Detroit Red Wings - Pittsburgh Penguins (2 juin 2008)

 

Finale de la Coupe Stanley, match 5.

La meilleure équipe de la saison régulière, Detroit, peut conclure la finale à domicile ce soir. Pour Pittsburgh, il faut réussir l'impensable en s'imposant trois fois de suite, dont deux à l'extérieur... Et s'inspirer de Dallas, qui avait gagné ce fameux 5e en finale de conférence sur la glace des Wings. Une tâche difficile d'autant que Tomas Holmström revient pour cette rencontre... et que seul Toronto en 1942 a remonté un tel handicap en 81 finales !

Les Penguins n'ont peur de rien

Les deux formations débutent avec leurs troisièmes lignes. Detroit remporte la première mise au jeu devant un public tout acquis à sa cause. Les Penguins entament bien, s'installent en attaque tout en peinant à se positionner devant le but. Puis, c'est Valtteri Filppula qui parvient à travailler derrière le but de Marc-André Fleury : il obtient deux minutes contre Brooks Orpik. La première minute est bien maîtrisée par la défense, la seconde plus difficile sans se concrétiser. Pittsburgh ne reste pas longtemps à cinq. Un mauvais changement de ligne débouche sur un surnombre, deuxième chance pour les Wings. Cela ne donne rien, si ce n'est une autre pénalité contre Datsyuk... qui ne touche pourtant pas le moins du monde Jordan Staal, tombé tout seul ! Le jeune attaquant, qui joue semble-t-il avec une cheville douloureuse, est en difficulté sur certains mouvements, mais obtient là un avantage chanceux, sans effet.

Les Penguins jouent mieux, avec plus de vitesse et un meilleur contrôle du palet. Un premier tir de Gonchar ne fait pas mouche, mais la présence offensive se poursuit. Dupuis devance Rafalski dans un duel dans le coin, sert Crosby qui ne maîtrise pas le disque. Celui-ci revient tout de même à Marian Hossa, qui contrôle qui ouvre le score lucarne opposée (0-1).

La réaction ne tarde pas ; une petite erreur de défense, et Filppula frôle l'égalisation. Puis, c'est Datsyuk qui s'essaie d'un tir sans réelle force, mais qui provoque quelques échanges de coups lorsque Matlby et Fleury se cherchent un peu. L'attaquant des Wings est puni, ainsi que Talbot venu faire le ménage... Fleury s'en sort bien, puisqu'il était l'auteur du premier coup ! 4-contre-4 donc, et des espaces sur la glace. Franzen, Malone, Samuelsson lancent sans conviction, ainsi que Datsyuk de près puis Zetterberg en contre-attaque, privé d'un tir par le bon retour de Crosby. Une équipe de Pittsburgh qui se bat sur tous les palets. Au duel, Hall s'en sort sur Franzen, sort du coin et repique vers le but... et c'est Kronwall qui marque contre son camp, en voulant dégager !

Les Wings sont hors sujet dans ce premier tiers, offrant des cadeaux défensivement et incapables d'enchaîner leurs passes. En retard, ils doivent constamment lutter pour aller chercher le palet. Leur meilleur occasion revient à Darren Helm, qui part en échappée après une interception dans la neutre... mais son tir est hors cadre, gêné par le plongeon de Whitney. Toujours trop d'erreurs défensives chez les Rouges, Crosby manquant aussi le cadre en volant le palet à quelques mètres du but. La sirène retentit peu après, terminant la période pour un public médusé. Pittsburgh mène 2-0 à la pause...

Detroit réagit, Pittsburgh perd Gonchar

D'entrée, la défense rouge concède deux cadeaux, laissant Talbot partir seul à la bleue - tir hors cadre - puis Staal pour une interception et un arrêt d'Osgood. Inquiétant pour le favori, qui voit ensuite Crosby partir seul au duel avec Rafalski, pour une nouvelle occasion au ras du poteau. Il faut une bonne présence de Darren Helm pour remettre les Wings sur la bonne voie. Une première action revient à la bleue, et Stuart trouve le poteau. Puis, Helm et Maltby récupèrent le palet dans le coin, battant Scuderi au duel alors que Staal est parti trop tôt dans la neutre lors de ce revirement. Le débutant Helm lance au but et voit Scuderi, qui s'est jeté, dévier le palet au fond des filets (1-2). Helm relance complètement une équipe qui était au bord du gouffre.

Dès lors le jeu s'équilibre complètement. Pittsburgh profite d'un repli lent pour lancer Malkin vers le but, à côté ; Detroit réagit bien, Maltby lançant violemment au but après un gros contact. Il avait pris deux minutes dans le contact précédent avec Orpik... sauf que le jeu défensif des hommes de Babcock a retrouvé des couleurs. L'échec-avant de Detroit est beaucoup plus actif, gênant l'adversaire et redonnant des occasions intéressantes ; Helm récupère une rondelle et sert Stuart pour un tir cadré. Fleury est soudain sous pression ; tir de Drake, de Maltby ensuite qui manque de le surprendre du cercle gauche. Il faut une présence de la ligne Ruutu-Staal-Kennedy pour voir enfin une occasion devant Osgood.

Un élan brisé rapidement puisque Crosby est puni pour crosse haute peu après. Zetterberg allume la première mèche, avant que Pittsburgh ne se reprenne et ne tue la pénalité sans souci. Le tir le plus dangereux arrive par Drake après le retour de Crosby, mais Fleury bloque. Le jeu s'installe dans le camp des Penguins, dominés dans ces dernières minutes. Zetterberg, à la réception d'un centre à travers l'enclave de Cleary, manque une bonne chance ; Fleury dévie en effet la rondelle sur son défenseur et elle file à côté... Le gardien parvient ensuite à gérer difficilement un tir de Datsyuk plein axe après interception dans la neutre. Il est à son meilleur lorsque Samuelsson décolle en deux-contre-un avec Filppula. le Finlandais lui remet mais le portier Québécois lance la botte gauche et sauve de justesse. Dans la continuité, Gonchar heurte violemment la balustrade et peine à se relever ; il doit rentrer aux vestiaires...

Le match devient entièrement la propriété des rouges, toujours menés au score mais qui confisquent la rondelle. Seule une bonne présence de la ligne Malkin et un tir de Whitney coupent enfin l'élan... sauf que Malone, touché au visage par une rondelle puissante de Gill, s'effondre et doit lui aussi rentrer au vestiaire. La période s'achève sur ce 1-2, un score à l'avantage des Penguins grâce à un Marc-André Fleury très solide.

Un final dramatique et un Fleury décisif

La période reprend avec Gonchar sur la glace et Malone sur le banc : bonnes nouvelles pour Michel Therrien, mais le Russe ne jouera plus guère. La première occasion revient à Franzen, puis rapide sur une rondelle bondissante. Fleury s'en sort une seconde fois devant le Suédois, rattrapant le rebond laissé sur un tir de Rafalski. Les rouges continuent leur pressing sans relâche. Pavel Datsyuk surprend Sydor le long de la bande, prend le palet et repique au centre, avant d'expédier le disque en hauteur en tombant... C'est la barre, confirmée par la vidéo. Le métal résonne une nouvelle fois peu après, mais contre Pittsburgh : Marian Hossa décolle côté droit et frappe en force, sur le poteau ! On va d'un but à l'autre, avec de très bons gestes défensifs, notamment de Jordan Staal ou Hal Gill. Fleury est lui aussi à son meilleur, sauvant du gant devant Samuelsson. Pas mieux de l'autre côté, lorsque Kennedy doit s'excentrer et que sa remise ne trouve pas preneur. Le jeune attaquant prend peu après deux minutes lors d'une mise en échec ratée sur Brad Stuart. Le jeu de puissance ne tarde pas ; Zetterberg, sur le côté, frappe en force en direction de Pavel Datsyuk, qui va dévier la rondelle plein axe (2-2). Le public explose...

Avec le bruit incroyable, on n'entend même plus l'arbitre : Crosby n'entend pas un hors-jeu et lance au but, créant quelques échauffourées dans le coin... Les occasions pleuvent. Holmström travaille bien derrière le but et sert Filppula lancé devant l'enclave, mais le Finlandais trouve Fleury sur sa route. Le portier sauve aussi un tir de Jiri Hudler du revers, après un nouveau palet bêtement perdu par les Penguins ! Michel Therrien demande immédiatement un temps mort car il sent bien que le match échappe complètement à son équipe, dominée et sous pression. D'autant que le public, jusque là totalement absent, joue enfin son rôle. Sur la mise au jeu, Lilja sollicite encore le gardien, puis c'est le tour de Draper. La pression est infernale. Franzen gagne un duel dans le coin et son équipe reprend le palet. Il remet à travers l'enclave à Rafalski, un peu en retrait, et son tir croisé fait mouche (3-2). Les changements de ligne de Mike Babcock depuis le 2e but prouvent leur efficacité ; Zetterberg est à l'origine de ce but, alors que Datsyuk joue désormais avec Filppula.

La partie a complètement basculé et les Penguins sont acculés dans leur zone. Hormis le poteau de Hossa, il n'y a qu'un tir pour les visiteurs en un quart d'heure, contre 12 ! Les Suédois des Wings font un travail énorme, avant que Crosby ne parvienne à se créer enfin une occasion. Therrien joue lui aussi les changements dans ses lignes ; le fantomatique Petr Sykora est démis au profit de Tyler Kennedy, plus énergique. Il ne reste que cinq minutes, et on sort déjà la coupe Stanley pour la briquer un peu... Les Wings essaient de garder la rondelle le plus possible pour manger le temps, ce qu'ils réussissent très bien à faire. Fleury sort pour un attaquant de plus à 1'30" de la fin... Zetterberg ne parvient pas à repousser le disque au fond depuis la neutre, et Pittsburgh essaie de s'installer et se crée une bonne chance, non conclue... Franzen ne parvient pas plus à dégager le palet. Le disque est rejeté devant le filet et Talbot, ligne de fond, marque le but de renard (3-3) ! Il ne restait que 34 secondes à faire, durant lesquelles Detroit lance au but sans réussite. Privés de Gonchar depuis une dizaine de minutes, les Penguins au courage arrachent la prolongation...

Sur les nerfs

La période supplémentaire débute. Zetterberg joue avec Samuelsson et Franzen, Datsyuk avec Hudler et Filppula... puis Hudler avec Cleary et Draper. Bref, les lignes changent souvent pour tenter de perturber l'adversaire. En face, Michel Therrien s'appuie énormément sur le jeune Jordan Staal, l'homme le plus utilisé parmi les attaquants dans ce match. La première occasion revient à Jiri Hudler justement, à l'affût d'un rebond sur un lancer hors cadre de Lidström. Les Wings n'hésitent pas à tenter leur chance en angle fermé, avant de s'inquiéter pour Helm, qui se blesse tout seul à la cheville en freinant pour éviter un hors-jeu. De l'autre côté, un gros travail de Kennedy profite à Staal qui se jette mais Osgood sauve. Son homologue est lui aussi présent lorsque Datsyuk et Franzen se font menaçant devant son but, puis sur un bon tir de Hudler en lucarne, un tir de Datsyuk plein axe et le rebond de Filppula... et enfin, Holmström lors de la mise au jeu qui suit.

Beaucoup plus de travail du côté des Wings, toujours présents à l'échec-avant et très habiles pour provoquer des pertes de palets adverses. La furia rouge se poursuit : tir de Helm à côté, de Samuelsson de l'aile. Il n'y a pas grand-chose en face pour une équipe privée de relance correcte. Seule une bonne action de Ruutu permet à Malkin se lancer en lucarne, Osgood sauve en deux temps. La plupart des chances demeurent en faveur de Detroit : Draper et Maltby se heurtent à nouveau à un Fleury énorme.

Après une douzaine de minutes, les Wings soufflent un peu et Pittsburgh profite de quelques pertes de palet pour trouver Osgood par Hossa, Crosby, Ruutu, Malkin et Sykora sur un rebond de près. Le gardien finit par geler le palet après cette présence longue durée, épuisante, alors que Malkin reste sur la glace après un contact avec Franzen. Il commence à y avoir des espaces des deux côtés ; un tir de Kronwall dévié de la mitaine en contre-attaque, puis un retour de Filppula pour gêner Kennedy sur un deux-contre-un avec Staal.

Le rythme tombe un peu dans les dernières minutes, après un quart d'heure joué à cent à l'heure. À trois minutes de la fin, un beau mouvement de Zetterberg, qui intercepte une mauvaise relance, crée une chance énorme. Il finit par percuter le gardien et Samuelsson, puis Holmström cherchent le rebond. Malheureusement pour eux, l'arbitre Paul Devorski punit Zetterberg pour ce contact et les Penguins ont une chance en or de gagner le match, terminant cette période de prolongation à un de plus. Le jeu de puissance s'installe sans que les passes soient suffisamment précises et Detroit s'en sort, par le travail du duo Franzen-Cleary notamment. Zetterberg revient et les Wings s'installent à leur tour pour les dernières secondes... Toujours 3-3, mais 47 tirs à 20 au total pour Detroit.

Fatigue et prudence

La deuxième prolongation débute donc, avec des présences raccourcies du fait de la distance courte entre le banc et la zone défensive. Toujours privés de Gonchar, les Penguins s'appuient beaucoup sur Whitney ou Gill. Une terrible contre-attaque de Cleary, qui prend de vitesse la défense, fait à nouveau briller Fleury, alors que Stuart manque le rebond. Cleary est immédiatement puni, qui a touché le gardien dans son élan... Deuxième pénalité en prolongations pour obstruction sur le gardien ! Il faut un Osgood concentré pour s'en sortir devant Whitney, Crosby, Malkin malgré des arrêts peu orthodoxes et de gros rebonds. La pénalité est tuée sans trop de difficulté, hormis cette vingtaine de secondes de danger. Encore une chance ratée pour les hommes de Michel Therrien, qui trouvent ensuite le poteau lorsque Ruutu reprend un rebond laissé par Osgood devant Talbot. Deux poteaux partout dans ce match !

À la mi-période, Marc-André Fleury sort un nouvel arrêt miracle : tir masqué de Stuart, récupération de Cleary plein axe et vol du gardien... De l'autre côté, alors que les chances se réduisent, Petr Sykora en deux temps manque le cadre. Les deux formations sont épuisées et la chaleur pèse dans la patinoire. Le jeu s'en ressent évidemment. On ne garde guère le palet en défense, il est dégagé dès que la situation est trop difficile. Physiquement, il y a encore de gros contacts, à l'image d'une lourde charge de Stuart sur Talbot. L'attaquant des Penguins parvient tout de même à enchainer en faveur de Roberts, qui échoue sur son tour de cage. Sur la mise au jeu qui suit, Zetterberg brise son bâton, ce qui permet à tout le monde de souffler le temps d'un nouvel engagement... et Hossa tente sa chance dans la foulée.

Dans les dernières minutes, après une bonne présence de Detroit, Pittsburgh part en contre. Malheureusement, au duel avec Kronwall, Sykora accroche son vis à vis et prend deux minutes... La coupe tend les bras aux Red Wings sur cet avantage numérique. Le jeu de puissance s'installe mais reste stérile. Talbot et Staal font le travail et la pénalité est tuée : il y aura une troisième prolongation !

Une pénalité fatale

54 tirs à 28, c'est peu dire que Fleury a sauvé son camp ce soir. Pittsburgh tourne toujours à 5 défenseurs, avec déjà 45 minutes de jeu pour Ryan Whitney... Dès la première minute, Samuelsson se retrouve tout seul devant le but, entre les deux cercles, mais ne cadre pas. Une grosse occasion manquée, car il avait du temps et était bien seul. Fleury sauve ensuite devant Holsmtröm, du revers.

Les Wings confisquent la rondelle et gagnent les duels. L'attaque du palet est rouge, et il y a bien peu de travail pour Osgood. La tension et la fatigue réduisent tout de même le rythme et les occasions de but ; la possession de palet ne se concrétise pas vraiment, faute de parvenir à cadrer. La pression est énorme et Scuderi est touché au visage : Jiri Hudler en déséquilibre l'a touché et ce sont 4 minutes de pénalité ! Pittsburgh reçoit là une belle aubaine, et Gonchar est de retour. Petr Sykora ne manque pas l'occasion et nettoie la lucarne du cercle droit, alors qu'Osgood est très mal placé (3-4). Invisible jusque là, le Tchèque sort de sa boîte au bon moment, mais les Penguins peuvent remercier Marc-André Fleury, exceptionnel ce match avec 55 arrêts.

Il y aura donc un sixième match, mercredi. Detroit avait la coupe au bout des doigts à 34 secondes de la fin... Mais Talbot en a décidé autrement, et la mauvaise pénalité de Hudler prolonge la série.

Compte-rendu signé Nicolas Leborgne

 

Commentaires d'après-match

Mike Babcock (entraîneur de Detroit) : "Vous êtes si près, et d'un coup, difficile... Je crois que c'est naturel de mal le vivre. Mais c'est la finale de la coupe Stanley, ce n'est pas censé être facile. Cela doit être une bataille, et de manière évidente c'en est une. Fleury a été bon mais il a eu de l'aide. Ils étaient descendus à 5 défenseurs et ils se sont battus. Ils ont bien débuté ce soir, avec deux buts rapides. J'ai détesté voir Sykora avec ce palet à la fin, vous sentez que ça va rentrer. C'est ce genre de joueur. Il a gagné un match pour moi comme ça à Dallas en 5e prolongation [avec Anaheim]. Il a cette capacité à marquer, et Fleury a été bon. Je crois qu'on a eu toutes nos chances de gagner ce match mais on a commencé doucement. Je pense qu'on était nerveux, on n'a rien réussi dans le premier tiers. Trop concentrés sur le résultat plus que sur les choses à faire. On a cravaché pour revenir, et on a deux occasions de dégager à la fin, une de la rouge, une le long de la bande, et on n'a pas réussi à envoyer le palet loin. Bien sûr, on est déçus, mais on a eu une grande troisième période, avec un 14-4 aux tirs. On était en retard et on est ressortis avec l'occasion de gagner en prolongation. Est-ce qu'on aurait préféré sortir le palet ? Bien sûr. Est-ce qu'on aurait préféré que le palet aille au fond plutôt que de rebondir sur le bâton de Zetterberg à la rouge ? Ce n'est pas arrivé. Jusqu'au bout on a montré une bonne résolution. Notre volonté et notre détermination sont bonnes. J'ai toujours cru que quand on fait bien les choses, de bonnes choses arrivent. Donc il faut juste refaire de bonnes choses."

Michel Therrien (entraîneur de Pittsburgh) : "Je connais mon équipe. Je connais leur caractère. Ils étaient bien préparés, et on a eu un bon départ. Fleury a été extraordinaire ce soir. Exceptionnel en prolongations, les deux gardiens ont bien joué. Mais pour Fleury, sans conteste la plus importante victoire de sa carrière. Gonchar n'était pas prêt à jouer. Ils ont essayé de le soigner en 3e tiers, mais ils sont revenus me dire qu'il n'était pas à 100 %. On lui a demandé s'il était OK pour jouer en jeu de puissance, et ça a fait une grosse différence. On a suivi notre schéma. Ils ont vraiment accéléré en 3e tiers, et on marque en sortant notre gardien. Après, les deux équipes ont vraiment tout donné, et on marque en jeu de puissance. Mais voir un gars comme Ryan Malone prendre un palet en plein visage et revenir comme ça, c'est incroyable l'esprit de sacrifice et ce que les joueurs sont prêts à donner pour gagner. Cela ne marche pas toujours mais j'adore le jeu de Talbot. Il était sur le palet, il a de l'énergie. Vous voulez toujours envoyer le palet vers le but, et lui tourne toujours autour. C'était surtout une question de feeling qu'autre chose."

Petr Sykora (attaquant de Pittsburgh) : "Oui, j'ai eu quelques matches très difficiles. Pas de rebonds favorables, pas de vrais tirs, et c'est bien d'en sortir comme cela pour nous maintenir en course. Et on a le droit d'y croire encore un jour, un autre match mercredi. Et je pense que si on gagne, ça sera beaucoup de pression pour eux. Entre les périodes, j'ai dit quelque chose de stupide, comme 'les gars, je vais en mettre un, donc ne vous inquiétez pas du match, je vais en mettre un'... Et par chance, j'ai eu une bonne passe de Gino [Malkin]. J'ai raté la première largement mais il y a eu un coup de chance. Le palet a tapé l'arbitre et est revenu derrière le but. Gino l'a repris et me fait une passe magnifique. J'ai essayé de tirer en hauteur, et c'est rentré."

 

Detroit Red Wings - Pittsburgh Penguins 3-4 après trois prolongations (0-2, 1-0, 1-2, 0-0, 0-0, 0-1)

Lundi 2 juin 2008 à 20h20 à la Joe Louis Arena. 20066 spectateurs.

Arbitrage de Paul Devorski et Dan O'Halloran assistés de Jay Sharrers et Shane Heyer.

Pénalités : Detroit 14' (4', 2', 0', 2', 2', 4'), Pittsburgh 12' (6', 2', 2', 0', 2', 0').

Tirs : Detroit 58 (8, 12, 14, 13, 7, 4), Pittsburgh 32 (7, 7, 4, 2, 8, 4).

Évolution du score :

0-1 à 08'37" : Hossa assisté de Crosby et Dupuis

0-2 à 14'41" : Hall assisté de Talbot

1-2 à 22'54" : Helm assisté de Maltby

2-2 à 46'43" : Datsyuk assisté de Zetterberg et Rafalski (sup. num.)

3-2 à 49'23" : Rafalski assisté de Franzen et Zetterberg

3-3 à 49'25" : Talbot assisté de Hossa et Crosby

3-4 à 109'57" : Sykora assisté de Malkin et Gonchar (sup. num.)

 

Detroit Red Wings

Gardien : Chris Osgood.

Défenseurs : Nicklas Lidström - Brian Rafalski ; Brad Stuart - Nicklas Kronwall ; Brett Lebda - Andreas Lilja.

Attaquants : Pavel Datsyuk - Henrik Zetterberg - Tomas Holström ; Johan Franzen - Valtteri Filppula - Mikael Samuelsson ; Dallas Drake - Kris Draper - Daniel Cleary ; Jiri Hudler - Darren Helm - Kirk Maltby.

Remplaçant : Dominik Hasek (G). En réserve : Darren McCarty, Tomas Kopecky, Kyle Quincey, Justin Abdelkader, Derek Meech, Aaron Downey, Chris Chelios, Mattias Ritola, Mark Hartigan, Jakub Kindl, Jonathan Ericsson, James Howard (G).

Pittsburgh Penguins

Gardien : Marc-André Fleury.

Défenseurs : Sergei Gonchar (A) - Brooks Orpik ; Rob Scuderi - Hal Gill ; Darryl Sydor - Ryan Whitney.

Attaquants : Pascal Dupuis - Sidney Crosby (C) - Marian Hossa ; Ryan Malone (A) - Evgeni Malkin - Petr Sykora ; Maxime Talbot - Jordan Staal - Tyler Kennedy ; Jarkko Ruutu - Adam Hall - Gary Roberts.

Remplaçant : Ty Conklin (G). En réserve : Kristofer Letang, Georges Laraque, Kris Beech, Jeff Taffe, Dany Sabourin (G).

 

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