Mulhouse - Reims (22 octobre 2008)

 

Coupe de France, deuxième tour.

Trois jours après la claque reçue à Courbevoie (8-3), les Phénix de Reims avaient une belle opportunité de se relancer en coupe de France. Les Scorpions de Mulhouse, pensionnaires de D2 et candidats potentiels à la montée en D1, avaient là une occasion de se jauger et l'envie aussi de créer l'exploit à domicile. À Reims, seul Carolet faisait défaut, Mickaël Marchand prenant sa place dans l'alignement.

Mulhouse, porté par son public, mettait de suite la pression dans le camp rémois et rapidement obtenait un premier jeu de puissance. Neumann avait l'occasion de se mettre en valeur sur des essais de Bringuet, Quinto ou encore Eloranta. Le jeu allait très vite deux côtés en ce début de match. Les Rrémois ne tardaient pas à se créer des opportunités à leur tour, notamment par Tomas Sax, mais il trouvait Martel en deux fois sur son chemin. Jérémy Sabatier se lançait à son tour dans un slalom, mais sa tentative ne trouvait pas le cadre de Martel. De leur côté, les Scorpions continuaient à mettre de l'intensité dans leurs actions en zone rémoise, obligeant les hôtes du soir à concéder des pénalités. Neumann faisait toujours le boulot et Reims parvenait à se sortir sans dommage de ces passages en infériorité. Mulhouse avait une grosse opportunité en bénéficiant d'une double supériorité. Les Phénix, bien organisés, ne concédaient que peu de lancers sur cette situation. Et en pareil cas, quand on rate une opportunité en or, la sanction arrive aussi sec derrière. Sur une relance aussi précise qu'éclaire de Zajicek, Jérémy Sabatier se présentait seul devant Martel et le déjouait superbement (0-1, 13'33).

Galvanisés par ce but, les Rémois continuaient de faire le siège de la zone mulhousienne. Le trio Combe-Jeanbourquin-Marchand n'était pas en reste et donnait à son tour le tournis à la défense adverse. Mickaël Marchand se trouvait à la conclusion d'un beau mouvement de ses deux compères (0-2, 15'22). Les locaux semblaient sonnés par ces deux buts concédés quasiment coup sur coup et il s'en fallait de peu pour que les frères Sax ou Vrielynck ne corsent un peu plus l'addition. Mulhouse s'accrochait et parvenait à régir en fin de tiers, quand B.J. Quinto, profitant d'un rebond capricieux du palet, s'échappait sur le côté et servait Maxime Mathieu pour la réduction du score (1-2, 16'56). Les Scorpions connaissaient dès lors un moment d'euphorie et Croteau puis Quinto avaient chacun leur tour le palet du 2-2, mais Neumann disait non à chaque fois. Le match devenait fou en cette fin de période et les Rémois donnaient la réplique aux assauts mulhousiens. Profitant d'une hésitation adverse en zone défensive, Marchand s'emparait du palet et ajustait Martel à la plus grande joie du banc des Phénix (1-3, 18'53). Croteau tentait bien une dernière percée, mais se faisait stopper net par la défense adverse. S'ensuivait un début d'altercation à la sirène, mais tout rentrait rapidement dans l'ordre.

Le jeu devenait plus serré au deuxième tiers-temps et il devenait moins facile de se créer des occasions dans les deux camps. Reims bénéficiait d'une supériorité, mais rien ne changeait au tableau d'affichage. Mulhouse répondait du tac au tac par ses fers de lance que sont Eloranta, Ruokamo ou Croteau, mais Vladimir Neumann annihilait leurs tentatives respectives et faisait étalage de son talent pour tenir le score en l'état. En fin de tiers, les Phénix se retrouvaient à un de moins et les Scorpions allaient mettre à profit cette supériorité par l'inévitable David Croteau (2-3, 38'38). Le match se trouvait dès lors relancé. Toute la patinoire rugissait et exhortait ses troupes pour égaliser. Les Phénix tenaient bon et préservaient ce petit but d'avance à la sirène.

Rien n'était joué, d'autant plus que les Scorpions ne lâcheraient pas le morceau jusqu'à la fin du match. Le match regagnait en intensité sur ce troisième tiers et le palet naviguait sans cesse d'un côté à l'autre de la patinoire, preuve d'un engament total des deux équipes. À mi-période, le trio Combe-Jeanbourquin-Marchand faisait passer des sueurs froides dans l'arrière garde local, Marchand manquait de peu le triplé, tombant sur un Martel impeccable sur le coup. Le chrono s'écoulait et cela faisait évidemment le jeu des rémois. Et sur un contre rondement mené, Tomas Sax redonnait deux unités d'avance aux Phénix, après que Vrielynck et Lukas Sax avaient vu leur essais repoussés par Martel (2-4, 53'44). On croyait que les Rémois avaient fait le plus dur, mais une minute plus tard Julien Aubry remettait un soupçon de suspens au match (3-4, 54'44). Le public poussait son équipe dans les derniers instants, les Phénix restaient solides face à la pression exercée par les Scorpions. En fin de rencontre le suspense était à son comble, chaque équipe essayait de faire pencher la balance en sa faveur, mais ni Croteau ou Vrielynck n'y parvenait. Mulhouse demandait un temps mort à une minute du terme, mais Reims résistait parfaitement et manquait de peu un but dans la cage désertée par Martel. Neumann sortait un dernier essai lointain de Croteau et les Phénix pouvaient célébrer leur qualification en huitième de finale.

Les deux équipes auront livré un bon match à l'assistance présente ce soir à la patinoire de l'Illberg. Reims s'était montré plus réaliste que son adversaire pour remporter la mise et, pourquoi pas, s'offrir une affiche de luxe au prochain tour.

Compte-rendu du site officiel de Reims

 

Mulhouse - Reims 3-4 (1-3, 1-0, 1-1)

Mardi 21 octobre 2008 à 20h30 à l'Illberg. 738 spectateurs.

Arbitrage de Philippe Forget assisté de Laurent Rouèche et Sébastien Geoffroy.

Pénalités : Mulhouse 22' (4'+10', 8', 0'), Reims 30' (12'+10', 6', 2').

Évolution du score :

0-1 à 13'33" : J. Sabatier assisté de Zajicek

0-2 à 15'22" : Marchand assisté de Combe et Vesely

1-2 à 16'56" : Mathieu assisté de Quinto et Aubry

2-2 à 18'53" : Marchand assisté de Jeanbourquin et Combe

2-3 à 38'38" : Croteau assisté de Tupy et Ruokamo (sup. num.)

2-4 à 53'44" : T. Sax

3-4 à 54'44" : Aubry assisté de Ruokamo et Croteau

 

Retour à la Coupe de France