs, les Lions n'abdiquent pas et réduisent l'écart par Alexander Olsson. Lyon assiège la cage de Daniel Svedin qui multiplie les arrêts. Le numéro 30 ne fait que retarder l'échéance et ne peut rien sur l'égalisation du même Olsson à 50 secondes de la pause.

Si le moral et l'envie sont toujours là, les jambes semblent lourdes côté niçois au début de la dernière période. Les Lions paraissent plus frais physiquement et campent littéralement dans la zone offensive. À force de pousser, les efforts lyonnais sont récompensés grâce à Kim Wikström, le capitaine qui délivre son équipe. Accusant le coup, Nice s'enlise et se fait surprendre trois minutes plus tard par son bourreau Alexander Olsson, qui signe son hat-trick par la même occasion. Les Lions gèrent bien la fin de la rencontre alors que les Aigles, qui n'ont pas abdiqué, sortent leur gardien pour tenter l'impossible. Dans ce genre de situation, c'est un coup de poker qui a autant de chance de réussir que d'échouer. Lyon en profite pour aggraver le score par Romain Masson à vingt secondes de la fin du match, un but insignifiant qui ne change rien au final.

Venus dans la capitale des Gaules chercher un bonus, les Aigles ont bien failli réussir à détrôner les Lions à la dernière journée. Malgré la défaite, il n'y a pas à rougir car les Niçois ont livré un gros match et fait douter pendant plus de la moitié du match leurs adversaires. C'est à présent une nouvelle saison qui débute. Une saison qui peut durer jusqu'au 5 avril mais qui peut brutalement s'arrêter avant en fonction des résultats à venir. Il faudra être prêt mentalement et physiquement, la moindre erreur pouvant coûter très cher dans des séries en aller/retour.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Michaël Medioni (président de Nice) : "On a réalisé deux très bons tiers-temps lors desquels on a bousculé Lyon, et nous aurions pu tuer le match avec un peu plus de réussite à 3-1. Lyon n'est pas meilleur que nous individuellement, ni tactiquement, mais physiquement, ils sont un ton au-dessus. Nous l'avons payé dans le troisième tiers. La victoire lyonnaise est logique mais je suis malgré tout très fier de mon groupe qui a fait jeu égal pendant deux tiers. Nous avons cette saison un groupe exceptionnel, tant au niveau de la qualité (technique et humaine) qu'au niveau de l'ambiance qui y règne. C'est un vrai plaisir de partager des moments avec eux. Nous sommes capables d'aller chercher le titre cette saison, même devant les favoris que sont Lyon et Brest. Les joueurs y croient, tout le monde y croit... Un grand merci à la poignée de courageux qui a fait le déplacement à Lyon pour soutenir notre équipe (et accessoirement se faire insulter dans les tribunes par quelques abrutis qui n'auront probablement pas le courage de tenir les mêmes propos à Nice lors d'une éventuelle prochaine confrontation)."

 

Lyon - Nice 6-3 (1-2, 2-1, 3-0)

Samedi 9 février 2008 à 20h30 à la patinoire Charlemagne. 3600 spectateurs.

Arbitrage de Jean Catarino et Roy De Tao.

Pénalités : Lyon 32' (6'+10', 6'+10', 0'), Nice 14' (6', 6', 2').

Évolution du score :

1-0 à 13'31" : Paillet assisté de Masson (sup. num.)

1-1 à 16'26" : Banas assisté de Margerit et Dryler (sup. num.)

1-2 à 18'47" : Dryler assisté de Svedin (sup. num.)

1-3 à 30'01" : A. Karlsson assisté de Dryler et Hedman (inf. num.)

2-3 à 34'57" : A. Olsson assisté de R. Olsson et Reverdin

3-3 à 39'11" : A. Olsson assisté de R. Olsson et Bastian

4-3 à 49'15" : Wikström assisté de S. Berthet et Garcia

5-3 à 52'34" : A. Olsson assisté de Reverdin

6-3 à 59'38" : Masson assisté de Croux (cage vide)

 

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