Article de L'Alsace (31 janvier 2000).

Samedi soir, le HCM était dos au mur. Après avoir entamé les play-offs avec trois défaites consécutives, les hommes de Pascal Ryser n'avaient plus le choix. Il fallait battre Epinal, déjà vaincu à deux reprises au cours de la première phase. Sur la glace, les Mulhousiens ont réussi une partie flamboyante, écrasant leurs malheureux adversaires 11-2, après avoir mené 10-0 après deux tiers-temps. Enorme.

En fait, il n'y a pas eu le moindre suspense avant-hier à la patinoire de Mulhouse. Il n'a en effet fallu que quelques minutes aux coéquipiers de Juraj Faith, omniprésent, pour prendre la mesure de leurs adversaires, et prouver au passage qu'il valait mieux être bien armé au poste de gardien de but. François Neckar a été auteur d'un sans faute, réussissant quelques prouesses homériques, alors que son vis-à-vis, Alexis Der Sarkissian, qui n'est que le gardien vosgien numéro 2, a paru bien désemparé face aux tirs à répétition des locaux. Lors des trois premières rencontres de l'année, les Mulhousiens avaient paru quelque peu empruntés en attaque, n'inscrivant que neuf buts en trois matches.

Samedi, ils ont été euphoriques en en marquant onze. << C'est toujours le même problème, explique l'entraîneur Pascal Ryser. Lors des trois premiers matches, nous avons été obligés de courir après le score. Dans ces cas-là, on a davantage tendance à s'énerver, et du coup on est moins lucide au moment de conclure. Avant-hier, c'est rentré immédiatement, et c'est donc beaucoup plus facile. Tant mieux. Mais je tiens à dire que nous n'avions jamais perdu la manière >>. << Il n'y a rien de cassé dans la machine, enchaîne Cyrille David. Encaisser trois défaites de suite, cela fait partie du sport. Ce match nous a tous remis sur la voie du succès, et j'espère que nous y resterons. Il est certain que nous n'allons jamais renoncer. Nous sommes des professionnels. Notre but est d'atteindre les demi-finales, et tout le reste n'est que littérature. >>

Si le HCM a réussi face à Epinal le match quasi-parfait, Pascal Ryser ne cherchait surtout pas à s'emballer après la rencontre. << Je ne crois pas que nous ayons réussi notre meilleur match. Certes, nous avons bien joué, mais j'ai déjà vu mes joueurs accomplir des matches plus enlevés. >> Le HCM a tout de même réussi le plus gros carton de sa courte histoire en play-offs. << Il est vrai que je n'ai pas souvenir d'une victoire aussi large en N1. Son ampleur n'est pas normale. Nous avions réussi des scores plus éloquents encore, mais c'était en D3. >> Voilà donc le HCM totalement relancé dans la course à la quatrième place. Mais il faudrait gagner également les trois prochains matches aller, à Clermont samedi, puis face à Dunkerque et Saint-Gervais. << Ce matin, nous sommes mieux placés que l'an dernier, souligne Pascal Ryser. Nous préservons donc toutes nos chances de qualification. Nous sommes à nouveau tout frais, tout beau.>> Les prochains adversaires du HCM ont à nouveau tout à craindre. Dans la suite de leur ligne slovaque (Faith, Konstantinidis, Trebaticky), épatante avant-hier, les Mulhousiens peuvent croire en une fin de saison haletante.

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