Finale du championnat de France 1933.

Si les deux équipes-phares parisiennes n'ont pas (ou plus pour ce qui est du Racing) de Ramsay dans leurs rangs, leurs affrontements n'en sont pas moins rudes, et l'arbitre, le Chamoniard Albert Hassler, doit sévir régulièrement. Heureusement, les deux formations savent s'astreindre à une discipline suffisante pour éviter que cette finale ne dégénère en bagarre.

Les deux adversaires sont au complet, Murphy a pu revenir à temps pour tenir sa place au Racing, alors que Delesalle rejoue au Stade malgré sa blessure au pied. On commence par un round d'observation et on se replie pour fermer le jeu dès qu'une offensive ne paraît pas concluante. C'est le centre canadien Jules Cholette qui est le plus en évidence avec ses tirs à l'exécution soudaine et avec son travail de harcèlement du porteur du palet. Chez les étrangers du Stade, Gerry Geran est le plus actif par ses feintes alors que Pete Bessone a plus de mal. Puisque ses attaques ne veulent pas aboutir, il décide de changer de stratégie et de tirer de loin. Cela finit par fonctionner : un de ses lancers est si puissant que la main de "Phi-Phi" Lefébure ne peut le capter.

Le jeu est rapide et physique, et le Racing pousse de plus en plus au fil du temps. Cependant, Jacques Morisson, bien qu'il paraisse nerveux, multiplie les arrêts brillants. À la fougue des ciel et blanc, le Stade a su répondre par une tactique très défensive qui a constamment cassé le rythme afin de conserver à la fois l'avantage au score et son titre de champion de France, pour le cinquantième anniversaire de ce club omnisports qui ne s'est mis au hockey que depuis deux ans.

Stade Français - Racing Club de France 1-0 (1-0, 0-0, 0-0)

Samedi 11 mars 1933 au Palais des Sports de Grenelle.

Arbitrage d'Albert Hassler.

Évolution du score :

1-0 à 11' : Bessone

Avants : Pete Bessone (2') - Jean-Pierre Hagnauer - Marcel Claret.

Arrières : Charles Michaelis (1') - Gerry Geran (1').

Gardien : Jacques Morisson.

Remplaçants : Merzeau et Miguel Delesalle.

Avants : François Mautin - Jules Cholette - Jacques Moussette (1').

Arrières : Jacques Lacarrière - Edgar Murphy.

Gardien : Philippe Lefébure.

Remplaçants : Desouches et Savoye (1').

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