A. Bernaquez : << Certains pourraient connaître des désillusions >>

 

Article de La Presse de la Manche (3 décembre 1999).

Investi co-entraîneur du club, en cours de saison, aux côtés de Robert Szopinski, le franco-canadien Alain Bernaquez est adepte du franc-parler. Déçu des récentes performances de sa formation lors de la première phase du championnat, il souhaite que, rapidement à l'occasion des premières journées des play-down, ses joueurs reprennent du "poil de la bête". Sinon...

Presse de la Manche : Quel regard portez-vous sur votre première phase de championnat ?

Alain Bernaquez : Il est évident que nous pensions réaliser un meilleur parcours au vu des qualités dont nous disposions. Malheureusement, cela ne s'est pas concrétisé. Tout d'abord, nous avons mal débuté la saison. Je pense que, physiquement, nous étions au point. C'est, en fait, au niveau tactique où nous avons, semble-t-il, péché. Nous avons entamé le championnat sans véritable schéma de jeu. Cela n'a pas pardonné.

P.M. : Avez-vous été surpris par le niveau des équipes que vous avez affronté ?

A.B. : Non, pas du tout. Je m'attendais à pareille opposition. Par contre, cela a peut-être surpris les jeunes qui demeuraient avec le titre et le niveau de Division 3 en tête. Du coup, je considère que notre accession aux play-downs n'est pas une trop mauvaise chose. Certains vont pouvoir descendre ainsi un peu de leur nuage et comprendre que pour atteindre ses objectifs dans la vie, il faut inévitablement travailler dur.

Continuer à travailler

P.M. : Comment votre formation aborde-t-elle alors ces play-down ?

A.B. : Si nous ne sommes pas atteints moralement, je sens quand même que nous manquons un tout petit peu de motivation. Il ne faudrait pas que les joueurs, vu notre effectif restreint, puissent continuer à penser qu'ils sont intouchables. Le message est en effet très clair : il faut continuer à travailler dur à l'entraînement sinon certains pourraient connaître quelques désillusions.

P.M. : Quel est l'objectif du NC HOP à l'occasion de ces play-down ?

A.B. : Il faut absolument terminer, au minimum, dans les trois premiers. En ce qui me concerne, si nous ne parvenions pas à concrétiser cet objectif, cela serait une déception incroyable.

P.M. : Vous allez, tout de même, recevoir le renfort de Yannis Kerhoas, un ancien du CHOC ?

A.B. : Son arrivée va nous faire énormément de bien. C'est un jeune que je connais bien puisqu'il a évolué en première division avec moi. Sa venue va permettre de renforcer le secteur offensif et de recadrer Ludovic Foliot en défense.

P.M. : Samedi, se profile comme premier adversaire des play-downs, Annecy. Qu'en pensez-vous ?

A.B. : La confrontation s'annonce difficile. La formation d'Annecy est, en effet, composée pour moitié des Juniors élite de Grenoble. C'est donc du solide. Pour rivaliser, ce week-end, il faudrait que les jeunes essayent de jouer comme il y a deux ans, lorsque j'étais à Garges. Je me rappelle les avoir affrontés en match amical, ils avaient la "moelle". J'espère qu'ils sauront s'en souvenir.

C.M.

 

Précision de Jacky Girel (Le Dauphiné Libéré) sur l'équipe d'Annecy : Bernaquez semblait être mal informé sur l'équipe d'Annecy. En effet, si cette équipe compte en majorité de jeunes joueurs français, à ma connaissance elle ne possède pas de joueurs sortant des rangs "juniors" grenoblois. Mis à part Rémi Enselme formé à Briançon, les autres sont des Anneciens expatriés parfois un ou deux ans en "élite" à St Gervais. Selon son président Marc Giet que j'avais interrogé en début de saison, l'équipe est presque entièrement constituée de joueurs formés au club local de moustiques à cadets.

 

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