Coupe de France, premier tour.

Avec un compteur bloqué à zéro, Courbevoie et Viry ont un besoin urgent de points en championnat. Mais aujourd'hui, c'est la coupe, et il s'agit surtout de se rassurer avec une victoire.

Viry-Châtillon présente un coach inédit : Francis Larivée a troqué sa tenue de gardien pour le costume, et laisse donc le soin à Marcon de garder les cages. Cela n'est bien sûr pas définitif : on reverra le Canadien dans les buts cette saison et il partagera les tâches sur le banc avec les anciens de l'élite Jérôme Mô et Olivier Monneau.

Petite nouveauté aussi dans les lignes viroises. Ceux qui pensaient Kevin Ledoux et Mickäel Marouillat inséparables en sont pour leurs frais, les deux hommes mènent deux trios différents. On note le retour du défenseur Pierre-Jean Karimboccus, pour son premier match depuis un an, maintenant qu'il a intégré une école d'ingénieur et qu'il retrouve du temps pour le hockey.

Le début de partie est équilibré, et la première réussite est pour Courbevoie, grâce à Alexandre Capet qui s'avance sur la droite et lance en lucarne. Viry ne s'en laiusse pas compter et égalise trente secondes plus tard. Le travail de Marouillat ramène le palet dans l'axe où Victor Peduzzi l'envoie aussitôt au fond d'un tir en pivot (1-1, 06'13").

Il y a plus d'efforts de Viry pour gratter chaque palet, mais aussi dans le retour défensif avec un bon plongeon de Costes pour rattraper un 2 contre 1 trop temporisé par Courbevoie. Les Jets ont aussi leur situation de 2 contre 1 : Anthony Kodyjasz embarque le défenseur, franchit la ligne de fond et remet alors en retrait à Marouillat seul face à la cage, mais la réussite n'est pas au rendez-vous. C'est toujours au moment d'arriver devant le but que Viry faiblit malgré une meilleure prestation d'ensemble.

Les visiteurs ont sans doute laissé passer leur chance dans ce bon premier tiers car, comme la semaine dernière à Cergy, ils vont totalement subir la deuxième période. Tandis que Kerneis est en prison, Marouillat réclame une mise au jeu en dehors de sa zone défensive et, à force de palabres, arrive moins concentré au duel au point d'engagement. C'est donc Thierry Caillaux - qui alterne avec Guyot aux mises au jeu - qui s'empare du palet et l'envoie à la ligne bleue. Yoann Petiot y décale Lubomir Duda pour un lancer qui prend Marcon à contrepied de son déplacement (2-1, 23'12").

Les Jets enchaînent maintenant les séjours en prison alors qu'ils avaient été disciplinés et soucieux de ne pas faire de fautes en première période. Harond Litim avait ainsi équilibré son bilan carcéral : il avait certes pris une pénalité en début de match, mais en avait aussi provoqué une de Duda. Toutefois, en envoyant valser ce même Duda d'une charge à la hanche, une des rares mises en échec dans ce match, il est sanctionné pour "trébucher". Le palet lui arrive à sa sortie de prison mais il est trop excentré pour que son tir soit dangereux.

La domination des rouges reprend de plus belle à cinq contre cinq. Et elle est concrétisée par un but de roublard : Daniel Sevcik fait mine de passer derrière la cage et change de direction pour surprendre Marcon au premier poteau au moment où celui-ci se retourne. Courbevoie creuse encore l'écart sur l'action suivante, une reprise de Caillaux dans le cercle gauche sur une passe transversale de Duda (4-1, 31'53"). Les Castelvirois demandent alors leur temps mort. Mais alors qu'ils rééquilibrent le jeu, ils encaissent un but chanceux de Grégory Boissière qui frappe dans la rondelle comme elle vient à la bleue et la voit être déviée dans la direction des filets par le corps d'un joueur (son coéquipier Capet ou un défenseur).

Le score est donc de 5-1, quand Arnaud Bougaran est renvoyé aux vestiaires pour un cinglage, qui a échappé au public mais pas à la patrouille ayant apparemment repéré un geste méchant. Le banc de Courbevoie tarde à envoyer un substitut, et c'est Jan Timko qui y va, non sans râler. Il peine à traverser la glace et n'est manifestement pas en état de jouer, s'étant blessé au genou au premier tiers. Juraj Varga prend une pénalité mineure pour un cinglage sur Ledoux qui l'a bloqué contre la bande et lui a pris le palet pour lancer la contre-attaque. Viry joue à l'envers dans cette situation de 5 contre 3 interrompue par la sirène.

La fin des cinq minutes de pénalité sera presque annulée par une prison de Kodyjasz, et dans la poignée de secondes restantes, c'est même Courbevoie qui marque en infériorité, par Yann Guyot laissé absolument seul devant le but (6-1, 43'08"). Il y aura encore un gros oubli défensif des visiteurs à deux minutes de la fin. Sevcik se présente en solitaire et voit le trou entre les jambières de Marcon, qui referme le passage.

Le COC présente trois lignes offensives bien homogènes cette saison, mais aura quand même besoin que ses leaders "historiques" Sarnovsky et Timko retrouvent forme et santé pour ne pas perdre un atout en même temps qu'il en récupère d'autres.

Fin de série pour Viry, qui avait toujours passé le premier tour de la Coupe de France depuis la réintroduction de cette compétition. Les Jets ont réalisé un premier tiers-temps plein de promesses, mais l'enthousiasme affiché bute sur un manque de confiance chronique sur le plan offensif. Les lancers de meilleure qualité n'étaient pas cadrés, les autres ont fait briller Guillaume Drouot, qui a eu le mérite de laisser peu de rebonds sur les nombreux tirs reçus dans son plastron.

Compte-rendu signé Marc Branchu

Courbevoie - Viry-Châtillon 6-1 (1-1, 4-0, 1-0)

Samedi 4 octobre 2008 à 20h00 à la patinoire Thierry-Monier. 227 spectateurs.

Arbitrage de Philippe Forget assité de Teddy Madrias et Sueva Torribio.

Pénalités : Courbevoie 35' (4', 2'+5'+20', 4'), Viry 24' (2', 6', 6'+10').

Tirs : Courbevoie 46 (10, 16, 20), Viry 37 (14, 10, 13).

Évolution du score :

1-0 à 05'40" : Capet assisté de Pons

1-1 à 06'13" : Peduzzi assisté de Marouillat

2-1 à 23'12" : Duda assisté de Sevcik et Caillaux (sup. num.)

3-1 à 31'11" : Sevcik

4-1 à 31'53" : Caillaux assisté de Duda et Guyot

5-1 à 37'16" : Capet assisté de Ganivet et Boissière

6-1 à 43'08" : Guyot assisté de Petiot et Pons

Gardien : Guillaume Drouot.

Défenseurs : Yoann Petiot - Lubomir Duda (A) ; William Place (C) - Juraj Varga ; Grégory Boissière - Stanislav Mistrik.

Attaquants : Yann Guyot - Thierry Caillaux - Arnaud Bougaran [exclu à 38'09"] ; Guillaume Pons [puis Zdenko Sarnovsky à 20'] - Jan Timko [puis Pons à 20'] - Alexandre Motte ; Alexandre Capet - Daniel Sevcik - Mathieu Ganivet.

Remplaçant : ;Nicolas Fourcade (G). Absent : Sébastien Trabach (pubalgie).

Gardien : Geoffroy Marcon.

Défenseurs : Virgile Ponticelli - Romain Costes - Guillaume Jeannette (C) ; Hugo Astic - Yvan Kerneis (A) ; Yann Morette.

Attaquants : Harond Litim (A) - Kevin Ledoux - Giovanni Lelièvre ; Victor Peduzzi - Michaël Marouillat - Anthony Kodyjasz ; Fabien Foata - Alexis Gautron - Johann Marouillat ou Robin Chrétien.

Remplaçant : Adrien Morel Hervillard (G). Absents : Francis Larivée (coach), Jérémy Buigues (travail), Jérôme Mô (travail), Mehdi Belhassen.

Retour à la Coupe de France