Courbevoie - Montpellier (13 septembre 2008)

 

Championnat de France de division 1, première journée.

La saison sera "vintage". Chacun y a mis sa petite touche. D'abord, ce fut Lionel avec un petit lacet aux cous des maillots, qui évoquaient le "old style shirt" façon Rangers ou Black Hawks. Ensuite ce fut Pascal, avec une sonorisation résolument "back to the roots". Il fallait que le club s'y mette. Ce fut fait avec le retour à une tradition qui faisait des cars couchettes "le" moyen de transport du hockey. Comme l'engin est rare en Languedoc, les Vipers se sont tournés vers le club de tradition, Gap. C'est ainsi que les Vipers voyagent avec un car couchette siglé "Rapaces", ce qui a mené à d'amusantes confusions à l'arrivée à Courbevoie.

Parmi les habitudes qu'ont prises les Vipers en 4 saisons, il y en a deux dont il est particulièrement difficile de se débarrasser. La première est de ne pas gagner pour l'entame du championnat. La seconde est de perdre contre Gap à domicile.

C'est avec en tête la première que Lionel Bilbao se retrouvait sur le banc des Vipers pour le deuxième début de saison consécutif. L'équipe de Rishi Ovide-Etienne était privée de quelques éléments majeurs. Sébastien Trabach (entorse du genou), Daniel Sevcik et Stanislas Mistrik (pas encore qualifiés), pour ne citer que ceux-là.

Les Vipers, dotés d'une défense au complet, attaquaient le match tambour battant. Une défense complète mais quand même privée de l'essentiel de son liant pour cause d'arrivée tardive des protagonistes dans l'Hérault. Qu'à cela ne tienne, Guillaume Drouot allait être sollicité intensément, malgré la présence dans les rangs défensifs d'un excellent Lubomir Duda et d'un non moins bon Juraj Varga.

Les prestations du gardien du COC avaient permis à ses coéquipiers de laisser passer l'orage, c'est eux maintenant qui renversaient le jeu en leur faveur. Une erreur défensive allait redonner vie au classique gimmick du COC, la contre-attaque lancée par Alexandre Motte pour Jan Timko qui relayait à Zdenko Sarnovsky en un 2 contre 1 qui ne laissait aucune chance à Robert Marton (1-0, 17'25").

Sans doute conscients de sa responsabilité sur le but encaissé, la ligne noire allait mettre la pression sur la défense rouge. Yann Fornaguera trouvait Sébastien Aris pour relayer à Thomas Dumenil qui trouvait le coin haut droit en s'enfonçant seul dans le slot (1-1, 22'30").

Après n'avoir pas profité des deux précédentes pénalités données par le COC, Mathieu Hottegindre donnait l'avantage aux Vipers dans un rush solitaire qui lui permettait de reprendre son propre rebond pour le mettre au fond des filets (2-1, 35'57").

L'Alexis Billard nouveau frappe dans les bandes avec jubilation et part droit vers les cages. Un rythme trop soutenu si on effleure en plus le gardien (nouvelles règles...). C'est donc sur une supériorité concédée (38'19) aux Franciliens que les Montpelliérains aggravaient leur cas par Stanislav Vernikov (39'56), coupable de ménage brutal devant son gardien. Gardien qui écopera d'une méconduite pour réclamation d'une simulation...

Le tournant du match pouvait très bien avoir lieu là, avec 20 secondes à trois contre cinq. La défense allait tenir, confirmant que si les Vipers ont sûrement perdu en talent pur dans le domaine défensif, ils sont dans la bonne voie sur le plan de l'état d'esprit.

C'est à la seconde pénalité du tiers que les Vipers allaient céder. Jan Timko décalait Juraj Varga placé à la ligne bleue, face à la cage. Il adressait un palet à ras de glace qui traversait la foule des joueurs amassés devant Robert Marton pour se loger au fond des filets montpelliérains (2-2, 53'38").

C'est une pénalité (55'00) à ce même Varga qui allait provoquer la perte du match pour les Franciliens. Bien malheureux jusque là, les deux Québécois Allard et Dick avaient à profusion fait tinter le fer, ou manqué l'immanquable. Nanti d'un bon palet en zone d'attaque, Marc-André Allard trouvait Jonathan Dick qui contournait la cage et mettait au fond le winning goal après dix secondes de supériorité (3-2, 55'10").

Place à la défense qui devait tenir sous les assauts furieux des Franciliens, vexés d'envisager une défaite pour l'ouverture à domicile. La pénalité de Thomas Duménil (55'29) laissait les Vipers tenir le fort, celles de Linus Schellin (59'50) et de Stanislav Vernikov (59'59) donnaient de l'espoir au COC. Les deux engagements captés par Jonathan Dick ruinaient les espoirs des spectateurs et de l'équipe.

Mine de rien, il aura fallu attendre la cinquième saison en Division 1 des Vipers pour qu'ils commencent le championnat par une victoire. Les habitudes se perdraient-elles ?

Compte-rendu du site officiel des Vipers

 

Courbevoie - Montpellier 2-3 (1-0, 0-2, 1-1)

Samedi 13 septembre 2008 à 20h00 à la patinoire Thierry-Monier. 280 spectateurs.

Arbitrage de Stéphane Rousselin assisté de Fabien Linek et Nicolas Dessaint.

Pénalités : Courbevoie 24' (4', 6', 4'+10'), Montpellier 28' (2', 6'+10', 10').

Évolution du score :

1-0 à 17'25" : Sarnovsky assisté de Timko et Motte (inf. num.)

1-1 à 22'30" : Duménil assisté d'Aris et Fornaguera

1-2 à 35'57" : Hottegindre (sup. num.)

2-2 à 53'38" : Varga assisté de Timko (sup. num.)

2-3 à 55'10" : Dick assisté d'Allard (sup. num.)

 

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