Championnat de France de division 1, quatorzième journée.

Voici donc le début de la phase retour. Les deux équipes s'étaient partagés les points lors de la toute première journée de championnat. Depuis, Dauphinois et Nissarts ont connu des parcours contrastés, mais ils restent sur des dynamiques positives : aucune défaite pour les Aigles lors des cinq dernières journées, tandis que les Lynx comptaient quant à eux quatre victoires pour une défaite face au leader caennais. Pourtant, avec pour illustration la perte de leur gardien titulaire Danien Svedin, les Azuréens ont dû souvent faire face à des vents contraires... Et, à Valence, souffle, Mistral ! Tu es ici chez toi !

La première escarmouche est nissarte, et elle est à l'actif de Jens Eriksson. Pour autant, les Valentinois mettent rapidement leur emprise sur le premier tiers. Même durant la première supériorité numérique des visiteurs, les Lynx monopolisent le palet. Les occasions se multiplient sous l'impulsion des deux premières lignes dauphinoises. Les Lynx seront récompensés lors de leur premier jeu de puissance, lorsqu'Antoine Pelisse reprendra le palet laissé par Jean-Philippe Schoch sur un tir de Dan Alvarez (1-0, 07'29").

Les Nissarts se montrent par la suite un peu plus à leur avantage : Cyril Selin s'arrache pour se présenter devant Jérémy Valentin, mais il ne parvient pas à armer son tir ; puis le tir de Tobias Karlsson trouve la mitaine, très ferme, du même Valentin sur sa trajectoire. La supériorité numérique suivante en faveur des Lynx entraîne à nouveau le siège de la cage azuréenne. Mickaël Bouvier inscrit d'ailleurs un but qui sera refusé par M. Durand. En effet, ce dernier a jugé que le palet avait été préalablement bloqué par le portier... et Bouvier ira du coup faire un petit séjour sur le banc des pénalités pour cinglage. Si les Azuréens sont à deux doigts d'égaliser par Eriksson, dont le tir est repoussé du bouclier par Valentin, ce sont bien les Drômois qui se créent les plus belles occasions. Par Bouvier d'abord, royalement servi par Medeiros, mais l'attaquant des Lynx bute sur Schoch. Puis par Medeiros, servi quant à lui tout aussi royalement par Savajol, mais le palet passera à côté de la cage. On en restera là pour ce premier tiers qui aura vu des Valentinois volontaires virer très justement en tête à la première sirène.

On reprend où nous en étions à la fin du premier tiers, à savoir à un homme de plus sur la glace pour les locaux... qui en profitent pour doubler la mise par Medeiros, encore admirablement servi par Savajol (2-0, 20'59"). La réaction nissarte va être vive. Il faudra un arrêt aussi miraculeux que spectaculaire de Valentin sur un shoot à bout portant de Mickaël Mahaut pour éviter la réduction du score. Puis ce sera au tour d'Aurélien Macon de buter sur le portier local. Mais ce qui se pressentait va se confirmer peu après, les Azuréens étant à un homme de plus. Mahaut, derrière la cage, sert Erik Broman qui ne se pose pas de questions et reprend instantanément, ne laissant aucune chance à Valentin (2-1, 25'57"). Nice va nettement mieux, et cela se voit sur la glace.

Mais c'est un coup du sort qui va s'abattre sur les Aigles: Geoffrey Bidoli, excentré et au-delà de la ligne de fond, centre et trouve le patin d'Eriksson qui dévie le palet dans ses propres buts (3-1, 32'26"). Les Drômois reprennent donc le large contre le cours du jeu. La pression nissarte ne diminue pas, loin de là. Valentin doit s'employer sur un violent tir de Kevin Maresca. Puis Tomas Banas profite d'une très mauvaise relance des Lynx, mais il échoue sur le portier dauphinois. Pire pour les Aigles, les Drômois marquent encore par Thomas Gaulier d'un tir précis plein axe (4-1, 36'30"). Le score en reste là pour ce tiers où les Nissarts auront eu bien du malheur.

À l'entame du troisième tiers, les Lynx sont à nouveau conquérants. Mais ce sont les Aigles qui reviennent au score, encore une fois en supériorité numérique. Si le tir de Daniel Reiss est repoussé par Valentin, Maresca profite du rebond et parvient à glisser le palet dans un trou de souris (4-2, 43'11"). Cela aurait pu relancer le match, mais les Nissarts vont laisser durant quelques secondes Medeiros libre avec le palet en zone d'attaque... le temps suffisant pour que le capitaine des Lynx livre une passe d'une précision d'horloger à Bouvier, au ras du poteau de Schoch (5-2, 47'19").

Les Aigles n'abdiquent pas, et vont jouer leur va-tout lorsque, à un peu plus de 11 minutes du terme de la rencontre, ils profitent de leur double supériorité numérique pour demander à Schoch de regagner le banc. Mais ces quarante secondes à 6 contre 3 ne permettront pas de revenir au score, la défense valentinoise étant vaillante et solidaire. Les Nissarts forceront encore le jeu quelques minutes plus tard, durant une nouvelle pénalité valentinoise, en ramenant leur gardien sur le banc durant presque deux minutes. Mais rien à faire, le verrou dauphinois ne saute pas, en dépit d'un slalom de Banas qui voit son tir encore une fois capté par Valentin. Une nouvelle sortie de Schoch n'y changera encore rien, en dépit des efforts de la première ligne des Aigles qui met une dernière fois le feu dans l'arrière-garde drômoise. Et pour finir cette mauvaise soirée côté azuréen, Erik Broman se luxer l'épaule dans les dernières secondes du match à l'issue d'une échauffourée entre protagonistes des deux camps.

Les Lynx s'imposent logiquement ce soir, accumulant ainsi 10 points sur 12 possibles sur leurs six dernières rencontres. Cela leur permet de prendre la sixième place occupée jusqu'à ce soir par les Aigles... Aigles qui n'avaient plus connu la défaite depuis 5 parties et qui chutent quant à eux à la dixième place.

Compte-rendu signé Jean-Christophe Passelergue

Valence-sur-Rhône - Nice 5-2 (1-0, 3-1, 1-1)

Samedi 20 décembre 2008 à 20h30 à la patinoire du Polygone. 879 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Mickaël Rommevaux et Adrian Popa.

Pénalités : Valence 28' (8', 6', 14'), Nice 16' (8', 4', 4').

Évolution du score :

1-0 à 07'29" : An. Pelisse assisté de Savajol et Alvarez (sup. num.)

2-0 à 20'59" : Medeiros assisté de Savajol et An. Pelisse (sup. num.)

2-1 à 25'57" : Broman assisté de Mahaut et Eriksson (sup. num.)

3-1 à 32'26" : G. Bidoli

4-1 à 36'30" : Gaulier assisté de An. Pelisse

4-2 à 43'11" : Maresca assisté de Reiss et Banas (sup. num.)

5-2 à 47'19" : Bouvier assisté de Medeiros et Savajol

Gardien : Jérémy Valentin.

Défenseurs : Simon Pelisse - Damien Cabaré ; Olivier Lyon - Samson Samson ; Cyril Josseaume - Dan Alvarez ; Quentin Fournier ; Jimmy Josseaume.

Attaquants : Alexis Pelisse - Antoine Pelisse (A) - Thomas Gaulier ; Sébastien Savajol (A) - Eric Medeiros (C) - Mickaël Bouvier ; Benjamin Oliver - Mathieu Bidoli - Geoffrey Bidoli ; Adryan Serrano - François Hernandez - Jonathan Manon.

Remplaçant : Lucas Fournier (G).

Gardien : Jean-Philippe Schoch [sorti de 49'07" à 50'17", de 51'30" à 53'16" et de 57'34" à 59'02"].

Défenseurs : Daniel Reiss - Tobias Karlsson ; Martin Dubaj - Tomas Banas (C) ; Pontus Karlsson.

Attaquants : Erik Broman - Jens Eriksson - Mickaël Mahaut ; Kevin Maresca - Remi Peronnard (A) - Cyril Selin ; Aurélien Macon - Paulin Jouanin - Augustin Gillardin (A).

Remplaçants : Cyrille Vitis (G), Thomas Bottone. Absents : Daniel Svedin (luxation de l'épaule), Sylvain Roy (adducteurs), Lubomir Bobik (suspendu).

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