Russie - Suisse (27 avril 2008)

 

Match international.

Les Russes s'amusent

La venue de l'équipe de Russie déclenche une véritable fête à Trois-Rivières. Deux heures et demie avant le coup d'envoi de la rencontre, ils sont deux cents à attendre le bus de l'équipe de Slava Bykov. La patinoire est remplie à ras bord.

Si les stars de NHL Kovalchuk et Afinogenov sont très applaudis lors de l'énoncé des deux effectifs, Paul DiPietro n'est pas en reste : on n'a pas oublié ici que le vétéran canado-suisse faisait partie des Canadiens de Montréal de 1992/93, la dernière équipe canadienne à avoir soulevé la Coupe Stanley.

La Russie aborde le match sans son capitaine Aleksei Morozov, qui participe simplement à l'échauffement. La ligne de Kazan, dominatrice aux derniers Mondiaux, est donc dispersée façon puzzle entre les différents blocs. Cela n'empêche pas un de ses composants dispersés, Danis Zaripov, de s'illustrer : il centre pour son ex-coéquipier de club Tereshchenko, pendant une pénalité de Furrer, puis marque lui-même le deuxième but en se défaisant du défenseur sur un patin et en tirant dans la lucarne opposée. Un but spectaculaire qui vaudra à Zaripov le titre de joueur du match.

Après onze minutes de jeu, c'est Maksim Sushinsky qui se retrouve en breakaway face au pauvre Jonas Hiller pour le 3-0. Abandonné par sa défense, Hiller avait sans doute espéré un meilleur retour en équipe de Suisse après sa saison en NHL à Anaheim.

Ce que change la deuxième période, c'est que la défense russe disparaît elle aussi. Les spectateurs ne s'ennuient pas car les occasions pleuvent de part et d'autre. Julien Sprunger manque même une cage grande ouverte dont il ne trouve que le montant. Puis, sur un tir contré, le palet se retrouve dans la crosse de Roman Wick qui réduit le score. Révélation de la saison internationale pour la Suisse (quatre buts pour ses trois premières sélections en novembre dernier), Wick sera aussi impliqué sur le deuxième but : il perd son face-à-face avec Semion Varlamov, mais Patrik Bärtschi finit par marquer sur un second rebond.

Cela n'empêche pas la Russie de creuser un large écart (6-2) avec deux buts de Dmitri Vorobyov, l'imposant défenseur au tir puissant qui semble à l'aise sur les petites glaces canadiennes, et un de l'autre membre du trio de Kazan, Sergei Zinoviev.

Le soir même, les joueurs des Washington Capitals débarquent dans l'équipe russe, et Sergueï Fyodorov coupe le gâteau d'anniversaire du jeune gardien Semion Varlamov, drafté par Washington qu'il pourrait rejoindre l'an prochain. Il a célébré ses 20 ans par une victoire sans difficulté face à une équipe suisse inquiétante de faiblesse au premier tiers.

Commentaires d'après-match :

Vyacheslav Bykov (entraîneur de la Russie) : "Le planning est chargé. Nous avons voyagé toute la journée hier pour arriver ici, et nous n'avons même pas eu le temps de sortir ce matin avec le match le jour même. C'est bien d'être rapidement entré dans le match et d'avoir marqué immédiatement. Je suis doublement content pour Semion qui a gagné le jour de ses 20 ans. Je qualifierais sa compétition avec Eremenko de saine. Ce n'est pas pour rien qu'ils se sont retrouvés face-à-face en finale de Superliga. On craignait un peu qu'ils n'aient atteint leur pic de forme à ce moment, mais j'espère que ce ne sera pas le cas."

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Jusqu'ici, nous n'avons jamais rencontré d'équipe aussi rapide. Face à de telles formations, toutes les erreurs se paient cher, bien plus que face à la Norvège par exemple. Nous apprenons beaucoup pour l'avenir grâce à ce genre de rencontres. Notre performance offensive était bonne, il faut désormais mieux équilibrer l'effort entre l'attaque et la défense."

 

Russie - Suisse 6-2 (3-0, 1-1, 2-1)
Dimanche 27 avril 2008 à 20h00 au Colisée de Trois-Rivières. 3500 spectateurs.
Arbitrage de M. Charron assisté de MM. Losier et Rodrigue
Pénalités : Russie 16' (4', 6', 6') ; Suisse 6' (4', 0', 2').
Tirs : Russie 44 (14, 18, 12) ; Suisse 31 (8, 9, 14).

Évolution du score :
1-0 à 01'50" : Tereshchenko assisté de Zaripov (sup. num.)
2-0 à 05'27" : Zaripov
3-0 à 11'13" : Sushinsky assisté de Vorobyov
3-1 à 31'58" : Wick assisté de Di Pietro et Bezina
4-1 à 36'20" : Vorobyov
5-1 à 40'26" : Zinoviev assisté d'Afinogenov
5-2 à 51'25" : Bärtschi assisté d'Ambühl et Wick
6-2 à 54'36" : Vorobyov assisté de Gorovikov (inf. num.)
 

Russie

Attaquants :
Ilya Kovalchuk (4') - Sergei Zinoviev - Maksim Afinogenov
Sergei Mozyakin - Konstantin Gorovikov - Maksim Sushinsky (C)
Danis Zaripov - Aleksei Tereshchenko - Nikolaï Kulemin
Evgeny Artyukhin - Piotr Schastlivy (2') - Fedor Fedorov (2')

Défenseurs :
Dimitri Kalinin - Konstantin Korneev (2')
Evgeni Medvedev (2') - Dimitri Vorobyov
Vitali Proshkin - Ilya Nikulin
Denis Grebeshkov - Andrei Kuteykin (2')

Gardien :
Semion Varlamov

Remplaçant : Mikhail Biryukov (G). Absents : Daniil Markov (genou), Aleksei Morozov (pied).

Suisse

Attaquants :
Thomas Déruns - Sandy Jeannin - Marc Reichert
Thierry Paterlini - Thomas Ziegler (2') - Ivo Rüthemann
Roman Wick - Andres Ambühl - Patrik Bärtschi
Julien Sprunger - Thibaut Monnet - Raffaele Sannitz
Paul DiPietro

Défenseurs :
Beat Gerber - Julien Vauclair
Mathias Seger - Philippe Furrer (2')
Goran Bezina (2') - Severin Blindenbacher
Raphael Diaz - Beat Forster

Gardien :
Jonas Hiller

Remplaçant : Ronnie Rüeger (G). Absents : Martin Gerber (G), Thomas Bäumle (G), Romano Lemm, Peter Guggisberg (en réserve).

 

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