Des débuts exceptionnels

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (25 décembre 1999).

Treize victoires, un nul, les Mulhousiens ont réalisé une première partie de championnat exceptionnelle, au-delà de toutes espérances. Avant d'aborder play-off et coupe de France, le bilan est plus que positif. Du jamais vu dans l'histoire de la Nationale 1. Jamais une équipe, débarquée de la Nationale 3, n'avait connu un tel parcours. Passer sur tapis vert à la N1, y faire une première saison en terminant à la 5è place - alors qu'il ne s'agissait que d'un coup d'essai - et décrocher lors de sa deuxième participation à ce niveau le titre de champion de la poule Nord, est rarissime. Les Scorpions de Mulhouse l'ont fait.

Gervais, sainte surprise

Pour Pascal Ryser, cheville ouvrière de ce succès, << terminer en tête de cette première phase du championnat dépasse largement nos espérances et prévisions. Nous avons peut-être bénéficié d'une dynamique de victoires. Cela n'enlève rien à notre travail et à nos résultats. Nous aurions pu nous retrouver dans une dynamique de défaites, comme pour Strasbourg. Lorsque je regarde le classement final, il est conforme a ce que j'avais pronostiqué en début de saison avec Brest, Dunkerque, Épinal et nous. Il y a juste au niveau de l'ordre que je m'étais trompé >>. En face, la poule Sud a livré son quarté gagnant. Il s'agit de Villard-de-Lans, Briançon, Saint-Gervais et Clermont. A la surprise générale, Gap disputera les play-down. Le petit nouveau, c'est Saint-Gervais. Cette jeune équipe a créé la surprise. Diminuée par les nombreux départs, on la croyait au bord du gouffre. La voilà qui jouera les premiers rôles.

Pas de joker

<< Notre point fort c'est que tout le monde croit en la même idée du jeu et tout le monde s'y tient. C'est notre grande force et c'est peut-être une des raisons de notre succès. Mais loin de moi la prétention de dire que nous avons la meilleure équipe ! Notre point faible reste incontestablement notre manque d'effectif >>, confie l'entraîneur, qui annonce que le club ne fera pas appel à un joker pour la suite des événements.

L'épisode du mois de novembre dernier, avec l'arrivée d'un italo-canadien a mis le club face à une triste réalité : les finances. Aujourd'hui, même si le HCM affiche une trésorerie positive, il est hors de question d'alourdir la masse salariale en s'attachant les services d'un joueur supplémentaire, même européen. A l'époque, Claude Bauer, le président, justifiait ce choix par la volonté de préparer au mieux le budget 2000/2001. Alors que l'an passé, à cette même période, les Mulhousiens avaient fait appel à deux jokers - Emmanuel Giusti et Frédéric Borgnet -, cette année, il n'y aura pas d'étrennes.

Alain Cheval

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